« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

dimanche 31 juillet 2011

Michel Rocard expose son inconscient social.

Dans une tribune publiée par Les Echos le 29 juillet 2011 l'ancien premier ministre "socialiste" Michel Rocard écrit:
"(...) En outre, 17 pays d'Europe se sont donnés une monnaie commune, l'Euro. Ils ne peuvent donc plus dévaluer chacun de leur côté. C'est un progrès collectif important, mais qui suppose que l'Euro soit géré comme une vraie monnaie commune, c'est à dire avec une totale solidarité. Imagine t-on, avant l'Euro, que la France ait pu renvoyer la Seine Saint Denis ou la Corse devant les marchés financiers pour solder leur dette internationale? (...)" 
Un article mis en ligne le 26 janvier 2011 par capital.fr montre qu'en 2009 la dette par habitant de la Seine Saint-Denis était la 33ème des départements français par importance (590 € par habitant pour les séquano-dionysiens alors qu'elle était de 1 376 € par habitant pour les corrèziens). Source:  http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/dossier-finances-publiques/la-dette-des-departements-s-est-envolee-de-55-depuis-2001/%28s%29/4/%28o%29/d

Il n'est pas impossible qu'il soit pertinent de s'interroger sur l'usage de "la Seine Saint-Denis" comme exemple par Michel Rocard dans un article dont le titre était: "Marchés financiers: la tempête approche".

samedi 30 juillet 2011

Un bon collègue: Franz-Olivier Giesbert (2).

L'éditocrate Franz-Olivier Giesbert a travaillé au Figaro de 1988 à 2000.
L'académicien Jean-Marie Rouart a travaillé au Figaro de 1967 à 1975 puis de 1986 à 2003.

Le 3 février 2011 le site du Point met en ligne un article de son directeur, Franz-Olivier Giesbert, consacré au dernier livre de Jean-Marie Rouart, son ancien collègue du Figaro:
" (...) On est là dans l'univers de Philip Roth, celui des débuts (...) un amour fou, comme celui qu'André Breton éprouva pour Nadja et dont il fit ensuite un chef-d'oeuvre (...) le charme incroyable de sa Guerre amoureuse, qui se déroule, tambour battant, dans une rafale de chapitres courts.(...) En refermant le roman de Jean-Marie Rouart, on ne peut que penser à cette exhortation d'André Breton, encore lui : "L'amour est devant vous. Aimez !" Allez, qu'attendez-vous ?"

Le site du Figaro ose tout...

... et c'est même à ça qu'on le reconnaît.

Ce vendredi 29 juillet le site du quotidien Le Figaro (propriété d'un groupe du milliardaire-octogénaire-marchand d'armes-chasseur-sénateur UMP Serge Dassault) fait preuve d'un humour plein de bon goût en juxtaposant deux articles "contrastés".

Site du Figaro le vendredi 29 juillet 2011.

jeudi 28 juillet 2011

Le Point est-il La Pravda du sarkozysme?

De 1918 à 1991 La Pravda (en français: La Vérité) était l'organe officiel du PCUS (Parti Communiste d'Union Soviétique).
Ce journal était réputé pour sa novlangue qui, entre autres prodiges, niait ou tentait de neutraliser les évidences dérangeantes et transformait en paroles d'Evangile les propos des hiérarques du régime.

Ce mercredi 28 juillet 2011 les chiffres du chômage en France sont rendus publics par l'Insee.
Voici comment le site du journal économique Les Echos, propriété du groupe du milliardaire Bernard Arnault (un des participants de la nouba de Sarkozy au Fouquet's le soir de son élection à la présidence de la République le 7 mai 2007), titre sur ces chiffres:

Site des Echos le 27 juillet 2011.


















Voici maintenant comment le site du journal économique La Tribune présente ces chiffres:

Site de La Tribune le 27 juillet 2011.

















Et maintenant voilà comment le site de l'hebdomadaire Le Point titre sur les mêmes chiffres:


Site du Point le 27 juillet 2011.





















Flash-back: le 26 novembre 2010 les chiffres du chômage pour le mois d'octobre 2010 faisaient état d'une baisse de 20 300 inscrits en catégorie A (alors qu'en juin 2011 il y a une hausse de 33 600 inscrits dans cette même catégorie A).
Ce 26 novembre 2010 le site du Point était aussi laconique que ce 27 juillet 2011:

Site du Point le 26 novembre 2011.

Un billet à prétention culturelle de Nelly Kaprièlian.

Critique littéraire aux Inrockuptibles (parfois judicieusement appelés le Télérama des petits bobos) et au Masque et la plume, Nelly Kaprièlian vient de rejoindre Danièle Sallenave sur l'Olympe des petits producteurs "(...) de ces innombrables plaidoyers sans âge et sans auteur en faveur de la lecture, et de la culture, [plaidoyers qui]aurai[en]t à coup sûr déchaîné la furieuse allégresse qu’inspiraient à Flaubert les lieux communs bien-pensants." (Pierre Bourdieu, Les Règles de l'art, Seuil, 1992) en mettant en ligne le 22 juillet 2011 sur le site de l'hebdomadaire du banquier d'affaires Matthieu Pigasse un billet digne des plus "belles" pages de Philippe Val avec, bien sûr, référence à Spinoza à la fin.
Regardez bien :
"(...) La culture est pourtant ce qui nous transforme en douceur, presque à notre insu, nous montrant qu'il est possible de se réinventer, de se choisir une issue autre que celle dictée par notre cellule sociale ; c'est ce qui forme notre goût, nous apprend à voir et à entendre, ce qui nous permet de savoir qu'il y a d'autres ambitions possibles, d'autres bonheurs possibles, d'autres choix possibles que la Porsche ou la Rolex. C'est ce qui nous permet de les trouver vulgaires, d'un prosaïsme grossier. C'est ce qui nous offre les outils pour exercer un regard critique sur le politique, l'opinion, les fausses valeurs du jour ou le populisme - tous ces grégarismes qui tentent de broyer ce que la culture nous offre comme possible : la constitution de soi comme individu, d'une identité non réduite aux origines, aux communautarismes de tous bords.
La culture est l'arme absolue contre la loi, la norme, le groupe. (...)
La culture permet, dans ce contexte, de cultiver son "être" et, comme disait Spinoza, d'y persévérer."

Dans 20 ans, Nelly Kaprièlian "dont la rudesse managériale –un euphémisme- est notoire à la rédaction des Inrockuptibles" (dixit un ancien pigiste des Inrockuptibles : http://www.lesinfluences.fr/Jean-Birnbaum-tourne-la-page-du.html) sera t-elle directrice du marketing chez Lagardère ou bien animatrice/productrice du Masque et la plume?

Nelly Kaprièlian sous le regard attendri de Philippe Sollers.

mercredi 27 juillet 2011

Jérôme Garcin intègre un faux rebelle dans sa troupe.

Etant animateur/producteur du Masque et la plume sur France Inter depuis 1989 et directeur adjoint du Nouvel Observateur, Jérôme Garcin éprouvait le besoin de donner l'illusion de ne pas participer aux pratiques d'échanges et de partages des louanges entre amis, pratiques qu'il orchestre et maîtrise à la perfection (cf l'analyse du cas Garcin dans : http://www.acrimed.org/article3527.html  et dans : http://www.acrimed.org/article3553.html). 

Et pour cela rien de mieux que d'enrôler dans le cercle de ses amis un écrivain/universitaire, Pierre Jourde, qui dans La Littérature sans estomac (ouvrage paru en 2002 aux éditions L'Esprit des péninsules) n'hésitait pas à écrire à propos du Monde des livres : " (...) dès qu'il s'agit du Grand Libérateur Sollers, aucun encens n'est trop précieux, aucune flagornerie n'est assez appuyée. (...) Josyane Savigneau se prosterne régulièrement. L'infatigable militante transmet au peuple culturel les intuitions géniales du Grand Libérateur." 

