Le 20 octobre 2014 Le Monde met en ligne un article de l' " historien " Patrice Gueniffey titré " Comment la gauche nostalgique de la révolution s’en prend à Manuel Valls " .
Cet article est en fait une salutaire mise au point en faveur de l'astre de la pensée qu'est le délicieux Marcel Gauchet, ce génie que le monde entier adore.
Et contre tous les imprudents qui osent critiquer notre ami Marcel Gauchet Patrice Gueniffey sort son bazzooka.
Extraits :
Jadis, on aurait parlé de cabale contre Marcel Gauchet. On dira plus sobrement qu’il est depuis trois mois la cible d’une chasse aux sorcières, d’un procès d’intention et d’attaques ad hominem dont la répétition – car il n’est pas le premier – témoigne de la dégradation du débat public dans notre pays.
deux prête-noms
leur ultimatum
ces manœuvres d’intimidation
le réquisitoire
ceux qui l’accusent sans l’avoir lu ou qui, l’ayant lu, n’ont pas compris un traître mot de ses écrits
Tant de bêtise, de méchanceté et d’ignorance crasse n’ont rien de stupéfiant. De nos jours, l’intelligence est devenue denrée rare ; le nombre des nécessiteux est infini.
la meute déchaînée des demi-savants dont nos universités et nos instituts de recherche abritent avec générosité tant de spécimens
cette polémique grotesque
les orphelins de la lutte des classes
le « peuple de gauche », le vrai, est d’ores et déjà, et définitivement, passé avec armes et bagages au Front national
cette campagne de dénigrement
cette polémique
la décomposition très lente, mais certaine, de la gauche nostalgique d’une révolution qui ne viendra plus. Cette gauche imbécile aboie d’autant plus fort qu’elle jette ses derniers feux.
des idées politiques vermoulues
des théories loufoques
une lecture superficielle et un appareil de citations tronquées ou falsifiées
les méthodes staliniennes employées par nos modernes Fouquier-Tinville
la meute qui a lancé, ou signé, ces appels au lynchage médiatique
ces intellectuels au fond très bêtes et très méchants
Si je voulais comparer les Fouquier-Tinville de 1930 et ceux d’aujourd’hui, je dirais qu’Aragon était un salaud, l’affaire est entendue, mais qu’au moins lui avait du talent.
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
mardi 28 octobre 2014
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