« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

vendredi 31 octobre 2014

" Tout à coup, cette femme qui ose se mettre à poil parce qu’elle a envie de prendre le soleil… "

Laurence Bloch est la directrice (loufoque) de France Inter et elle ne sait parler que d'elle-même et business.

Extraits d'une interview de cette femme sans culture mise en ligne par le site de La Libre Belgique le 15 septembre 2014 :

J’y ai fait un stage [à Radio France] en 1974. Après un diplôme de Sciences Po en 1975, j’ai fait une Prépa ENA et en 1978, je suis revenue à Radio France avec l’envie d’y rester. Mon père préférait l’ENA. C’était un centralien, un chef d’entreprise dans les matériaux de construction. Il valait mieux qu’on réussisse !

C’est bizarre la France. On adore Omar Sy et on vote Front national. Il faut que l’on comprenne ça !

Avec Philippe
[Val], on a peut-être été un peu monomaniaque sur la parole des artistes.

Sur cette tranche occupée par André Manoukian, on avait perdu beaucoup d’auditeurs. C’est une machine. Et Nagui sait accueillir les auditeurs, plutôt âgés, autour de 62 ans
[Laurence Bloch a ... 62 ans], au moment où ils rentrent déjeuner chez eux.

mais j’aimerais beaucoup que cette chaîne revienne à 11 % (NdlR d’audience.) Après les 6 jours de grève, en janvier 2013, il y a eu rupture de contrat avec les auditeurs. Ils ont considéré qu’une radio publique pour laquelle ils payaient la redevance les privait d’antenne pour un motif ridicule : deux postes au planning des techniciens.

Je crois que je finirais ma vie comme psychanalyste…

En 1991, je me dis que je ne peux pas continuer comme ça. Une amie me donne le nom d’une psychanalyste. Elle était calme, avec une très grande écoute. Et elle m’a mis un cadre. Si c’est cadré, c’est que c’est sérieux. Je retrouvais là quelque chose de mon père ! Ça a duré 14 ans.

j’ai retrouvé le goût de vivre à un moment où j’étais en dépression. J’ai un souvenir très précis, à Ostende. Le ciel s’est levé et je me souviens avoir vu une dame âgée qui s’était mise en soutien-gorge. Tout à coup, cette femme qui ose se mettre à poil parce qu’elle a envie de prendre le soleil… C’est en Belgique, à Ostende, que j’ai senti cette force de vie.


mercredi 29 octobre 2014

Il s'appelait Christophe ...

Il s'appelait Christophe Petitpas.
Il est mort d'un accident du travail.
Pas de président de la République,
pas de premier ministre,
pas de ministre de l'intérieur,
pas de ministre des finances,
pas de ministre de la culture,
pas de présidente du FMI,
pas d'émir du Qatar,
pas d'anciens premiers ministres,
pas d'anciens ministres,
pas de secrétaire général de l'Elysée,
pas de directeur barbichu de la rédaction de Libération
à ses obsèques.

Ci-dessous, un extrait d'un article de Frédéric Normand mis en ligne par Le Parisien le 29 avril 2008 :


mardi 28 octobre 2014

Marcel Gauchet, ce Dieu vivant de la pensée.

Le 20 octobre 2014 Le Monde met en ligne un article de l' " historien " Patrice Gueniffey titré " Comment la gauche nostalgique de la révolution s’en prend à Manuel Valls " .
Cet article est en fait une salutaire mise au point en faveur de l'astre de la pensée qu'est le délicieux Marcel Gauchet, ce génie que le monde entier adore.
Et contre tous les imprudents qui osent critiquer notre ami Marcel Gauchet Patrice Gueniffey sort son bazzooka.