Ainsi, dans Le Nouvel Observateur du 27 janvier 2011 on pouvait lire sous la plume de Grégoire Leménager la "critique" sirupeuse d'un livre de Pierre Jourde :
"(...) On était en janvier 2009. Sur BibliObs.com, l’année commençait tranquillement. Et puis un texte de Pierre Jourde est arrivé. C’était une de ces tribunes dont les journaux ne s’encombrent guère : 12 500 signes (...). Les journaux ont tort. Ça se lisait tout seul. On y comprenait, avant tout le monde, les catastrophiques nouvelles procédures de formation des profs. (...) Il y eut une suite. (...) Entre-temps, c’était devenu un blog. L’auteur de «la Littérature sans estomac» l’a appelé « Confitures de culture». La recette est parfaite.(...) Et allez savoir comme s’y prend le chef, c’est même bourré de vitamines. C’est réjouissant ou agaçant, mais ça réveille à tous les coups.(...) Ce franc-tireur a (...) l’inconvenance de préférer Jacques Bertin et Marcel Schwob aux délicates prestations télévisées de Cauet. (...)."
Le livre ainsi "critiqué" est  préfacé par Jérôme Garcin. 

Et dans Le Nouvel Observateur du 7 avril 2011 "Le coup de coeur de Jérôme Garcin" est pour un nouveau livre de Pierre Jourde.
Ironie (cinglante) de la (petite) vie littéraire: dans ce même numéro du 7 avril 2011 du Nouvel Observateur Philippe Sollers fait un compte-rendu à l'eau bénite d'un livre du Pape.   

lundi 25 juillet 2011

Un évangéliste du marché lâche l'oligarque Arnaud Lagardère.

Depuis que circule sur le net une vidéo simplette de l'oligarque de la phynance et des médias Arnaud Lagardère en compagnie de sa DOQ (Dulcinée d'outre-Quiévrain) les portes-parole du Parti de la Presse et de l'Argent (le PPA) commencent à prendre leurs distances avec cet héritier qui a du mal à être hérité par son héritage.
Et comme on pouvait s'y attendre, le journaliste de marché Jean-Marc Sylvestre (ancien co-propriétaire d'un bâteau avec Gérard Longuet (actuel ministre de la défense et ancien co-fondateur du groupuscule d'extrême droite Occident)) est l'un des premiers à exprimer l'avis du PPA dans un billet mis en ligne sur son blog ce lundi 25 juillet 2011 (source: http://www.jeanmarc-sylvestre.com/2011/07/25/video-arnaud-lagardere-va-faire-imploser-son-entreprise).
Ce billet, reproduit ci-après en bleu, est un lâchage en règle d'Arnaud Lagardère, mais on peut aussi le lire comme un manuel de savoir-apparaître aux yeux des dominés, des pauvres, des exploités à l'usage des dominants, des possédants et des exploiteurs:

"Depuis la diffusion de la vidéo où on le voit batifoler avec une créature féminine, les actionnaires, le personnel et les partenaires du groupe s’interrogent de plus en plus sur la capacité et la crédibilité d’Arnaud Lagardère à continuer à diriger son groupe.
Les banquiers et les syndicats sont fou [sic] furieux. L’encadrement du groupe s’est mis aux abonnés absents et tout le monde se demande comment et pourquoi on confierait le pilotage d’EADS à l’héritier du groupe Lagardère qui se met dans une telle situation personnelle.
Sans vouloir interférer dans la vie privée d’un dirigeant d’entreprise, trop c’est trop. Le  cas d’Arnaud Lagardère devient de plus en plus difficile à défendre. Arnaud Lagardère, au dire de certains de ses collaborateurs, ne dirigent plus quotidiennement son groupe : il est trop souvent en Floride ou au tennis.
Ce groupe, n’a plus de stratégie de développement, pas d’innovation, pas d’ambitions,  ce qui perturbe les marchés et les actionnaires. Arnaud Lagardère est très endetté. Sa dette auprès de BNP Paribas et de Crédit Agricole dépasse les 400 millions d’Euros. Or, la valeur de son actif, sa participation est désormais inférieure à 380 millions d’Euros. Il va donc y avoir un problème d’autant qu’on ne voit pas par quel miracle la valeur des actions progresserait. Arnaud Lagardère qui a toujours été protégé par le monde des affaires agace et provoque tellement par son comportement qu’une partie de l’establishment est en passe de le lâcher .
En fait Arnaud Lagardère fait tout le contraire de ce qu’il devrait faire. Un patron héritier de surcroit doit tous les jours montrer et protéger sa légitimité par son expertise, sa vision et sa performance. Sa responsabilité, c’est d’assurer une visibilité au groupe qu’il dirige. Sa responsabilité, c’est aussi de donner l’exemple. Un patron de grande entreprise a plus de devoirs que de droits.

Le Figaro.fr du 26 avril 2011.
 
Arnaud Lagardère dans la conjoncture actuelle est un contre-exemple. Il n’abime pas seulement son groupe, il n’hypothèque pas seulement l’avenir de son personnel, il abime le système d’entreprise d’origine familiale, il abime le système libéral.

Site de Challenges.fr le 7 juillet 2011.
 
Les pionniers du système capitaliste libéral étaient protestant [sic] et la morale protestant [sic] les obligeait à la rigueur technique, financière et personnelle. Entre les banquiers voyou [sic] qui de New-York ont failli faire exploser le système d’économie de marché mondial, entre les politiques d’états qui ont accumulé des dettes et certains patrons qui se comportent comme des adolescents pervers, les opinions publiques ont de quoi  s’indigner."

Site de Challenges.fr le 7 juillet 2011.











Pour Jean-Marc Sylvestre et ses semblables la sauvegarde du Parti de la Presse et de l'Argent passe par le sacrifice de quelques Arnaud Lagardère, sacrifice qui, espèrent-ils, occultera les responsabilités de l'oligarchie de la phynance et des médias dans les dégâts et les ravages qu'elle provoque.

dimanche 24 juillet 2011

Régis Debray, Maître ès compliments intéressés.

Samedi 5 avril 2008, à l'Assemblée nationale, Régis Debray prononce une allocution en tant que président du jury du prix du Livre politique, prix décerné à Jacques Julliard pour son livre La Reine du monde paru chez Flammarion dans la collection Café Voltaire créée par Teresa Cremisi.
Voici la fin de l'allocution de Régis Debray (source : http://www.assemblee-nationale.fr/13/evenements/livre-politique-2008-debray.asp) :
"(...) Bravo donc, cher lauréat, et permettez-moi d’ajouter : longue vie à la Collection Voltaire, inventée par Teresa Cremisi, la reine de l’édition, et à son dernier rejeton, La Reine du monde."

En mai 2010 Régis Debray publie un livre dans la collection Café Voltaire, collection "inventée par Teresa Cremisi, la reine de l’édition"...

Régis Debray rend hommage à la reine de l'édition.
La reine de l'édition.

samedi 23 juillet 2011

Arnaud Lagardère veut-il faire la une de ses magazines?

L'héritier oligarque de la phynance et des médias Arnaud Lagardère (Arnaud et sa famille ont une fortune professionnelle de 345 000 000 € en 2011 d'après Challenges (cf : http://www.challenges.fr/classements/fortune/fiche/arnaud-lagardere-et-sa-famille;336.html)) qui vient de se distinguer dans un clip avec un mannequin aurait-il un rêve secret, à savoir que les magazines de son groupe nous montrent qu'il est le Jamel Debbouze des conseils d'administration?
Aurons-nous bientôt en une de Paris Match, du JDD, de Elle, de Mon Jardin et ma Maison, de Télé 7 jours, les deux photos suivantes?
Quel est le titre du prochain spectacle d'Arnaud?


Arnaud Lagardère et un mannequin.
Jamel Debbouze et un mannequin.



