« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mercredi 26 juin 2013

Thierry Mandon : un député " socialiste " amoureux des patrons. La droite est au pouvoir (58).

Le 26 juin 2013 le site du Nouvel Economiste met en ligne une interview du député " socialiste " Thierry Mandon. C'est l'occasion pour cet élu de prêcher la bonne parole capitaliste.

" (...)  Nous avons voté la création d’un Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), qui est un abaissement de charge des entreprises de l’ordre de 20 milliards d’euros. L’équivalent de la moitié de l’impôt sur les sociétés, ce qui est absolument considérable ! Si la majorité a voté ce CICE, c’est bien la démonstration qu’il y avait la conscience d’un problème réel sur le taux de marge des entreprises. Il fallait aider les entreprises à reconstituer un peu de cette marge. (...) [un cadeau de 20 milliards d'euros aux entreprises, ça c'est de gauche. Et qualifier les cotisations de "charges" c'est reprendre le langage éculé du patronat]

Le dispositif est particulièrement simple. Il s’agit de baisser de 4 % les charges salariales sur les salaires de moins de deux fois le SMIC, moins de 3 500 euros. Même un enfant pourrait le faire. (...) le dispositif, je le répète, est simplissime : 4 % sur les salaires en 2013 puis 6 % en 2014. (...) le procédé retenu est le plus simple qui soit. Ensuite, il est “intelligent” (...) 20 milliards d’euros de baisses de charges aux entreprises. (...) [ceux qui n'ont pas compris le génial mécanisme du CICE sont des cons irrécupérables ...]


le CICE laisse à l’entreprise le libre choix de l’usage qu’elle peut faire de la réduction de ses coûts. Elle peut décider d’embaucher, elle peut décider de baisser ses prix, elle peut décider d’investir. Vous voyez, cette formule donne de la marge aux entreprises, elles en font ce qu’elles veulent. (...) [Thierry Mandon dit aux patrons : vous faites ce que vous voulez de l'argent que vous ne versez plus en cotisations... vous pouvez même vous augmenter]

L’ANI, c’est la nouvelle capacité qu’on donne aux entreprises de s’adapter rapidement à des baisses de régime de l’activité, à des difficultés passagères, y compris par la souplesse sur les salaires. [comprendre : réductions de salaires] 
Je ne suis pas sûr qu’il y a 10 ans le PS aurait voté ce genre de dispositif ; comme d’ailleurs les 20 milliards du CICE. Il peut y avoir des stratégies d’adaptation des entreprises, qui passent par des suppressions d’emplois dans certains territoires, mais à condition de les accompagner. Si je prends la décision de Michelin de fermer une usine à Joué-lès-Tours, c’est extrêmement brutal pour le bassin d’emploi. Cette brutalité, il faut la gérer, et les pouvoirs publics ont une responsabilité. [Patrons, vous pouvez licencier tant que vous voulez, les " socialistes " sont là pour " vendre " vos décisions à vos victimes] 
En même temps, j’interprète la décision de Michelin comme un acte de confiance dans l’économie française. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils ne ferment pas parce qu’ils sont en difficulté, ils ferment parce qu’ils réinvestissent pour les années qui viennent dans un outil de production de pneus en France. Ils vont réembaucher, donc ils croient qu’on peut continuer durablement à produire en France et être compétitif. [Mandon ose tout, c'est même à cela qu'on le reconnaît. Il faut une sacrée dose de culot pour présenter la fermeture d'un site de production comme " un acte de confiance dans l’économie française "] 

Vous voyez que la culture macroéconomique de la majorité bouge ! [et Mandon est fier de lui]

Comment alors expliquer l’opinion de beaucoup de chefs d’entreprise que la gauche s’en prend sinon à l’entreprise, du moins à l’esprit d’entreprise ? Je pense que c’est le paradoxe de l’état culturel dans lequel se trouve la gauche vis-à-vis de l’entreprise. Au moment où, entre guillemets, on se réconcilie en termes macroéconomiques avec les entreprises du pays, je trouve qu’on s’en éloigne trop au plan microéconomique. La majorité a du mal à définir des politiques nouvelles qui facilitent, qui simplifient, qui améliorent la vie quotidienne des entreprises. On pense d’une certaine manière que l’action en direction des entreprises est essentiellement macroéconomique. A mon avis, ce qu’il faut inventer, c’est un nouvel équilibre, une politique d’intervention de gauche, moderne, en direction des entreprises. Il faut trouver ce nouvel équilibre entre ce qui relève de la macroéconomie et ce qui relève de la microéconomie – la vie quotidienne des entreprises. Le PS n’a pas assez le discours de lentrepreneuriat, de la création, de l’innovation, du réseau, de la souplesse, de la mobilité. Toutes ces valeurs-là ne sont pas macroéconomiques, mais ce sont des valeurs essentielles pour la compétitivité des entreprises. [pour Mandon les " socialistes " ne seront jamais assez soumis aux injonctions des patrons]

