« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

samedi 30 août 2014

La nausée.

Extraits de l' " Allocution de Manuel Valls à l'Université d’été du Medef " le 27/08/2014.

Mesdames, messieurs les chefs d’entreprises,

venir à la rencontre des chefs d’entreprise et des entrepreneurs.

mon premier déplacement en tant que Premier ministre, c’est dans une entreprise que je l’ai fait

cessons d’opposer systématiquement ! D’opposer Etat et entreprises ! D’opposer
chefs d’entreprise et salariés ; organisations patronales et syndicats ! Cherchons
plutôt à coopérer, à trouver des chemins qui servent l’intérêt général.

beaucoup d’élus connaissent bien la vie des entreprises
I. La France a besoin de ses entreprises
a. Ce sont elles qui créent de la richesse.
Je le dis et je l’assume : la France a besoin de vous ! La France a besoin de ses
entreprises, de toutes ses entreprises (entreprises individuelles, PME, Start-ups,
grands groupes). Car ce sont les entreprises qui, en innovant, en risquant les capitaux
de leurs actionnaires, en mobilisant leurs salariés, en répondant aux attentes de leurs
clients, créent de la valeur, génèrent des richesses qui doivent profiter à tous. Moi
j’aime l’entreprise. Une immense majorité de nos concitoyens y travaillent. Beaucoup
s’y épanouissent.

L’institution qui arrive en tête dans les sondages d’opinion, ce sont les PME, les PMI, et ce avant
même la police ou l’armée.

b. Ce sont elles qui créent de l’emploi.
Ce sont les entreprises qui créent des emplois. Combien d’entre vous se battent pour
préserver les emplois, motiver et rassurer, malgré une conjoncture morose. Je le dis
depuis des années dans ma famille politique : il n’y a pas d’emplois sans employeurs.
C’est pourquoi il est absurde de parler de « cadeau fait aux patrons ». Une mesure
favorable aux entreprises, c’est une mesure favorable au pays tout entier. Les
entreprises n’appartiennent pas aux seuls entrepreneurs ou à leurs actionnaires. Elles
appartiennent aussi aux cadres, aux ingénieurs, aux techniciens, aux ouvriers, bref, à
l’ensemble des salariés qui les font vivre.


J’y ai vu des femmes et des hommes fiers de leur outil de travail. Le Creusot, c’est une ville toute entière
construite autour de ses usines. Les entreprises bénéficient des infrastructures
construites par les collectivités ou l’Etat, de la main d’oeuvre locale formée dans nos
écoles, nos universités, de l’environnement économique structuré par les élus.

Oui, la France a besoin de ses entreprises. Elle doit savoir être à vos côtés, vous
soutenir, vous aider

au total, ce sont plus de 40 milliards d’euros de baisse en 4 ans sur les
prélèvements touchant les entreprises.

Des engagements importants sont pris : baisse du coût du travail, suppression de la
C3S, baisse de l’impôt sur les sociétés. Ces engagements seront mis en oeuvre. C’est
nécessaire car récemment les impôts ont trop augmenté.

Mais, il n’y a pas que les impôts et les cotisations sociales qui pèsent sur notre
économie. Certaines formalités excessives sont aussi coûteuses et pénalisantes. Les
entreprises comme les ménages en sont victimes.

Ces négociations poseront aussi la question des seuils.

notre détermination à réduire la dépense publique

Nous allons accroître la concurrence, alléger certaines règles, je pense à celles
relatives au travail du dimanche ou à l’urbanisme commercial.

Notre pays souffre à l’étranger d’un "déficit d’image" – pour reprendre un terme qui vous est familier. Même si nous
avons de nombreux atouts (nos infrastructures, nos services publics, notre système
de santé, …), notre droit du travail est perçu comme contraignant, nos prélèvements
comme trop lourds, et nos dépenses publiques comme trop élevés.

Il doit y avoir une réduction des déficits publics en Europe et tout particulièrement en France, je ne le discute pas. Nous vivons au-dessus de nos moyens depuis 40 ans.

Ce gouvernement agit pour les entreprises.

La France a besoin d’un patronat engagé
Mesdames, messieurs les chefs d’entreprise,
Je vous rencontre souvent

Les ministres doivent aussi
être le VRP de la France et de ses entreprises à l’étranger.

Vous l’avez dit vous-même,
Monsieur le Président. Je vous cite : la France, et donc ses entreprises, ses syndicats,
ses salariés, doivent "arrêter de se plaindre et d’attendre, se bouger, se prendre en main,
réagir".

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