Enfin, il nous faut évoquer une hypothèse liée aux souvenirs d'enfance d'Arnaud Lagardère :  cet oligarque de la phynance et des médias avait 6 ans quand la série Les Mystères de l'Ouest fut diffusée pour la première fois en France. Peut-être a t-il été marqué par les prestations du maléfique docteur Miguelito Loveless ... La troublante photo suivante où figure M. Loveless suscitant bien des questions... car on voit sur cette photo une arme (tenue par une charmante dame, "l'arme" du docteur Loveless étant "fondue" avec son habit monacal) et des livres ... or on sait que la fortune du papa d'Arnaud s'est faite grâce à la ventes d'armes et grâce aux médias... Et puis "loveless" n'est pas sans signification ...

Miguelito Loveless en bonne compagnie.

vendredi 22 juillet 2011

Nicolas Sarkozy, expert en "hommages" (1).

Du futile au frivole en passant par le dramatique, l'individu Sarkozy Nicolas est un frénétique (intéressé) des "hommages".
La preuve par 3 manchettes de sites de médias qui reprennent fort docilement la "comm' " de l'Arnaud Lagardère de l'Elysée.


Site du Figaro le 22/7/2011

Site du Monde le 18/7/2011.

Site du Parisien le 26/02/2007.

Entre-léchez vous par la troupe Finkielkraut-Ozouf-Casanova-Raynaud (2).

Comme tout le monde le sait : "Le prix Guizot du Calvados a été créé en 1993 pour commémorer François Guizot, député du Calvados de 1830 à 1848, à l’initiative conjointe de Madame d’Ornano, Président du Conseil général du Calvados [et veuve d'un ancien ministre giscardien], (...) [de l'] historien François Furet, plus tard de l’Académie française, et de l’Association François Guizot-Val-Richer qui regroupe des descendants de l’homme d’État. Décerné tous les deux ans, ce prix récompense un ouvrage d’histoire, d’étude des sociétés ou d’analyse politique, accessible à un large public."(source: un site hagiographique de François Guizot : http://www.guizot.com/fr/le-prix-guizot/).

En 2006 le lauréat est Alain Finkielkraut qui, comme tout le monde le sait aussi, est un BHL sans décolleté.

Le jury de ce prix est présidé par Jean-Claude Casanova (un ancien conseiller de feu Raymond Barre) qui co-produit et co-anime La Rumeur du monde, une émission hebdomadaire diffusée le samedi sur France Culture.
Alain Finkielkraut produit et anime Répliques depuis 1987, une émission hebdomadaire diffusée le samedi sur France Culture. Alain Finkielkraut avait invité son collègue de France Culture Jean-Claude Casanova dans Répliques le 18 janvier 2003, il le ré-invitera le 2 juin 2007. Lors de la remise du prix à Alain Finkielkraut Jean-Claude Casanova déclare : " (...) vous donnez tous les samedis matin, à France Culture, la meilleure émission de cette radio et sans doute la meilleure émission intellectuelle française." (source : http://www.guizot.com/wp-content/uploads/2010/06/2006-discours-jc-casanova.pdf).     
En 2003 Alain Finkielkraut avait  publié un livre qui était la retranscription d'un discussion qu'il avait eu au cours d'une émission de Répliques avec Mona Ozouf (lauréate en 2002 du prix Guizot du Calvados) et Philippe Raynaud, un membre du jury du prix Guizot du Calvados.

jeudi 21 juillet 2011

Entre-léchez vous par la troupe Ozouf-Gueniffey-Raynaud-Casanova-Le Roy Ladurie (1).

"Le prix Guizot du Calvados a été créé en 1993 pour commémorer François Guizot, député du Calvados de 1830 à 1848, à l’initiative conjointe de Madame d’Ornano, Président du Conseil général du Calvados [et veuve d'un ancien ministre giscardien], (...) [de l'] historien François Furet, plus tard de l’Académie française, et de l’Association François Guizot-Val-Richer qui regroupe des descendants de l’homme d’État. Décerné tous les deux ans, ce prix récompense un ouvrage d’histoire, d’étude des sociétés ou d’analyse politique, accessible à un large public."(source: un site hagiographique de François Guizot : http://www.guizot.com/fr/le-prix-guizot/).

En 2002 la lauréate est Mona Ozouf. Elle est la co-auteure de livres (oubliés) avec François Furet, l'un des fondateurs de ce prix. Dans ses remerciements elle n'oublie pas les "membres d’un jury prestigieux". Figurent dans ce jury Patrice Gueniffey et Philippe Raynaud, deux individus qui ont participé au Dictionnaire critique de la Révolution française, un ouvrage paru en 1989 sous la direction de François Furet et Mona Ozouf.
Mona Ozouf, Patrice Gueniffey et Philippe Raynaud sont membres du Centres d'Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron (source : http://cespra.ehess.fr/document.php?id=1198), un centre dont l'un des "ancêtres" était l'Institut Raymond Aron, Institut dont le directeur de 1984 à 1992 était François Furet et auquel appartenaient Mona Ozouf et Philippe Raynaud.
Le président du Jury, Jean-Claude Casanova, fut en 1978 avec Raymond Aron l'un des co-fondateurs de la revue Commentaire, revue dirigée par Jean-Claude Casanova et dans laquelle Mona Ozouf a publié des articles (en 1997, 1998, 2011, 2003, 2007, 2010, 2011), dont un hommage à François Furet en 1998.
Parmi les membres du jury il y a aussi Emmanuel Le Roy Ladurie, un ami de Mona Ozouf née Sohier ("[Jacques] Ozouf est entré en histoire en même temps que ses amis de la Sorbonne, au début des années 50, (...) Emmanuel Le Roy Ladurie, François Furet. (...) Mona Sohier, jeune philosophe montée de Bretagne à Paris, le rencontre en 1954, s'intégrant immédiatement à la bande et épousant le plus élégant du groupe l'année suivante : «On allait manger les spaghettis chez François Furet, rue Daubenton. (...)". Source : http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php/index.php?sp=livAut&auteur_id=1544).

Les 15 000 euros du prix Guizot du Calvados ont dû permettre à Mona Ozouf de faire des réserves en spaghettis.


mercredi 20 juillet 2011

Alain Finkielkraut nous offre des fragments d'une connivence amicale.

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Le 9 octobre 2010 il consacrait son émission au "paradigme de l'amour".
Et pour parler de ce sujet délicat l'un de ses invités s'appelait Pascal Bruckner, un individu dont deux des livres furent co-écrits avec Alain Finkielkraut.

Couverture, assez suggestive, d'un livre de Bruckner et Finkielkraut.

mardi 19 juillet 2011

Un journaliste de Libération aime son patron.

Dans Libération du 12 juillet 2011 Eric Aeschimann fait le portrait de Francis Marmande.
Il écrit: "Sa vie côté «je réfléchis» : Normale Sup (pas à Ulm, dont il a raté le concours, mais à Saint-Cloud, il paraît qu’il y a des gens qui font le distinguo) (...)".
Ce passage est cocasse quand on sait que le patron de Libération, un certain Nicolas Demorand (qui 4 mois après son arrivée a réussi l'exploit de susciter une motion de défiance contre lui approuvée par 78 % des votants), est un ancien de Normale Sup Fontenay-Saint-Cloud et qu'Ulm est nettement plus prestigieuse que Saint-Cloud ...au point que des collés à Ulm (comme Francis Marmande) font le choix de Saint-Cloud par défaut.
Rassurons Nicolas Demorand: il a quand même, dans sa prose, un côté ULM: Ultra-Léger Motorisé.

Un " Prix du livre politique " très démocratique.