(...) Il y a quelques années une nouvelle dynamique est apparue, très salutaire pour les entreprises, autour de la notion de cluster, de pôle de compétitivité. (...) Il faut redéfinir ce que sont les pôles de compétitivité, détecter les plus efficaces et leur donner plus de pouvoir. Il faut associer beaucoup plus à l’intérieur de ces pôles les grands donneurs d’ordre, les PME-PMI, les pôles universitaires territorialisés. Une nouvelle politique territoriale est à inventer, qui tienne autant de l’aménagement du territoire que de la politique économique et de la politique de recherche à l’université. Il faut pousser à fond la logique des clusters. C’est la seule chance de développement à la fois pour le territoire et pour la performance des PME-PMI. (...) il s’agit de comprendre les freins microéconomiques et fiscaux à la croissance des petites entreprises. (...) [couplet anti-fiscal]
Il y a plein de sujets lourds, même sur les seuils. Après tout, il faudrait qu’il y ait une négociation sociale avec les partenaires patronaux et syndicaux sur la question des seuils. Les seuils, cela a été inventé il y a 50 ans, peut-être que cela demande des adaptations. Que les partenaires sociaux en débattent librement. Il ne s’agit pas de diminuer les droits des salariés, mais de réfléchir à ces sujets-là. (...) [les patrons seraient tellement plus heureux sans syndicalistes, sans comités d'entreprises, sans représentants du personnel, sans Code du travail]

mieux organiser les politiques de transfert de technologie, de valorisation, de diffusion de la science dans les PME-PMI. (...) Aux Etats-Unis, vous savez comme cela se passe. Un universitaire fait de la recherche dans son laboratoire, il trouve un truc, il monte sa boîte, elle marche, il la vend, il retourne dans un laboratoire. Donc, les parcours de la recherche publique à la création d’entreprise doivent être beaucoup plus fluides.(...) [c'est bien connu, un universitaire ça trouve des trucs] 
Aux Etats-Unis, selon une étude d’Ernst and Young, 100 % de la création d’emplois est le fait d’entreprises de moins de cinq ans. C’est extraordinaire ! (...) [Mandon prend ses sources chez un cabinet d'audit au service des grandes entreprises.]
Je pense que cette future loi sur l’innovation – soit en fin d’année, soit début 2014 – peut être un message majeur en direction tant du monde de l’entreprise que des nouvelles générations. Il faudra bien la préparer avec les partenaires sociaux. J’en ai parlé avec le président de la République. [Mandon a de bonnes fréquentations] (...)  
il faut associer étroitement les entreprises à la définition des chantiers prioritaires – qu’est-ce qui est important – et à la mise en œuvre des chantiers de simplification.(...) Si on s’en donne les moyens, je garantis qu’avec un plan tri-annuel il est possible de baisser de 80 % la charge que représente aujourd’hui la complexité administrative auprès de n’importe quelle entreprise. (...) Je suis persuadé que le chantier de simplification est un chantier de réconciliation entre les entreprises et les fonctionnaires. (...) on va dire aux entreprises “regardez, les fonctionnaires ne sont pas vos ennemis ; au contraire, c’est grâce à eux que vous allez gagner en compétitivité”. Parce que sur un certain nombre de moments-clés de la vie de votre entreprise, ils vont vous aider à aller plus vite et à ce que cela vous coûte moins cher. (...) [entreprises/fonctionnaires, main dans la main. Si tous les gars du monde se donnaient la main ...] 
l’objectif de gains de compétitivité par la baisse du coût des charges administratives. (...) Le sursaut, le rebond de compétitivité de l’économie nationale (...)