Extraits :

Jadis, on aurait parlé de cabale contre Marcel Gauchet. On dira plus sobrement qu’il est depuis trois mois la cible d’une chasse aux sorcières, d’un procès d’intention et d’attaques ad hominem dont la répétition – car il n’est pas le premier – témoigne de la dégradation du débat public dans notre pays.

deux prête-noms

leur ultimatum

ces manœuvres d’intimidation

le réquisitoire

ceux qui l’accusent sans l’avoir lu ou qui, l’ayant lu, n’ont pas compris un traître mot de ses écrits

Tant de bêtise, de méchanceté et d’ignorance crasse n’ont rien de stupéfiant. De nos jours, l’intelligence est devenue denrée rare ; le nombre des nécessiteux est infini.

la meute déchaînée des demi-savants dont nos universités et nos instituts de recherche abritent avec générosité tant de spécimens

cette polémique grotesque

les orphelins de la lutte des classes

le « peuple de gauche », le vrai, est d’ores et déjà, et définitivement, passé avec armes et bagages au Front national

cette campagne de dénigrement

cette polémique

la décomposition très lente, mais certaine, de la gauche nostalgique d’une révolution qui ne viendra plus. Cette gauche imbécile aboie d’autant plus fort qu’elle jette ses derniers feux.

des idées politiques vermoulues

des théories loufoques

une lecture superficielle et un appareil de citations tronquées ou falsifiées

les méthodes staliniennes employées par nos modernes Fouquier-Tinville

la meute qui a lancé, ou signé, ces appels au lynchage médiatique

ces intellectuels au fond très bêtes et très méchants

Si je voulais comparer les Fouquier-Tinville de 1930 et ceux d’aujourd’hui, je dirais qu’Aragon était un salaud, l’affaire est entendue, mais qu’au moins lui avait du talent.

Sarkozy, chef d'orchestre clandestin des clowns effrayants ?

La question se pose quand on regarde cette capture d'écran du site du Monde faite ce 28 octobre 2014 :


lundi 27 octobre 2014

vendredi 24 octobre 2014

« quand un patron de PME meurt, c’est un patrimoine qui brûle »

... nous apprend Olivier Torres dans un article titré " La santé des dirigeants, sujet capital ou marginal ? " et mis en ligne par Le Monde le 23 octobre 2014.

Extraits :

peut-on dire que la santé des dirigeants est une affaire marginale ? Non si l’on accepte de sortir du cadre très médiatisé des très grands groupes pour aborder cette fois-ci le cas des PME et TPE souvent ignorées des médias mais pesant pour plus de la moitié du PIB.

Le capital santé du dirigeant est le principal actif immatériel d’une PME. Plus la taille de l’entreprise est petite, plus le lien de proximité entre la santé du dirigeant et la santé de l’entreprise est fort au point de rendre l’entreprise totalement dépendante de la bonne santé de son dirigeant.

En paraphrasant Amadou Hampâté Bâ, « quand un patron de PME meurt, c’est un patrimoine qui brûle ». Plus l’entreprise est petite, plus la santé du dirigeant prend une importance considérable
.


D'après Le Monde Olivier Torres est " président d’Amarok, observatoire de la santé des dirigeants de PME, professeur à l’université et à Montpellier Business School et titulaire de la chaire santé des entrepreneurs (LABEX Entreprendre) " .

Longue vie à Olivier Torres !

" La Plaine-sur-Mer (44). Séminaire grand luxe pour Pôle emploi "

Article de Kate Stent mis en ligne sur le site d'Ouest France ce vendredi 24 octobre 2014 :




jeudi 23 octobre 2014

Le Figaro, le seul média à parler des inégalités sociales, des inégalités de genre et du racisme social ?

Ce 23 octobre 2014 Le Figaro met en ligne un article de Paul de Coustin titré " Le chômage a touché 58% des jeunes entrés sur le marché de l’emploi en 2010 " .