Depuis 1995, " Le Prix du livre politique, doté de 5.000 euros, récompense le meilleur livre à thème politique paru dans l'année écoulée. Les ouvrages sélectionnés peuvent être des récits, des enquêtes, des essais, des biographies ou des autobiographies mais ils doivent contribuer à la revalorisation de la pensée et de la réflexion politique. Le Prix du livre politique est décerné par un jury de journalistes lors de la Journée du Livre politique -- créée en 1991 par l'association Lire la Politique de Luce Perrot -- qui se tient chaque printemps à l'Assemblée Nationale à Paris. " (source :  http://www.republique-des-lettres.fr/10579-prix-livre-politique.php). 

_ En 2002  ce prix est attribué à Laurent Joffrin. Parmi les membres du jury il y a Michèle Cotta (source : http://www.assemblee-nationale.fr/evenements/livre-politique.asp).

_ En 2009 ce prix est attribué à Michèle Cotta. Parmi les membres du jury il y a Laurent Joffrin (source : http://www.lirelapolitique.com/downloads/programme-jlp09_0wlt.pdf).

dimanche 17 juillet 2011

Masse littéraire ou Magazine critique?

1/ Dans un éditorial daté du 22 juin 2010 et publié par le site du Magazine Littéraire Joseph Macé-Scaron disserte sur et autour d'un livre de Frédéric Martel:
"C’est rare un essai qui place le débat intellectuel à la hauteur des grands enjeux (...) ce que démontre avec beaucoup de subtilité Frédéric Martel, exemples à l’appui, c’est que (...) s’il y a bien une leçon à retenir de ce livre qui se lit comme un roman d’aventures, c’est (...) Reconnaissons au moins à l’auteur d’avoir posé en termes clairs les enjeux du débat."

2/ Frédéric Martel produit et anime Masse critique, une émission hebdomadaire diffusée sur France Culture.
Parmi ses invités le 15 mai 2011: Joseph Macé-Scaron (qui produit aussi une émission hebdomadaire diffusée sur France Culture: Jeux d'épreuves).

samedi 16 juillet 2011

Enfin un article objectif mis momentanément en ligne par Wikipédia.

"L'encyclopédie libre" Wikipédia est souvent décriée pour l'aspect fantaisiste de certaines informations qu'elle met en ligne (à une époque le ministre Xavier Bertrand y était présenté comme étant le fils de Plastic Bertrand...). Mais à ce jour Wikipédia nous livre une information incontestable au sujet de Pierre Sled:

Capture d'écran réalisée le 16 juillet 2011.



 
On peut donc lire: "Fin octobre 2010, il [Pierre Sled] est nommé par François Guilbeau Directeur Général de France 3, Conseiller des Programmes de France 3 qui lui sera directement rattaché. Sa mission : couler définitivement France 3. Objectif qu'il est en passe de réaliser à l'été 2011."

Post scriptum du 17 juillet 2011: le passage relevé ci-dessus le 16 juillet 2011 sur Wikipédia a été modifié le 17 juillet 2011 en étant rendu conforme à l'histoire officielle et donc exit la mention de "Sa mission : couler définitivement France 3. Objectif qu'il est en passe de réaliser à l'été 2011.":

Capture d'écran réalisée le 17 juillet 2011 à 23h30.





Pierre Sled médite sur l'écriture de l'histoire.

Un héritier millionnaire candidat aux primaires socialistes.

Le 12 juillet 2007 le magazine Challenges fait rêver les pauvres en publiant le palmarès des "500 plus grandes fortunes professionnelles françaises".
Les présentateurs du dossier expliquent: "Pour cette enquête, nous avons interrogé, avec Conception éditoriale, des milliers d’entreprises et identifié leurs actionnaires individuels. Puis nous les avons évaluées en utilisant le cours de Bourse, les critères des spécialistes du capital investissement ou en comparant avec les concurrents. Nous avons ensuite déduit le montant des patrimoines professionnels. Ont été exclus l’immobilier détenu à titre personnel et tous les signes extérieurs de richesse non durables (voitures, bateaux…)."
Le candidat aux primaires socialistes de 2011 Jean-Michel Baylet (sénateur et président du Parti Radical de Gauche), fils de Jean Baylet (ancien député) et d'Evelyne Baylet (ancienne présidente du conseil général du Tarn et Garonne), est classé avec sa famille en 2007 à la 480 ème place du palmarès de Challenges avec une fortune professionnelle estimée à 61 millions d'Euros: 61 000 000 € (Jean-Michel Baylet et sa famille contrôlant le groupe médiatique La Dépêche, groupe dont le PDG est Jean-Michel Baylet).
Grâce à Jean-Michel Baylet les questions sur la reproduction sociale, sur les inégalités économiques et sociales et sur les pouvoirs de ce que certains appellent, à juste titre, le Parti de la Presse et de l'Argent vont (enfin) être au coeur de la campagne des primaires socialistes puis de l'élection présidentielle.

Challenges du 12 juillet 2007.
Jean-Michel Baylet

Le Nouvel Observateur s'observe avec tact (3).

_ Dans Le Nouvel Observateur du 16 juin 2011 Laurent Lemire rend compte d'un livre préfacé par Laurent Joffrin, le directeur du Nouvel Observateur depuis fin 2010 (il y avait déjà travaillé de 1988 à 1996 et de 1999 à 2006). 

_ Le Nouvel Observateur du 11 novembre 2010 rendait compte d'un livre de Laurent Joffrin (à l'époque à Libération):
"(...) la vocation romanesque de Laurent Joffrin (...) Parce qu'il est journaliste, Laurent Joffrin sait la manière de construire une enquête. Romancier, il n'ignore pas qu'il doit lui ajouter les éléments capables de susciter la curiosité du lecteur. S' agissant de la reconstitution historique, l'affaire est rondement menée : le Paris de l'époque - avec ses porte-falots (porteurs de lumière), ses détrousseurs, ses prostituées - est reconstitué avec précision cependant que les enjeux et les politiques sont dépeints sur le même mode. (...) Entre réel et fiction, Laurent Joffrin navigue dans son récit avec l'aisance d'un vieux briscard.(...) On l'aura compris : il n'est pas nécessaire de sauver le « soldat » Joffrin. Mais il faut le lire."

_Hasard, le 10 avril 2010 François Bazin du Nouvel Observateur se voyait décerner Le Prix du Livre Politique, prix dans le jury duquel figurait Laurent Joffrin (à l'époque à Libération). 

_ Le Nouvel Observateur du 16 juillet 2009 rendait compte d'un livre de Laurent Joffrin (à l'époque à Libération):
"Voilà un livre qui, par le biais des codes secrets, nous ouvre les coulisses de la grande histoire.(...) Laurent Joffrin a bien raison de renvoyer à l'«Histoire des codes secrets» de Simon Singh. Absolument tout ce dont il parle s'y trouve déjà. Mais on aurait tort de crier au plagiat pour autant. L'ouvrage de Singh est une remarquable tentative de vulgarisation qui reste un peu ardue et austère. Publié d'abord en série dans «Libération», celui de Joffrin l'élime, le réorganise, l'illustre de gravures et de photographies, l'agrémente de petits exercices. Il met en valeur les faits frappants avec un vrai sens dramatique. Le résultat est ludique et captivant."    

vendredi 15 juillet 2011

Les semaines critiques de Franz-Olivier Giesbert.

Du 22 octobre 2010 au 27 mai 2011 Franz-Olivier Giesbert a animé Semaine critique!, une émission hebdomadaire diffusée sur France 2.
F.-O. Giesbert est le directeur de l'hebdomadaire Le Point et il se devait de montrer qu'il n'est pas du genre à pratiquer le copinage.
Mission accomplie. Ont été invités dans Semaine critique! :

_ Le mari d'Arielle Dombasle, parfois connu sous le nom de Bernard-Henri Lévy, le 10 décembre 2010 et le 20 mai 2011. Bernard-Henri Lévy tient un bloc-notes dans Le Point.
_ Alain Duhamel le 1er avril 2011. Cet éditocrate tient une chronique dans Le Point.
_ Patrick Besson le 8 avril 2011. Patrick Besson est éditorialiste au Point et comme Franz-Olivier Giesbert il fait partie du jury du prix Renaudot.

