« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 11 septembre 2012

Franck Louvrier, l'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, réussit un joli coup de communication en faisant brosser un portrait élogieux de Louvrier Franck par deux journalistes des Inrockuptibles nommées Hélène Fontanaud et Marion Mourgue.

Le 7 septembre 2012 le site des Inrockuptibles met en ligne un portrait de Franck Louvrier (ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy), portrait qui n'est pas sans évoquer les odes à Staline que publiait La Pravda.

Morceaux choisis :

"L’ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, Franck Louvrier, a toujours été beaucoup plus qu’un collaborateur pour l’ex-chef de l’État, qui faisait rarement un pas sans lui. Le voilà rendu à la vie normale”. Toujours aussi discret.
(...) Dans les usines, il devisait avec les journalistes, tout en suivant le Président de quelques pas. (...) il arrive au rendez-vous sans tablette numérique, le teint hâlé, claquant la bise, et laissant son portable dans sa veste. Tout est fait pour souligner qu’il n’est “plus sous la pression de l’info”. (...) “Une nouvelle vie passionnante commence” à la tête de Publicis Events. (...) Homme de communication par nature et par formation, Franck Louvrier apparaît tout en ellipses quatre mois après la défaite de son champion à la présidentielle. (...) au détour d’une phrase, on comprend que la passion n’est pas éteinte. (...) Première fois aussi depuis quinze ans qu’il s’est accordé quatre semaines de vacances. Dont sept jours en bateau. “Ça permet tout de suite de s’évader.” Il en avait besoin après le tourbillon des années Sarkozy. (...) Pouvait-on pourtant imaginer duo plus dissemblable que celui formé par Nicolas Sarkozy et Franck Louvrier. L’un, petit, nerveux, volubile, tactile ; l’autre, grand, tout en maîtrise de soi, affable, flegmatique. L’ancien “dir com” de l’Élysée, qui s’est fait remarquer au début des années 1990 au RPR où il travaillait pour Alain Juppé, n’attire d’ailleurs que les louanges. Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Sarkozy durant la campagne, salue “une forme de sérénité dans un domaine marqué pourtant par les coups de stress et d’accélération”. Éric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, acquiesce : “Il était toujours d’humeur égale et disponible. Et très loyal à Nicolas Sarlozy sans exprimer ni état d’âme ni doute.”
En grattant un peu, on trouve aussi de la roublardise. Franck Louvrier savait enfumer les journalistes. (...) Louvrier se revendique comme un homme de communication (...)"

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