Extraits :

" Une enquête d’insertion professionnelle menée en 2013 par le Cereq montre que seuls 59% des emplois de la «génération 2010» sont des CDI et que le diplôme est toujours un atout sur le marché du travail.
« La jeunesse n’est qu’un mot ». En citant Pierre Bourdieu dès l’ouverture de la présentation de la dernière étude d’insertion professionnelle du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq), qu’il dirige, Alberto Lopez annonce clairement les disparités de situation constatées.
Premier constat, la précarité des emplois trouvés par ces jeunes. Ainsi, seuls 59% des emplois occupés par les jeunes 3 ans après leur entrée sur le marché du travail sont des emplois à durée indéterminée (CDI ou fonctionnaires). Les jeunes, et plus particulièrement les moins diplômés, pâtissent fortement des effets de la crise. Il apparaît clairement que les inégalités professionnelles persistent selon le genre, les origines socio-professionnelles voire géographique à l’entrée au début de la vie active.
(...) 58% des jeunes de la « génération 2010 » ont connu le chômage depuis la fin de leurs études. Parmi eux, 28% des jeune sans diplômes ont connu une période de plus de 2 ans.
« L’effet du diplôme est toujours aussi manifeste » veut rassurer le Céreq. (...) Ainsi, 40 % des jeunes qui sont entrés sur le marché du travail sans diplômes en 2010 sont en situation de chômage ou d’inactivité durable, soit deux fois plus que les jeunes diplômés de CAP-BEP. Au contraire, les diplômés de l’enseignement supérieur, sans être épargnés, sont moins de 5 % à rester aux marges de l’emploi au cours des trois ans. (...)
Selon l’étude du Céreq, l’origine sociale
« pèse toujours sur le devenir professionnel » des jeunes. Ceux issus d’une famille de cadres ont des trajectoires nettement plus avantageuses: 71 % d’entre eux ont accédé rapidement et durablement à l’emploi, contre 55 % des jeunes issus d’une famille d’ouvriers ou d’employés et contre 51 % pour les jeunes issus de l’immigration. Trois ans après son entrée sur le marché du travail, un enfant de cadre a quatre fois plus de chances d’être cadre à son tour qu’un enfant d’ouvrier. Surtout, on observe des inégalités d’accès à un poste de cadre à diplôme égal. A bac+5 ou plus, 72% des jeunes dont les deux parents sont cadres sont devenu cadres eux-mêmes. Ce taux tombe à 60% pour les individus de niveau équivalent dont les parents sont ouvriers ou employés.(...) Pour ce qui est des jeunes qui résidaient en zone urbaine sensible (ZUS) à la fin de leurs études, trois ans après leur sortie, leur taux de chômage est de 34 %, soit 12 points de plus que celui des autres jeunes de la génération 2010. Là encore, les difficultés d’insertion renvoient en bonne partie, mais en partie seulement, aux faibles niveaux de diplôme.
(...) à diplôme égal, les femmes ont un taux de chômage plus élevé, mais surtout, leur salaire est inférieur à tous les niveaux! Les différences de salaires les plus marquées s’observent à des niveaux peu diplômés (20% de différence sans aucun diplôme et 14% à un niveau CAP/BEP) mais également après des études supérieures (13% à bac+3/4 et 15% à bac+5). Enfin, les femmes subissent plus que les hommes le temps partiel contraint et sont moins souvent embauchées en emploi à durée indéterminée. (...) "


" Action pour 496 morts du BTP en 3 ans "

Vu sur le site du Figaro ce 23 octobre 2014 :



mercredi 22 octobre 2014

Thierry Mandon, un astrologue au gouvernement.

Le 22 octobre 2014 le site du Monde met en ligne un article de Françoise Fressoz consacré à la prestation de Thierry Mandon, secrétaire d'Etat chargé de la fonction publique, dans " l'émission Questions d'info sur LCP en partenariat avec Le Monde,  France info et l'AFP " .

Extrait inter-sidéral :

Bouygues est à la pointe du progrès social.

En témoigne cette dépêche de l'agence Reuters :



mardi 21 octobre 2014

Un moustachu : " Je ne supporte pas qu'on m'accuse d'impartialité " .