Parmi d'autres invités on note :

_ Jean-François Kahn le 4 février 2011 et le 27 mai 2011. Cet ancien journaliste est le mari de Rachel Kahn, l'une des productrices de Semaine critique!
_ Jérôme Garcin le 18 février 2011. Cet ami des chevaux (cf : http://www.acrimed.org/article3553.html) a présenté en 1982 Boîte aux lettres, une émission produite par Rachel Kahn. Et depuis le 10 mars 2011 il a rejoint Franz-Olivier Giesbert au jury du prix Renaudot.
Et c'est une pure coïncidence si le dernier livre de Franz-Olivier Giesbert a été chroniqué dans l'émission Le masque et la plume sur France Inter le 5 juin 2011, une émission produite et animée par Jérôme Garcin.

Mais pourquoi Claude Imbert du Point n'a jamais été invité dans Semaine critique! ?

F.-O. Giesbert et ses amis.

jeudi 14 juillet 2011

Les analyses scientifiques des sondages par le JDD.fr.

1/ Prenez un président de la République en activité: Nicolas Sarkozy.

2/ Prenez le site d'un journal qui appartient au groupe du millionnaire Arnaud Lagardère : le JDD.fr.

3/ Prenez un sondage rendu public le 23 août 2009 au sujet des opinions (positives ou négatives) exprimées par des sondés au sujet du sus-nommé Nicolas Sarkozy, sondage annonçant une hausse de 3 points des opinions positives (les pourcentages des opinions négatives restant inchangé).
Voici la présentation faite alors par le JDD.fr :














4/ Prenez un sondage rendu public le 11 juillet 2011 au sujet des opinions (positives ou négatives) exprimées par des sondés au sujet du sus-nommé Nicolas Sarkozy, sondage annonçant une hausse de 3 points des opinions négatives (les pourcentage des opinions positives restant inchangé).
Au vu du précédent compte-rendu on s'attendait à ce que le JDD.fr titre : "Sondage: opinions négatives sur Sarkozy en hausse de 3 points". On  s'attendait... Et voici ce que titre le JDD.fr :













5/ Il n'est peut-être pas inutile de rappeler qu'un jour le sus-nommé Arnaud Lagardère présenta le sus-nommé Nicolas Sarkozy « non pas comme un ami, mais comme un frère » (source : http://www.monde-diplomatique.fr/2006/09/BENILDE/13928).

mercredi 13 juillet 2011

Une question d'éthique à Monique Canto-Sperber.

Chère Monique Canto-Sperber,

Depuis 1993 vous dirigez aux PUF la formidable collection "Ethique et philosophie morale", collection dans laquelle sont parus des ouvrages de, entre autres, Sandra Laugier, Anne Fagot-Largeault et Frédéric Worms.

Depuis 2006 vous produisez et animez sur France Culture la savoureuse émission "Questions d'éthique", émission dans laquelle vous avez reçu Sandra Laugier (les 07/10/2006, 01/3/2010, 03/01/2011 et 30/5/2011), Anne Fagot-Largeault (les 08/3/2010 et 14/3/2011) et Frédéric Worms (le 31/5/2010).

Comment qualifieriez-vous d'un point de vue éthique la pratique qui consiste à inviter dans votre émission de radio des gens  que vous publiez dans votre collection? Certains osent employer le terme de "copinage" à  ce sujet, qu'en pensez-vous?

M. Canto-Sperber en pleine conceptualisation

mardi 12 juillet 2011

Un liftier des Lettres: Philippe Sollers.

Pour durer dans tout univers professionnel ceux qui ne peuvent pas mettre en avant une "compétence" ou une forme de virtuosité reconnue par leurs pairs sont obligés d'avoir recours à des "trucs", à des expédients. Parmi ces "ficelles" il y a le renvoi d'ascenseur réalisé avec un délai suffisamment long pour qu'il puisse avoir une chance de ne pas être perçu comme un renvoi d'ascenseur.
Démonstration:

_ Dans Le Figaro du 22 octobre 2007 Bertrand de Saint-Vincent rend compte d'un livre de Philippe Sollers:
" (...) Philippe Sollers retrace son parcours dans ses Mémoires (...) Ambigu, lucide, contradictoire, brillant. Irritant. Portrait d’un joueur qui bluffe tout le temps. (...) Fume-cigarette aux lèvres, ironie offensive, bagues aux doigts, le kid de la rue Sébastien-Bottin, joueur réputé insaisissable, guette les premières salves. Il publie ses Mémoires, comme un général, las d’attendre la gloire, monte à la tribune pour exposer ses innombrables conquêtes. Titre de l’opus, brillante cavalcade d’où seul un héros réchappe, lui-même: Un vrai roman. Du pur Sollers. (...) Sollers a donné le tourbillon à tous ses poursuivants. (...) bienvenue en «Sollersie», terrain de jeu miné où l’esprit virevolte, les morts renaissent, le plaisir est sans cesse célébré. (...) Sollers provoque toujours l’effervescence. (...) Sollers est d’une cohérence parfaite."

_ Dans Le Nouvel Observateur du 7 juillet 2011 Philippe Sollers rend compte d'un livre de Bertrand de Saint-Vincent.

lundi 11 juillet 2011

La crème de la crème.

Sur le site de l'hebdomadaire Challenges Sabine Syfuss-Arnaud fait un compte-rendu de la 11ème édition des  "Rencontres Economiques d'Aix en Provence" organisées par le "Cercle des économistes" (source:  http://www.challenges.fr/actualites/monde/20110711.CHA7426/rencontre_avec_les_puissants_a_aix_suite.html).

On y relève cette "perle":
"Journée 2: samedi 9 juillet [2011] (...) 12h10: Le prof, coach des députés 
Professeur d'économie à l'Ecole Centrale de Paris, Olivier Lecomte raconte qu'il a donné un coup de main au groupe de l'Assemblée nationale chargé de plancher sur la régulation financière. Verdict : nos pauvres élus sont largués face à des questions dont la "technicité dépasse largement les compétences du député de base"."

Quand on sait que les député(e)s sont socialement sur-sélectionné(e)s:
_ les ouvrier(e)s et les employé(e) représentent 50.9 % de la population active en 2009 et 1 % des député(e) depuis 2007,
_ les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 16.6 % de la population active en 2009 et 59 % des député(e)s depuis 2007
[sources: http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03173 et http://inegalites.fr/spip.php?article166&id_mot=129]

on voit que ce cher Olivier Lecomte se considère comme le dominant des dominants et estime que l'économie est une chose trop "technique" pour être être comprise par les représentant(e)s du peuple.
Maintenant regardons qui est "Olivier Lecomte":
"Né en 1965, est diplômé de l'Ecole Centrale Paris (89). de 1989 à 1993, il occupe, à Londres et à Paris, diverses fonctions dans les départements Investment Banking de la Société Générale et de la banque d'affaires Demachy, Worms et Cie. En 1993, il rejoint le groupe Unibail pour y occuper les fonctions de directeur du développement, avant de prendre la présidence de la filiale Espace Expansion en 1996. En 1999, il est nommé directeur général adjoint, membre du Comex du groupe, qu'il quitte en 2002. Il devient alors professeur à l'Ecole Centrale Paris où il enseigne la finance et anime l'enjeu "Mutations Economiques". (...) Il est également consultant et membre (...) du comité d'évaluation des études de l'Institut de l'Entreprise [un rassemblement d'intégristes du marché] et administrateur de plusieurs sociétés innovantes." (source: http://www.parisregionlab.com/equipe.php?PHPSESSID=93957cb7e79da3ae2a8564d8e3b0d796).