Avant tout j’ai une conviction absolue, je pense qu’on ne peut pas croire et vouloir le progrès social, ce qui est mon combat puisque je suis socialiste, si on n’est pas “business comprehensive”. Attention ce n’est pas du “business friendly”, le mot à la mode ; je ne suis pas amical avec le business parce que le business a sa façon de voir. En revanche, être “business comprehensive” c’est comprendre ce qui se passe dans l’activité économique dans son ensemble. Si on n’a pas de politique pour tonifier cette dimension, il n’est pas possible d’imaginer durablement du progrès social. Ce n’est peut-être pas révolutionnaire, mais plus efficace sûrement. " [Feu d'artifice mandonesque : le progrès c'est la soumission, l'émancipation c'est la servitude].

L'interview de Mandon est parue dans une rubrique " Vu d'en haut " .
Une chose est sûre, le " business comprehensive " Mandon prend de haut les gens de gauche.


dimanche 23 juin 2013

Les affinités aériennes de Frédéric Beniada (France Info) avec l'entreprise Dassault.

Frédéric Beniada est journaliste à France Info où il " s'occupe de l'actualité aéronautique depuis 2002 ".
Le dimanche 23 juin 2013 il consacre sa chronique à " Dassault au Bourget " .

Frédéric Beniada est le co-auteur d'un grand livre consacré au Falcon 7 X, un avion produit par la belle entreprise Dassault. Voici ci-dessous la sobre présentation de ce livre faite par son éditeur :



L'autre co-auteur de cet ouvrage critique est Vadim Feldzer, Manager Communications&external relations chez Dassault Aviation. 
Vadim Feldzer et Frédéric Beniada forment un duo gagnant-gagnant d'aventuriers sous l'éclatante bannière de l'entreprise Dassault.
On les retrouve dans la mythique " cordée Dassault Falcon " qui part à l'assaut du sommet du Mont-Blanc :





On retrouve aussi Frédéric Beniada à New York, dans " une équipe, aux couleurs de Dassault " :



Il n'est donc pas étonnant que, dans sa chronique du dimanche 23 juin 2013, Frédéric Beniada pose des questions impertinentes, dérangeantes et non complaisantes au génial patron de Dassault Aviation :

Volonté politique européenne, est-ce qu'elle existe aujourd'hui, non ?

Parlons du nEUROn [un démonstrateur de drone de combat] maintenant. Où en est-on ?

Le Rafale, l'Inde, c'est long ?

Sur les autres clients potentiels du Rafale ?

La branche civile, l'aviation d'affaires, la reprise commence enfin à se faire sentir ?

Vous livrerez combien de Falcon cette année ?

La droite est au pouvoir (57).

Le 22 juin 2013 le site du Nouvel Observateur met en ligne une tribune du député " socialiste " Pierre-Yves Le Borgn.

" (...) notre pays, malade de ses déficits et de son endettement (...)
Cette rigueur budgétaire est la condition de la reconquête de notre compétitivité perdue (...) [Au nom de la " compétitivité " et de la-lutte-contre-les-déficits-et-l'-endettement les " socialistes " infligent aux chômeurs, précaires, bas-revenus des politiques qui aggravent leur situation et achèvent de les fragiliser] 

Il faut ainsi s’attaquer à la fiscalité des entreprises. La France ne peut conserver un taux d’imposition sur les sociétés de 36,1% contre 29,8% en Allemagne et 23,5% en moyenne européenne. Les marges des entreprises françaises sont trop faibles en comparaison avec de nombreux autres pays de l’Union. C’est un handicap pour l’investissement et donc l’emploi. Il faut libérer le potentiel français de croissance, qui est grand, en modulant la réduction de l’impôt sur les sociétés en fonction de la taille de l’entreprise et de l’engagement d’investir, en allégeant l’imposition sur les plus-values pour encourager l’entrepreneuriat, en affectant l’épargne prioritairement vers les PME et les ETI, en rapprochant l’école de l’entreprise par une profonde réforme de l’apprentissage. (...) [même les dirigeants du Medef et de l'UMP n'osent pas être aussi ouvertement au service des dominants...]

Une réduction des dépenses publiques est possible (...) En traquant systématiquement toutes les dépenses inutiles, en optimisant l’engagement de l’État et des collectivités locales (...) [Pierre-Yves Le Borgn prépare sa reconversion en cost killer]

l’assainissement de notre économie, la réduction des déficits et de l’endettement, l’affirmation d’un Etat stratège (...) "

samedi 22 juin 2013

Elisabeth Roudinesco adore renvoyer l'ascenseur à Michelle Perrot.