Ce moustachu pour qui l'impartialité est un délit s'appelle Frédéric Thiriez et il est président de la Ligue de Football professionnel.
Ses propos sont audibles sur le site de France Info depuis ce 21 octobre 2014 :


" Et mousta, très moustachu " , hmmm.

Geneviève Fioraso est secrétaire d'Etat (pour combien de temps encore ? ) et depuis l'annonce de la mort du très grand patron Christophe de Margerie elle est inconsolable.
Elle le dit sur le site du journal L' Opinion ce mardi 21 octobre 2014, c'est à 1:33 sur la vidéo.


" Ces patrons qui ont trouvé la mort tragiquement "







Hommage à Christophe de Margerie.

Vu sur le site du Télégramme le 13 octobre 2014 :



lundi 20 octobre 2014

Démystification de la déploration de " la fuite des cerveaux ".


 Le 19/10/2014 Les Echos ont mis en ligne un article de Pierre-Henri Bono : " La fuite des cerveaux, un fantasme français " .

Voici cet article qui montre l'inanité des jérémiades sur  " la fuite des cerveaux " :

" Il y a encore quelques années, la question de la fuite des cerveaux ne semblait concerner que les pays en voie de développement. Mais aujourd’hui ce sont les pays avancés qui s’inquiètent de l’exode de leurs ressortissants les mieux formés. Le débat est vif en France. Pourtant les données sont rares et parcellaires. Celles qui sont disponibles permettent de souligner des tendances croissantes au départ, mais qu’il faut relativiser et qui sont, de plus, assez largement compensées par les arrivées.
Lorsque l’on évalue rigoureusement l’exode des diplômés français, il apparaît que pour le niveau d’éducation tertiaire qui correspond à des personnes ayant atteint un niveau bac et plus, le taux d’émigration, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de personnes se trouvant à l’étranger sur le nombre total de personnes ayant le même niveau, est parmi les plus faibles en Europe. Avec un taux de 5 % en 2010, la France est loin du Royaume-Uni (18 %). Or, il ne semble pas que le Royaume-Uni ait périclité. Certes en volume, le nombre de personnes nées en France et résidant à l’étranger a été multiplié par 5 entre 1980 et 2010. Cependant, le capital humain que le Royaume-Uni, et dans une moindre mesure la France, perdent ainsi est plus que compensé par une immigration de niveau équivalent de sorte que le solde migratoire net est largement bénéficiaire.
Ces chiffres concernent les diplômés du supérieur, baccalauréat compris. C’est sans doute une fourchette trop large pour apprécier le problème de la fuite des plus hauts potentiels, les diplômés des Grandes Écoles ou les titulaires de doctorat dans les domaines de pointe. Qu’en est-il exactement ? Une étude de l’institut Montaigne de novembre 2010 s’intéresse précisément aux expatriés français à très haut potentiel aux États-Unis. Pour un large éventail de disciplines et en regardant les 30 meilleurs établissements de recherche américains, on ne dénombre, à rebours des tendances alarmantes souvent décrites, que... 70 chercheurs français ! Le PIB français peut-il à terme être défavorablement affecté par le départ de 70 de nos compatriotes ? Et dans l’affirmative, est-on vraiment incapable de mettre en place une politique publique pour 70 personnes ? Et même si ces 70 personnes étaient les meilleurs Français dans leur domaine respectif, l’impact économique de leur départ est loin d’être évident à quantifier. Certains diront même que cette présence française est une bonne chose pour la recherche française. Dans un monde où les universités américaines ont la plus grande visibilité, l’absence de Français serait alors préjudiciable.
L’analyse quantitative des annuaires des anciens élèves des grandes écoles, permet aussi de mesurer l’exode des très hauts potentiels. Des premiers résultats portent sur l’École Polytechnique. Oui le nombre de polytechniciens résidant à l’étranger a augmenté au cours de la dernière décennie : cette proportion est passée d’environ 10 % des X entre 25 et 60 ans (âge d’activité) en 2004 à 14,8 % en 2011 et 15 % en 2013. Mais dans le même temps, l’École Polytechnique a vu la proportion d’étudiants étrangers progresser dans des proportions quasi identiques ; de 5,2 % en 2004, 10,2 % en 2011 et 10,8 % en 2013. La progression des résidents à l’étranger pour les diplômés de Polytechnique peut s’expliquer par la mondialisation des activités économiques et scientifiques. D’autre part, la France bénéficie de nombreuses arrivées de très hauts potentiels.
Dans ce monde devenu accessible pour tous ceux qui ont des envies d’ailleurs, il ne faut pas s’étonner que les jeunes Français qui ne partaient pas, partent. Ils sont d’ailleurs poussés en cela par des études de plus en plus fractionnées dans plusieurs pays. La France ne doit pas s’opposer à la tendance mondiale de la mobilité des très hauts potentiels. Elle devrait au contraire étudier le phénomène, le comprendre et proposer des solutions pour être un acteur majeur capable d’attirer sur son sol l’élite mondiale. 
Pierre-Henri Bono est chercheur et directeur de projet au Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques.(LIEPP) "