Bref, les compétences de l'Olivier Lecomte de base sont celles d'un Daniel Bouton ou d'un Jérôme Kerviel, et donc il est fort mal placé pour se poser en donneur de leçons...

dimanche 10 juillet 2011

Libération ironiserait-il sur Nicolas Demorand?

Comme nous le signalions le 8 juillet 2011, le patron de Libération, Nicolas Demorand, était à l'affiche de la 11ème édition des  "Rencontres Economiques d'Aix en Provence" organisées par le "Cercle des économistes", "Rencontres" au cours desquelles l'oligarchie phynancière (et ses relais mondains et médiatiques) s'auto-célèbre rituellement depuis 11 ans.
Nicolas Demorand a assuré l'animation (c'est à dire a passé les plats) de la 1ère session de ces "Rencontres" et en voici une image banale:

MC Demorand
Libération avait un "envoyé spécial", Jean-Christophe Féraud, qui a rendu compte dans l'édition du 9 juillet 2011 de la 1ère journée (où officiait donc son patron Nicolas Demorand) en des termes et avec un ton tels qu'il est possible de lire son article comme une description clinique de l'état final du retournement qui a vu Libération passer "de Sartre à Rotschild [et Demorand]":

Dans l’ambiance estivale chic d’Aix-en-Provence, on était loin hier des lacrymogènes de la place Syngtama et des préoccupations des citoyens grecs, espagnols ou portugais sommés de se serrer un peu plus la ceinture à chaque plan d’austérité. Le Cercle des économistes, qui organise jusqu’à dimanche ses Rencontres économiques d’Aix, avait pourtant posé la question keynésienne du moment, histoire de chauffer l’amphi de la fac de droit : faut-il un retour en force de l’Etat-providence pour veiller au public, réguler «ces marchés devenus fous» et sortir de la crise de la dette ?
Mais consensus de place oblige entre économistes et grands patrons, on a plus entendu vendredi les libéraux à demi-repentis ou toujours ultra que les partisans de l’Etat-providence un peu ragaillardis. Sans parler des Indignés totalement absents en ces lieux. Par une étrange ironie du moment, l’Américain Francis Fukuyama, qui prédisait «la fin de l’histoire» et le triomphe de la «démocratie libérale» il y a vingt ans, a ouvert le bal par un acte de semi-contrition : «Depuis la crise de 2008, je suis convaincu que la période des révolutions thatchériennes et reaganiennes est terminée.» Si on a eu raison de réduire la place de l’Etat pendant deux décennies, «les marchés financiers ont infligé un coût insupportable à la collectivité», a-t-il reconnu. Beau retournement sur l’aile.
Le problème, c’est que la gauche, inaudible, est en panne de projet pour sonner le retour de l’Etat-providence. Résultat : «Crise de représentativité et montée des populismes dangereuse pour la démocratie représentative» , a diagnostiqué le bon docteur Fukuyama. En se gardant bien cette fois, de délivrer la moindre ordonnance. «Les Etats sont vus comme des sauveurs ou des pompiers, mais nous ne sommes pas dans une phase keynésienne», a reconnu, fataliste, l’ancien ministre socialiste Hubert Védrine, en appelant de ces vœux un «Etat stratège» avec l’économiste Christian de Boissieu.
Voilà qui devrait détendre l’atmosphère à Athènes, où l’on est forcé de privatiser 25% du PIB grec, pour payer les créanciers. Vieil adage de banquier : «Toute dette a pour vocation d’être remboursée», a rappelé sans compassion excessive le patron du CIC, Rémy Weber. Pour lui, la sortie de crise passe par «le retour à l’épargne favorisant la création nouvelle de richesses». Banquier un jour, banquier toujours. Et optimiste avec ça : «On permettra ainsi au capitalisme libéral de se régénérer». L’assureur Jean Azéma (Groupama) a opiné : «Dans libéralisme il y a liberté». D’ailleurs «le marchand Mohamed Bouazizi, à l’origine de la révolution tunisienne, s’est immolé parce qu’on lui a refusé la liberté d’entreprendre». Un ange tocquevillien passe. Et l’économiste Andrei Schleifer de Harvard sacrifie à la main invisible des marchés : «Faut-il plus de régulation ? La réponse est non.» Regardez l’Espagne, «l’une des économies les plus régulées du monde» : «Ce n’est pas l’échec du capitalisme, c’est l’échec des systèmes ultrarégulés des pays d’Europe du Sud».
Juste bon à privatiser les profits et nationaliser les dettes, l’Etat ? Non, «c’est la seule entité qui a une légitimité profonde pour mobiliser les citoyens et agir», a plaidé Suzanne Berger, du MIT, en citant l’Etat fédéral américain qui a mis le paquet dans l’innovation high-tech made in Silicon Valley. Maigre renfort pour Poul Nyrup Rasmussen, le président du Parti socialiste européen, qui a défendu seul «un choix politique de gauche, celui d’un Etat fort» : «Les Etats sont trop petits pour peser sur les marchés financiers, alors garantissons la dette des Etats au niveau des Vingt-Sept avec des Eurobonds pour se concentrer sur la croissance et l’emploi et faire renaître l’espoir», a-t-il proposé. Applaudissements polis, sans plus. Faudrait pas faire plonger l’euro."

Imagine t-on Sartre en train de porter le micro aux dominants et aux possédants?
Imagine t-on Nicolas Demorand en train d'écrire Les Mots ou L'Être et le Néant?

samedi 9 juillet 2011

Le " philosophe " , la " journaliste " et la " sociologue " .

Voici le texte d'une pièce radiophonique intitulée " Le " philosophe ", la " journaliste " et la " sociologue " " et créée le samedi 9 juillet 2011 sur France Culture.

Distribution :
_ le " philosophe " sans concepts: Alain Finkielkraut,
_ la " journaliste " sans informations: Valérie Toranian,
_ la " sociologue " sans enquêtes: Irène Théry.

Le " philosophe " est un fast-thinker qui a un avis sur tout,
la " journaliste " dirige la rédaction de Elle, un magazine qui appartient au marchand d'armes Lagardère,
la " sociologue " et le " philosophe " font partie des signataires de la pétition " Esprit " de 1995 qui soutenait le plan Juppé de destruction de la Sécurité sociale.

On entend les " variations Goldberg 1 à 4 " de Jean-Sebastien Bach par Glenn Gould.