Les contributeurs du supplément " livres " du Monde daté du 21 juin 2013 proposent leurs " coups de de coeur pour l'été " .

Ainsi, Elisabeth Roudinesco fait la réclame d'un livre de Michelle Perrot dont elle avait rendu compte dans le supplément " livres " du Monde daté du vendredi 16 novembre 2012 en clamant : " (...) on ne peut qu'être sensible à ce superbe livre qui s'inspire autant de Michelet que d'Hugo (...) " . 

Michelle Perrot fut la directrice de thèse d' Elisabeth Roudinesco...


Nicolas Demorand : Arrogant et suffisant.

 Depuis le 19 juin 2013 Nicolas Demorand n'est plus le directeur de la rédaction de Libération.
Cependant il reste président du directoire de Libération et il continue à faire le malin comme on peut s'en rendre compte à la lecture d'une interview qu'il a daigné accorder au supplément " Eco et entreprise " du Monde daté du 21 juin 2013.

Extraits :
" (...)  Mon rôle c'est d'assurer la survie d'une entreprise produisant du contenu de qualité. [Nicolas Demorand se fantasme en sauveur...]
(...) Je n'ai pas de problème avec l'histoire, tant qu'elle est factuellement exacte. J'ai toujours dit à la rédaction que la question de la gouvernance était ouverte, dès janvier ou février [Demorand parle de  Janvier ou février 2013 alors qu'il était directeur de la rédaction depuis mars 2011].  
J'ai arrêté la matinale de France Inter au bout de quatre ans et je pourrais encore y être. [Nicolas Demorand a quitté France Inter en juillet 2010 pour Europe 1 où il est resté 6 mois avant de rejoindre Libération. Et Nicolas Demorand ose dire aux journalistes du Monde : " Je n'ai pas de problème avec l'histoire, tant qu'elle est factuellement exacte. " ]  
Je n'ai pas la passion des titres, c'est une qualité rare dans le monde médiatique. [Nicolas Demorand se couronne roi des modestes] 
Ensuite, il y a un élément culturel : à Libération la négociation prend la forme de l'assemblée générale. On n'est pas chez les sociaux-démocrates suédois. On est dans l'oralité. [allo Freud]  
Les sujets sont traités de façon passionnelle et collective. [Ah ces gens qui ont des convictions et qui agissent collectivement contre les pratiques de Nicolas Demorand... 
Rappel : Le jeudi 30 juin 2011 une motion de défiance contre Nicolas Demorand (co-directeur de Libération) est soumise au vote à bulletin secret du personnel de Libération. Le taux de participation est de 79 % (source : http://www.rue89.com/2011/06/30/a-liberation-la-motion-contre-demorand-approuvee-a-78-211485). 154 personnes votent " ou i" à la motion de défiance soit 78.17 % des votes exprimés, soit 62 % des " inscrit ". Le dimanche 3 juillet 2011 le site du Journal du Dimanche met en ligne la dépêche suivante : " Malgré la motion de défiance qui a recueilli 78% des suffrages, Nicolas Demorand ne quittera pas la direction du quotidien Libération. Il a la " confiance " de son actionnaire Édouard de Rothschild et s’exprimera, en début de semaine, devant la rédaction pour assurer qu’il a " pris acte" de la "demande de dialogue ". (...) " .]
(...) Aujourd'hui, je veux emmener l'équipe. [Mais où Nicolas Demorand veut-il emmener l'équipe ? ]
(...) C'est une mutation profonde. 
(...) Libération est un journal de gauche.[qui a dit que Nicolas Demorand n'avait aucun humour ?] 
(...) Ce n'est pas parce que je m'occupe d'une partie cruciale de la vie d'une entreprise de presse que je ne participe pas encore à la vie intellectuelle du journal et à en dessiner la ligne éditoriale. [Nicolas Demorand ne peut que s'occuper de choses cruciales]
(...) Libération retrouve le fonctionnement qu'il avait avec Serge July. [Ouf, Nicolas Demorand ne remonte pas jusqu'à Sartre. Nicolas Demorand est de la gauche responsable et compétitive] 
(...) Nous, patrons de presse, savons que les journaux sont mortels. [L'immortel Nicolas Demorand se prend pour Alain Delon et Paul Valéry] " .

vendredi 21 juin 2013

La droite est au pouvoir (56).