mercredi 15 octobre 2014

mardi 14 octobre 2014

Emmanuel Macron récompense le talent.

Emmanuel Macron, ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, sait reconnaître les citoyens méritants (sources : www.boursier.com et www.journaldunet.com).



lundi 13 octobre 2014

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'auto-promotion.

Le 13 octobre 2014 Véronique Soulé met en ligne sur son blog C'est classe ! (consultable sur le site de Libération) un savoureux article consacré à Najat Vallaud-Belkacem, parfois ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et en permanence en campagne de promotion de sa modeste personne.

Extraits :

Najat Vallaud-Belkacem, une reine de la com à l'Education

Vous avez raté une interview de Najat Vallaud-Belkacem, des déclarations, un petit communiqué, un déplacement éclair ? Pas de souci. La ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche diffuse une Lettre sur le web qui vous raconte tout par le menu, et vivant en plus, avec photos, vidéos, etc. Ce que c’est que d’avoir une pro de la com’ rue de Grenelle !
Il faut le reconnaître: c’est bien pratique. La ministre mène un train d’enfer médiatique. Elle parle beaucoup, un peu partout. Et faute de ne faire que ça à plein-temps, forcément on rate quelque chose.
(...)
Najat Vallaud-Belkacem, qui fut plusieurs fois porte-parole (de Ségolène Royal, de François Hollande, puis du gouvernement Ayrault) (...) Pour sa com ministérielle, elle a trois personnes. (...)
Elle a aussi cette Lettre – avec une entrée Education, une autre Supérieur, une sur Lyon, la ville où elle a fait ses armes politiques. (...)
La Lettre de la ministre envoyée aux professionnels. Gaie, colorée, pimpante, pleine de sourires et de rires de la photogénique Najat Vallaud-Belkacem, à vous faire oublier la sinistrose ambiante. On appréciera les petites chroniques vidéos de 3-4 minutes maximum qui résument la semaine ministérielle. Les paresseux, qui n’ont pas envie de lire ou d’écouter tous les discours et autres reportages, ont comme ça, direct, les temps forts résumés en images.
Pour montrer que la ministre a de l’écho, outre ses interviews radios et télés, on a droit à la reproduction d’articles —
Libé compris. «Que l’école apporte une solution à chaque enfant», titrait par exemple le 9 octobre La Charente libre publiant un entretien avec la ministre venue visiter une classe pour enfants autistes avec François Hollande. «Le plus bel outil de la citoyenneté européenne», déclara un autre jour –le 29 septembre— la ministre, lançant le programme «Erasmus plus».
Vous l’aurez compris. D’ores et déjà on peut dire que Najat Vallaud-Belkacem laissera une trace rue de Grenelle – un talent sans pareil pour la com. Reste à mesurer l’efficacité de son action. Pour ça, il faudra attendre et juger sur pièces, loin du brouhaha, des annonces, des éléments de langage… 
Crédit photo: N V-B le 4 septembre dernier dans la cour de l’Elysée à l’issue du conseil des ministres, très à l’aise face à l’armée de micros qui se tend (Reuters, Philippe Wojazer)

dimanche 12 octobre 2014

" libérer les énergies pour développer l'entrepreneuriat et considérer les femmes et les hommes qui créent des entreprises comme les artisans du progrès pour notre pays "

Le Medef a trouvé son "intellectuel " phare.
Il s'appelle Laurent Grandguillaume et il est député " socialiste " .

