« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 13 novembre 2014

Fleur Pellerin n'a rien vu à Abu Dhabi.

Mercredi 12 novembre 2014 sur France Culture Zoé Sfez consacre le dossier du Journal de la culture aux conditions de travail des ouvriers des chantiers des musées d'Abu Dhabi :

Le 4 novembre 2014 Le Parisien mettait en ligne un article rapportant les propos bisounours de Fleur Pellerin (la ministre de la culture du business) à l'occasion de sa visite du chantier du musée du Louvre d'Abu Dhabi :




Entre deux lectures des œuvres de Modiano Fleur Pellerin pourrait consulter le site Gulf Labour.

mercredi 12 novembre 2014

Jouyet, Mestrallet : des liens qui valent cher.

Extrait d'un article de Florent Guyotat mis en ligne sur le site de France Info ce 11 novembre 2014 : "Le patron de GDF Suez pourra bien toucher sa retraite-chapeau d'un peu plus de 800.000 euros par an. Le gouvernement ne demandera pas à Gérard Mestrallet de renoncer à ce montant au grand dam de la CGT qui avait mis cette affaire sur la place publique. (...) " .

Cela n'est pas surprenant quand on connaît les liens entre Gérard Mestrallet et Jean-Pierre Jouyet le secrétaire général de la présidence de la République.

Ils ont été membres ensemble du conseil d'administration du lobby patronal Paris EUROPLACE  :

Ils sont membre du conseil de surveillance du think tank patronal Aspen institut France.

Ils sont membres du comité scientifique du think tank commercial Institute Bosphore :


Enfin, ils ont travaillé pour le grand Jacques Delors, l'un des architectes de cette grande réussite démocratique qu'est l'Euro.

mardi 11 novembre 2014

« Aujourd'hui, tous les citoyens prennent en main leur vie à la façon d'une entreprise »

... veut nous faire croire une certaine Marie-Vorgan Le Blazic.
La propagande Médéfienne de cette " déléguée générale de Numa (pépinière dédiée aux startups et à l'innovation) " est relayée par Libération ce 10 novembre 2014.


samedi 8 novembre 2014

Un visionnaire : " Le Luxembourgeois Juncker a les idées claires et une fine connaissance des réalités économiques. C’est un atout. "

Alain Minc, un " serial plagiaire " comme le désigne affectueusement Acrimed, livre ses lucides analyses et patronales propositions dans une interviouve mise en ligne par le site du Temps le 6 novembre 2014.

Extraits :

quelques bonnes mesures, prises rapidement, pourraient débloquer la situation et redonner l’élan indispensable. Je préconise d’en prendre cinq tout de suite. 
La première? Augmenter de 1% la TVA chaque année pendant cinq ans pour financer une baisse radicale des charges sur les entreprises. 
Mesure 2? Indexer l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie. 
Mesure 3? Abroger les 35 heures. 
Mesure 4? Relever les seuils sociaux de 50 à 100 employés, pour la représentativité syndicale, etc. afin de redonner de l’oxygène aux entrepreneurs. 
Mesure 5? Libéraliser de façon drastique le secteur du logement. Pourquoi ne pas autoriser tous les immeubles parisiens à construire un étage supplémentaire?

Son grand mérite [à François Hollande], paradoxalement, est peut-être d’avoir débarrassé le pays du socialisme et d’avoir, enfin, créer les conditions pour un choc libéral adapté.

Manuel Valls incarne une réelle volonté de modernisation. Tout comme le nouveau ministre de l’économie Emmanuel Macron.

Deux dirigeants m’inspirent confiance à Bruxelles: Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission, et l’ancien premier ministre polonais Donald Tusk, au Conseil européen. Le Luxembourgeois Juncker a les idées claires et une fine connaissance des réalités économiques.

Alain Minc n'a sans doute pas entendu parler de " LuxLeaks " :


mercredi 5 novembre 2014

« L’ISF pénalise ceux qui investissent dans les entreprises »

Bien sûr.
Et celui qui énonce cette vérité s'appelle Laurent Grandguillaume et il est député " socialiste " .

Source :


lundi 3 novembre 2014

" Bercy s'aligne sur les intérêts du monde bancaire "

Ce 3 novembre 2014 le site de La Tribune publie un article d'Ivan Best titré " Sapin milite pour une taxation a minima des transactions financières " .

Extraits :

" Alors que l'Allemagne défend une assiette large pour la future taxe sur les transactions financières, Michel Sapin défend une taxation minimaliste. Seules les actions seraient concernées. Un alignement pur et simple sur les positions du monde bancaire. Les ministres changent, pas les positionnements: Pierre Moscovici défendait une taxation a minima des transactions financières en Europe -11 pays s'engagent en ce sens, dans le cadre d'une coopération renforcée, une première en matière fiscale -; Michel Sapin le suit. Dans un point de vue publié ce jour par Les Echos, le ministre des Finances et des comptes publics [affirme] (...)  " un accord qui permette de taxer efficacement les transactions sans faire fuir l'activité financière en dehors de nos pays. Faute de quoi, nous perdrions sur les deux tableaux : la taxe ne rapporterait rien et l'activité financière se délocaliserait. C'est tout l'enjeu des discussions que nous mènerons vendredi. "
(...) Michel Sapin entend jouer la prudence, évoquant le risque de faire fuir l'activité.
" Le ministre français des Finances défend une taxe à l'assiette très étroite, comme vidée de sa substance " souligne Alexandre Naulot, chargé de mission de l'ONG Oxfam.
 Alors qu'Angela Merkel défend une taxation large des transactions financières, incluant les produits dérivés échangés via les banques, Bercy cherche par tous les moyens à rétrécir le champ de cette taxe. Pas question d'inclure le produits dérivés, ni les obligations... resteraient simplement les actions. Et encore, seules-celles cotées en Bourse.
Bercy s'aligne sur les intérêts du monde bancaire
 D'où vient une telle divergence?
" En Allemagne, l'instauration d'une véritable taxe a fait l'objet d'un accord politique, c'était une demande du SPD qui a été acceptée par Angela Merkel, et qui est donc défende aujourd'hui " souligne Alexandre Naulot. "En revanche, en France, Bercy s'est aligné sur les positions du monde bancaire. L'argumentaire du ministère ressemble à un copié-collé de celui d'Europlace, l'association de promotion de la place financière de Paris. "