Le 12 janvier 2014 le site www.lesinrocks.com met en ligne une interview d'Antoine Compagnon qui est professeur de littérature française moderne et contemporaine au Collège de France.
Extraits des propos du professeur :
" (...) la mauvaise image, particulièrement en France, que l’opinion a aujourd’hui des métiers de l’enseignement, et par conséquent sur leur peu d’attrait pour les jeunes. Les femmes sont l’une des raisons que j’évoquais de la mauvaise image. (...)
Il y a beaucoup de raisons à cette perception négative du métier de professeur dans la société française contemporaine. Parmi elles, figure incontestablement sa féminisation. (...)
les métiers qui se sont féminisés ont vu leur image dans la société se dégrader. (...)
un des facteurs de la dégradation de l’image, mais aussi des rémunérations, est commun à un certain nombre de métiers où l’on trouve plus de femmes que dans d’autres (...)
Pour certains enfants, il serait préférable d’avoir aussi affaire à des hommes à l’école primaire, à des figures masculines comme à des figures féminines. (...) " .
Comment les 5 femmes professeures (sur un total de 49 professeurs, soit à peine 10 % de l'effectif des professeurs en activité) au Collège de France vont-elles réagir à ces propos d'un macho qui se croit intelligent ?
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
dimanche 12 janvier 2014
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