Cette phrase figure dans sa contribution-aux-états-généraux-du-parti-socialiste mise en ligne le 9 octobre 2014.

Extraits de cette géniale contribution :

l'audace du réformisme

l'impulsion des réformes menées sans relâche par le Président de la République, le gouvernement, la majorité parlementaire et les collectivités locales mobilisées

paquet compétitivité

choc de simplification

reformes

réformes

réformes

il faut oser le réformisme avec audace

la créativité

Il faut libérer les énergies, créer, innover, entreprendre, prendre des risques.

le travail, l'effort et le mérite

la gauche doit être celle du combat réformiste

une gauche qui assume son réformisme avec courage et audace

La gauche réformiste

le réformisme de gauche

la compétitivité

l'efficacité

libérer les énergies pour développer l'entrepreneuriat et considérer les femmes et les hommes qui créent des entreprises comme les artisans du progrès pour notre pays.

des réformes progressistes

la créativité

Sondeurs : la terre tourne autour du soleil et le soleil tourne autour de la terre.

Les sondeurs sont géniaux : ils arrivent à faire écrire simultanément une chose et son contraire.



samedi 11 octobre 2014

Pourquoi Madame Fioraso est-elle encore membre du gouvernement ?

Vu sur le site de Challenges ce 2 septembre 2014 :



" La secrétaire d'Etat à la Recherche, Geneviève Fioraso, a été déchargée par décret de toute décision concernant la Direction de la recherche technologique du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dont son compagnon est directeur délégué.
Confirmant une information du site Rue89, l'entourage de la secrétaire d'Etat a indiqué mardi que le décret avait été pris "à sa demande", dans un souci de prévenir toute situation de conflit d'intérêts.
"La secrétaire d'Etat a demandé qu'un décret officialise le fait qu'elle n'intervenait pas sur la Direction de la recherche technologique du CEA", a précisé son entourage à l'AFP.
Il s'agit, a-t-on affirmé,
d'"une démarche exemplaire de transparence", en application de la loi du 11 octobre 2013 sur la transparence de la vie publique.
"La secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ne connaît pas des actes de toute nature intéressant la direction de la recherche technologique du Commissariat à l'énergie atomique", stipule le décret paru au Journal officiel le 3 août.
Son entourage a également souligné qu'avant la parution du décret, Geneviève Fioraso n'avait été amenée à prendre
"aucune décision particulière" concernant la Direction de la recherche technologique du CEA.
La Direction de la recherche technologique est un des cinq
"pôles opérationnels" du CEA.
Geneviève Fioraso est en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche depuis mai 2012, d'abord comme ministre, puis comme secrétaire d'Etat, depuis avril dernier.
(Avec AFP)
. "

Vu sur le blog Le Sup en maintenance (tenu par Yann Bisiou) le 9 octobre 2014 cet article qui devrait conduire Madame Fioraso à démissionner :

OÙ EST CHARLIE? La "République exemplaire" a du plomb dans l'aile

La République exemplaire de François Hollande et Manuel Valls tourne à la pantalonnade. Alors que, selon un décret du 1er août, Geneviève Fioraso "ne connaît pas des actes de toute nature intéressant la direction de la recherche technologique du Commissariat à l'énergie atomique", la voici devant le stand du LETI, la branche micro et nano-technologies du CEA inaugurant en grande pompe et sous le regard des caméras et des journalistes le salon SEMICON Europa à Grenoble le 7 octobre. Et cela ne semble pas émouvoir grand monde au gouvernement ou au Parti Socialiste!