_ Alain : " Répliques, les femmes face à l'affaire DSK, avec Irène Théry et Valérie Toranian. (...) la folle  affaire du Sofitel de Manhattan, c'est à dire l'agression sexuelle dont se serait rendu coupable Dominique Strauss-Kahn, qui était alors directeur général du Fonds Monétaire International, à l'encontre de Nafissatou Diallo, une femme de ménage d'origine guinéenne. (...) On est tentés de penser au vu de ce qu'on vient d'apprendre que les féministes sont allé(e) un peu vite en besogne. (...) les derniers rebondissements de cette incroyable histoire (...)
 _ Valérie : " Je pense qu'il y a toujours un avant et un après DSK ou Nafissatou Diallo parce que. Ce n'est pas parce que Nafissatou Diallo se révèle finalement être quelqu'un de peu recommandable, peut-être une prostituée, on n'en sait rien, peut-être une délinquante, sûrement, enfin visiblement elle a des connexions avec le milieu qui sont pas à son honneur (...) DSK est une personnalité (...) la psychologie (...) cas DSK (...) "
_ Irène : " (...) un certain féminisme, celui qui s'est cru dès le départ autorisé à considérer qu'il tenait le procès du siècle, le procès justement des domin-é-e-s contre les dominants, hein, avec ces deux figures exemplaires de la femme de chambre immigrée, noire, musulmane et du puissant, riche, etc. (...) une autre approche qui avait été proposée avant qui était ce qu'on avait appelé une présomption de victime, c'est à dire l'idée qu'au fond entre les dominants et les dominés, eh bien le rôle, le rôle des féministes c'était d'aller appuyer les femmes de chambres immigrées, en quelque sorte, qui ne pouvait qu'avoir raison, ça a été dit quand même par Gisèle Halimi, je crois, ne pouvait qu'avoir raison, pourquoi mentirait-elle, etc. (...) J'ai pris le risque de débattre de deux façons à la fois et je suis contente aujourd'hui (...) le féminisme orthodoxe, celui des dominants/dominés, celui qui l'emporte aujourd'hui dans l'Université etc, ce féminisme, j'ai fait partie des personnes minoritaires qui lui ont porté la contradiction (...) "
_ Valérie : " (...) je ne suis pas du tout quelqu'un qui souscrit à ces dogmes féministes (...) "
_ Alain : " (...) je voudrais citer une féministe historique qui m'a demandé de ne pas citer son nom étant donné le climat idéologique qui sévit quand même aujourd'hui (...) "
_ Irène : " (...) je pense incarner personnellement l'impossibilité de faire l'amalgame (...) ne pas tomber dans ce féminisme, les dominants, les dominés, etc, mais de le combattre (...) "
_ Valérie : " (...) ne jetons pas, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain (...) "
_ Alain : " (...) nous vivons dans un climat de rousseauisme diffus: le mal vient de l'oppression. (...) "
_ Irène : " (...) c'est extrêmement important, vous imaginez bien que j'ai bien réfléchi avant d'écrire (...) "
_ Valérie : " (...) pardon, pardon, pardon, (...) c'est à moi de parler (...) de toute façon il s'est passé quelque chose (...) je ne sais ce que c'est cette chose mais visiblement il y a quand même eu quelque chose qui s'est passée et qui a mal tournée (...) arrêtons de rigoler (...) excusez moi de répéter les mêmes choses avec mes petits mots et mes petits bras (...) la morale de toute cette histoire (...) "
_ Alain : " (...) nous enregistrons cette émission, nous sommes le 6 juillet (...) "
_ Irène : " (...) il y a des débats très intéressants aujourd'hui (...) il y a eu des débats très intéressants (...) c'est très intéressant (...) ce qui est intéressant c'est (...) la parole des femmes etc (...) "
_ Valérie : " (...) ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain (...) "
_ Alain : " (...) Vivons-nous vraiment une époque de domination masculine ? (...) moi je vois, si vous voulez, dans l'état d'esprit du temps une sorte de dé-masculinisation de la société peut-être souhaitable, mais une déroute, une débâcle des valeurs viriles. L'autorité est partout remplacée par la sollicitude, notamment dans l'enseignement, la virilité et ses valeurs par la sentimentalité, la masculinité c'est le patronyme (...) on n'est pas dans l'univers viril d'autrefois, c'est peut-être un bien, c'est peut-être un mal mais je n'arrive pas à penser que la masculinité, si vous voulez, est au firmament aujourd'hui dans la société française. (...) "
Irène : " (...) le vrai sujet qui vient à l'épreuve de cette affaire, et cette affaire, encore une fois, nous ne la connaissons pas et nous n'en connaissons pas les rebondissements futurs (...) pour moi, la vraie question c'est que revient sur le devant de la scène un débat qui n'était plus très clair depuis 98. 98, c'est quoi ? C'est le moment où l'a emporté en France un certain féminisme que j'appellerai classiste, le féminisme des dominants contre les dominés, le féminisme de la parité, voyez. Il y a eu un débat à ce moment là. [Irène Théry est encore perturbée par la parution en 1998 de "La domination masculine" de Pierre Bourdieu] (...) On avait été nombreuses à ce moment là à dire "attendez, la parité c'est peut-être bien, si vous voulez, c'est peut-être utile comme un mal nécessaire à un moment, mais c'est certainement pas un objectif, certainement pas" Et à ce moment là Elisabeth Badinter, Evelyne Pisier, Mona Ozouf, j'en passe, Liliane Kandel, moi et bien d'autres nous nous étions opposées. Depuis, ce débat est sous-jacent  mais il a été écrasé par un féminisme d'Etat, international, européen qui est justement le féminisme victimaire, le féminisme des dominants contre les dominés. Je suis contre ce féminisme, je l'ai toujours combattu (...) Donc  la question c'est saurons-nous apporter un challenge à ce féminisme d'Etat, à ce féminisme dominants/dominés (...) donner un peu sa chance au  féminisme minoritaire que j'ai représenté ici. "
_ Alain : " Merci beaucoup Irène Théry, c'est une très belle conclusion. (...) "
_ Valérie : " Et vive le féminisme libre et qui accueille aussi les hommes avec lui. (...) "
_ Alain : " Merci de cette conversation, merci de votre tolérance à l'une et à l'autre (...) "


le " philosophe "
la " journaliste "
la " sociologue "
                                      

vendredi 8 juillet 2011

Journalistes ou animateurs de cocktails de l'oligarchie financière?

Pendant que des ouvrier(e)s et des employé(e)s ont l'impudence de prendre des vacances "Le Cercle des économistes" organise ces 8, 9 et 10 juillet 2011 la 11ème édition des "Rencontres Economiques d'Aix en Provence". Ces "Rencontres" sont une sorte de "Davos" au pays des cigales. Et parmi les croisés du marché invités cette année aux "sessions et débats" il y a les patrons de France Télécom - Orange, des Banques Populaires - Caisse d'Epargne, du groupe Publicis, d'EADS, de Total, de la SNCF, de HP ainsi que Jean-Claude Trichet (président de la Banque centrale européenne), Jacques Attali (Jacques Attali).
Et pour animer ces "sessions et débats" des journalistes sont à l'affiche (source : http://www.lecercledeseconomistes.asso.fr/IMG/pdf/Programme_Aix_2011.pdf) :
_ Nicolas Demorand (Libération)
_ Eric Izraelewicz (Le Monde)
_ Nicolas Barré (Les Echos)
_ Jean-Marie Colombani (Slate.fr)
_ Sylvie Kauffmann (Le Monde)
_ Christian Ménanteau (RTL)
_ Dominique Rousset (France Culture)
_ Luc Evrard (Europe 1)
_ Jean-Marc Sylvestre (i>Télé)
_ Jean-Pierre Robin (Le Figaro)
_ Patrick Lelong (France Info)
_ Eric Le Boucher (Enjeux Les Echos)
_ Nicolas Pierron (Radio Classique)
_ Gilles Leclerc (Public Sénat)
_ Nicolas Beytout (Groupe Les Echos)
_ Hedwige Chevrillon (BFM Business)
_ Laurent Joffrin (Le Nouvel Observateur)
_ François-Xavier Pietri (TF1 / LCI).

Il serait inconvenant de dire que ce genre de "rencontres" favorise la participation active des médias dominants à la production et à l'entretien de l'idéologie du marché.
Et comme "Le Cercle des économistes" louons les "partenaires" de ce raout :

L'effervescent Edwy Plenel.

Dans les années 70 l'été venu Claude François faisait la tournée des plages.
Suite à quelques soucis d'électricité  Cloclo ne sera pas disponible cet été mais sera avantageusement remplacé par Edwy Plenel comme nous l'annonce avec sobriété Mediapart, le site dont un des co-fondateurs s'appelle Edwy Plenel :


jeudi 7 juillet 2011

Les liaisons dorées : Sylvain Bourmeau et Nicolas Demorand.

Depuis mars 2011 Nicolas Demorand co-dirige Libération.
En avril 2011 Nicolas Demorand fait venir Sylvain Bourmeau à Libération et lui confie le poste de directeur adjoint chargé de la culture et des idées (source : http://www.rue89.com/2011/06/30/a-liberation-la-motion-contre-demorand-approuvee-a-78-211485).

