« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 2 octobre 2012

Marianne et Michel Onfray au service de Jacques Julliard de Marianne.

Dans Marianne du 22 septembre 2012, un dossier de huit pages est consacré au livre de Jacques Julliard, éditorialiste vedette de Marianne. C’est peu de dire que l’ouvrage est important, puisque la couverture de Marianne annonce « Le livre événement » . La titraille de Marianne estime qu’il « renouvelle en profondeur notre vision de la politique française. » Marianne sert à Julliard le plus beau des compliments puisqu’il le compare à l’historien catholique et réactionnaire René Rémond qui a assommé des générations d’étudiants de Sciences-Po : « Jacques Julliard remet en perspective toute l’histoire de la gauche, comme le fit René Rémond avec la droite il y a soixante ans. »
Quant à Michel Onfray, sollicité par Marianne – et par Julliard lui-même ?- pour saluer le livre de son collègue proudhonien et libertaire (Les Gauches françaises, 1762-2012 : histoire, politique et imaginaire Flammarion, 944 pages), il estime, longuement (quatre pages, le reste du dossier étant constitué d’extraits du livre de Julliard), qu’il s’agit d’une « somme », une « merveilleuse histoire de France ». Une histoire écrite selon le philosophe libertaire que choient désormais à la fois Marianne, Le Nouvel Observateur et Le Point, d’une « plume épique, […] un stylet bien taillé, fin comme la pointe d’un poignard florentin. »

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