Pourtant, SEMICON EUROPA n'est pas un salon scientifique. C'est un évènement commercial organisé par le SEMI®  (pour Semiconductor Equipment and Materials International), un groupement qui se présente lui-même comme "the Voice of the Industry" destiné à promouvoir le commerce des micro et nano-technologies ; un lobby, quoi.

SEMI® déclare regrouper 1.900 entreprises adhérentes à qui elle promet "plus de croissance et de rentabilité". Pour y parvenir, SEMI® intervient auprès des responsables politiques afin d'orienter leurs décisions dans un sens favorable aux intérêts de la profession. C'est ainsi que SEMI® fixe au nombre de ses objectifs : "Advocacy and action on policies and regulations that encourage business growth". Et ce lobby d'expliquer que, dans le domaine de l'environnement par exemple, il faut des règles souples décidées par les professionnels de l'industrie plutôt que des règlementations étatiques... ben voyons! Mais Mme Fioraso nous dira certainement qu'elle aime l'environnement, l'écologie, le développement durable comme elle aime les SHS... Il y a de quoi s'inquiéter. 
[vous pouvez lire la suite sur Le sup en maintenance].

Souvenirs :



05-12-2013

vendredi 10 octobre 2014

Marcel Gauchet : un propagandiste de l'église catholique.

L'idéologue Marcel Gauchet joue le placide dans les médias depuis plus d'un quart de siècle et y déverse sa logorrhée réactionnaire.
Toutes ses assertions (jamais démontrées) sont cohérentes :  ce sont des professions de foi d'un curé  qui a occupé la-chaire-du-collège-des-Bernardins-durant-les-années-2010-et-2011, ce " collège " étant la propriété du diocèse de Paris.

Amen.

Pour Nathalie Heinich « collectif de Tarnac » = jihadistes.

Dans une chronique mise en ligne par Libération le 3 octobre 2014 la " sociologue " Nathalie Heinich écrit :

" (...) Mais aux paranoïaques en politique, qu’importe la réalité ? Il leur faut juste des ennemis (« le paranoïaque, disait François Roustang, souffre de ne pas avoir besoin de frontières, et c’est pourquoi il a besoin d’ennemis pour les tracer »).
Nous y voilà : «Il y a d’excellentes raisons de combattre l’Occident, il y a d’excellentes raisons de vouloir la fin de cette société», proclament les jihadistes. Oups, pardon, j’ai mélangé mes fiches : c’est le «collectif de Tarnac», dans le Monde du 18 juillet. "

Nathalie Heinich souffre de ne pas avoir de frontières mentales.

lundi 6 octobre 2014

« Mon gouvernement est pro-business » ...

... nous confirme Manuel Valls ce 6 octobre 2014, et c'est le site du Monde qui porte la bonne parole entrepreneuriale du premier ministre de la République française.

Extraits de l'article :

Dans un discours devant un parterre de représentants du monde des affaires, lundi 6 octobre, Manuel Valls, le premier ministre s'est attaché à redorer le blason français de l'autre côté de la  Manche. « Mon gouvernement est pro-business », a lancé lundi Manuel Valls en anglais, qualifiant « le soutien aux investissements et à l'entreprise » de « condition fondamentale » du redressement économique de la France.
Après avoir une nouvelle fois lancé « j'aime l'entreprise ! », comme il l'avait déjà fait en France et en Allemagne, Manuel Valls a expliqué vouloir le dire en anglais « d'une autre manière parce que c'est important de le dire ici à la City : “my government is pro-business !” » « Et il faut le dire à chaque fois parce qu'il faut bien comprendre que la France veut faire du soutien aux investissements et à l'entreprise la condition fondamentale de son redressement économique. »

Il l'a répété en français dans la suite de son discours : « Mon gouvernement est pro-business. (…) Un premier ministre français à la City, c'est un événement. Un premier ministre français socialiste à la City, c'est une révolution ! », s'est-il amusé. (...)