Ces deux géants du journalisme et de la pensée se connaissent bien :

_ Nicolas Demorand a été pigiste aux Inrockuptibles au tournant du 21ème siècle. Cet hebdomadaire, parfois appelé " le Télérama des petits bobos " (source : http://www.homme-moderne.org/plpl/n12/p10.html) avait Sylvain Bourmeau parmi les membres de sa direction entre 1995 et 2008 (source : http://www.lesinfluences.fr/Une-nouvelle-tete-a-Liberation.html, un article non signé du site www.lesinfluences.fr, un site dont le rédacteur en chef est Emmanuel Lemieux, lui aussi un ancien des Inrockuptibles).

_ Nicolas Demorand a été chroniqueur à La suite dans les idées, une émission produite et animée depuis 1999 sur France Culture par Sylvain Bourmeau.
En octobre 2000 Nicolas Demorand co-dirigeait avec Hugues Jallon la publication de " L'année des débats. La suite dans les idées, 2000-2001 " aux éditions La Découverte : " Cet ouvrage est édité en partenariat avec La suite dans les idées , émission de France Culture produite par Sylvain Bourmeau et consacrée à l'actualité du débat intellectuel. "
Pour mémoire : " (...) en 1991 (...) trois copains en khâgne au lycée Henri IV se retrouvent le soir pour faire «comme à la radio» autour d'un dictaphone. Leur pseudo-émission culturelle s'appelle Pudding Party. Il y a là Hugues Jallon, désormais directeur éditorial des éditions La Découverte, Jean-Max Colard, devenu critique d'art aux Inrocks et maître de conférences en littérature française, et puis Demorand. " (source : article de 2008 paru dans Libération : http://www.liberation.fr/portrait/010179233-voix-expresse).

Sylvain Bourmeau a eu la Laisse d'or de PLPL en octobre 2004 (cf : http://www.homme-moderne.org/plpl/n21/p1-1.html) et Nicolas Demorand a eu la Laisse d'or du Plan B en juillet 2006 (cf : http://leplanb.org/La-laisse-d-or-Nicolas-Demorand.html).
Libération est donc maintenant dirigé par deux golden boys... 

Nicolas Demorand
Sylvain Bourmeau

mercredi 6 juillet 2011

La cohérence des Badinter.

La "philosophe" Elisabeth Badinter était interviewée par Hélène Jouan sur France Inter ce mercredi 6 juillet 2011.
Début de l'interview:
- Hélène Jouan: "Bonjour Elisabeth Badinter"
- Elisabeth Badinter: "Bonjour"
- Hélène Jouan: "Depuis le déclenchement de l'affaire dite DSK [Dominique Strauss-Kahn a été arrêté à New York le samedi 14 mai 2011] les féministes françaises sont montées au créneau pour dénoncer 1/ les propos machistes que cette affaire a suscités, et 2/ la difficulté pour les victimes d'oser parler. Pourquoi on ne vous a pas du tout entendue?"
- Elisabeth Badinter: "Eh bien on ne m'a pas entendue parce que justement je trouvais moi que la seule attitude convenable était de se taire pour l'instant."

Le mardi 17 mai 2011 le mari d'Elisabeth Badinter, Robert Badinter, était interviewé sur "l'affaire DSK" sur France Inter.

La cohérence médiatique de la famille Badinter est à la hauteur de la fortune d'Elisabeth Badinter (750 000 000 € d'après le palmarès de Challenges mis en ligne ce 7 juillet 2011).

mardi 5 juillet 2011

Les tumultueuses répliques d'Alain Finkielkraut et Elisabeth de Fontenay.

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Ce 26 mars 2011 il recevait Elisabeth de Fontenay avec laquelle il a publié Des hommes et des bêtes aux éditions du Tricorne en 2000.
Par ailleurs, Elisabeth de Fontenay a publié le 3 février 2006 dans Le Monde un passionnant article intitulé "Réflexions sur l'affaire Finkielkraut" et dans lequel elle évoque à propos d'Alain Finkielkraut:
"(...) vingt ans de tumultueuse amitié qui m’unissent à lui (...) un intellectuel qui a le goût des emportements (...)  l’auteur d’une œuvre dont la portée est incontestable, le professeur exemplaire d’une grande école de la République (l’École polytechnique), le producteur d’une remarquable émission de radio (Répliques sur France-Culture) (...) un écrivain que créditent son œuvre et son parcours (...) cette œuvre et ce parcours (...) sa capacité à s’émouvoir et à se battre sur tous les fronts (...) Ce lecteur d’Hannah Arendt, qui s’attache à penser l’événement, ne dédaigne pas d’utiliser, chaque fois qu’il en a la possibilité, les médias de son temps. Mais ce qu’il y apporte, c’est tout sauf un désir de séduire, puisque, développant des thèses aussi hétérodoxes que longuement méditées, il ne craint pas d’affronter l’isolement et la réprobation. (...)  sa détestation de la démagogie (...) habite en lui un penseur tragique (...)  le rayonnement d’une présence (...)  une écriture et une parole qui, pour tant de nos contemporains, de nos concitoyens restent décidément irremplaçables."  

Elisabeth de Fontenay
Alain Finkielkraut
 

lundi 4 juillet 2011

L'épreuve de l'amitié est douce à Joseph Macé-Scaron.

Joseph Macé-Scaron anime Jeux d'épreuve le samedi sur France Culture de 17h à 17h55.
Le site de l'émission nous informe que: "Chaque émission est conçue comme un jeu d’épreuves avec pour seule invitée la littérature, traitée dans tous ses éclats à travers une table ronde de critiques qui ont pour seul point commun de marier le désir et la réflexion, le plaisir et la connaissance et de célébrer une littérature riche, festive et ludique."

Clara Dupont-Monod a été invitée dans Jeux d'épreuves le 18 juin 2011, le 28 mai 2011, le 21 mai 2011, le 16 avril 2011, le 19 mars 2011, le 26 février 2011, le 29 janvier 2011, le 8 janvier 2011, le 4 décembre 2010, le 6 novembre 2010, le 30 octobre 2010, le 18 septembre 2010, le 04 septembre 2010.

Le 8 juin 2011 Joseph Macé-Scaron recevait le prix de La Coupole pour son dernier livre.
Parmi les membres du jury il y avait ... Clara Dupont-Monod ...,
Pierre Vavasseur qui a été invité dans Jeux d'épreuves le 11 juin 2011 et
Marc Lambron dont le dernier livre fait l'objet d'une "critique" par Joseph Macé-Scaron dans Marianne du 2 juillet 2011.

dimanche 3 juillet 2011

Nicolas Demorand: l'anti De Gaulle.

Le dimanche 27 avril 1969 les françai(se)s ont a répondre par référendum à la question suivante: "Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat ?"
Les suffrages exprimés représentent 77.94 % des inscrits.
Le "non" l'emporte avec 52.41 % des suffrages exprimés.
Les votants en faveurs du "non" représentent 40.85 % des inscrits.
Le 28 avril 1969 peu après minuit un communiqué du général De Gaulle est rendu public:
"Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi."

Le jeudi 30 juin 2011 une motion de défiance contre Nicolas Demorand (co-directeur de Libération) est soumise au vote à bulletin secret du personnel de Libération.
Le taux de participation est de 79 % (source: http://www.rue89.com/2011/06/30/a-liberation-la-motion-contre-demorand-approuvee-a-78-211485).
154 personnes votent "oui" à la motion de défiance soit 78.17 % des votes exprimés, soit 62 % des "inscrits".
Le dimanche 3 juillet 2011 le site du Journal du Dimanche met en ligne la dépêche suivante:
"Malgré la motion de défiance qui a recueilli 78% des suffrages, Nicolas Demorand ne quittera pas la direction du quotidien Libération. Il a la "confiance" de son actionnaire Édouard de Rothschild et s’exprimera, en début de semaine, devant la rédaction pour assurer qu’il a "pris acte" de la "demande de dialogue". (...)"

De Gaulle avait une certaine idée de la France, Nicolas Demorand a une haute opinion de lui-même et a la "confiance" de son actionnaire.

Cours de maintien par Nicolas Demorand