Olivier Veran est un député " socialiste " . L'horizon ultime de son cerveau c'est les-entreprises-d-'-abord et il le montre dans un message publié sur son blog le 28 mars 2013 :

jeudi 20 juin 2013

Les " exilés fiscaux " sont martyrisés par les bolchéviques qui gouvernent la France.

Le mercredi 19 juin 2013 le site des Echos (propriété du milliardaire et honnête homme Bernard Arnault) met en ligne le compte-rendu d'un livre consacré aux malheureux " exilés fiscaux " .

Ce n'est pas dans les Echos qu'on pourra lire un article sur les déserteurs et les fraudeurs fiscaux.



mercredi 19 juin 2013

La droite est au pouvoir (55).

Karine Berger est députée " socialiste " des Hautes-Alpes et elle a beaucoup d'admiration pour Berger Karine.
Dans une interview mise en ligne par le site de La Provence le 16 juin 2013 elle se laisse aller à un numéro d'auto-promotion digne des gesticulations d'une Nadine Morano en boite de nuit.

Extraits :   

J'ai vraiment l'impression que tout ce que je pensais faire et réaliser, ça s'est passé. (...) mon choix d'aller sur tous les fronts. Ce que j'ai délibérément fait pour émerger parmi les 577 députés. (...)  
[Autosatisfaction et cynisme tranquille]

Une fois mes études achevées, j'ai adhéré au Parti Socialiste, j'avais 27 ans, dans l'idée d'être élue un jour. (...) mais je ne pensais pas y arriver aussi vite. (...) 
[Bravo Karine Berger pour votre franchise]

je suis l'un des députés les plus visibles. J'ai le sentiment surtout d'être extraordinairement influente dans l'équilibre croissance - austérité. Ma voix a fortement porté et le Président de la République l'a entendue. De même pour la loi bancaire. J'avoue que cette capacité à faire bouger les lignes dès la première année de mon élection a sans doute surpris... C'est aussi le fruit de ma motivation, de mon ambition et de mon énergie. (...)
[Vous avez raison Karine Berger, rien de tel que de se passer soi-même la brosse à reluire]

 je sais exactement ce que pensent les Haut-Alpins. (...)  
[Madame Irma est à l'Assemblée nationale]

S'attacher à réguler la finance mondiale d'un côté et traiter du local d'un autre, c'est bien différent. Mais passionnant. (...)  
[Karine Berger est une femme complète]

Beaucoup m'abordent en me disant : "On parle énormément de vous." (...)  
[Et c'est Karine Berger qui parle le mieux de Karine Berger]

J'ai un véritable ancrage haut-alpin du côté maternel. À Chorges, précisément, où la famille de ma grand-mère s'est établie après 1780, venant d'Embrun. D'ailleurs, pour l'anecdote historique, deux dauphins - du blason d'Embrun - figurent toujours sur la porte d'entrée de la maison familiale à Chorges, qui demeure le point de ralliement de la famille. (...) 
[Madame la baronne est trop bonne]

Au mois de novembre, je me suis aperçue que je n'avais plus dîné avec des amis depuis mon élection. Et ce soir-là, je suis appelée par Matignon et le Premier Ministre (...)
[Les servitudes d'un destin sans pareil]

Je suis une vraie intellectuelle, alors le plaisir de découvrir de nouvelles choses est enraciné en moi. En ce moment, je lis un livre en Italien et, sur ma table de chevet, j'ai le mensuel "Tangente" consacré aux mathématiques. J'aime pouvoir découvrir les facettes du génie humain. (...)
[Zola, Sartre et Bourdieu peuvent reposer en paix, la succession est assurée]

faire de mieux en mieux
[ ... la publicité de la trop géniale Karine Berger]

La droite est au pouvoir (54).

Le 12 juin 2013 le site du Point met en ligne une interview de Gérard Collomb qui est le maire "socialiste " de Lyon et sénateur.

" (...) le niveau de la dépense publique atteint des sommets insoutenables (...) comment ne pas voir que cette dépense pèse lourd sur nos entreprises ? (...) Le coût du travail est donc très élevé et pénalise tout le monde. (...) C'est là un cercle vicieux : les salaires sont sous tension, la rentabilité des entreprises se réduit, elles n'ont plus les moyens de financer leur développement, elles perdent des parts de marché (...) perte de compétitivité et d'innovation (...) il convient de rétablir la santé financière du pays en continuant à réduire les déficits (...) En France, le couperet [de la retraite] tombe pour les fonctionnaires à 65 ans, par exemple, alors que certains aimeraient continuer à travailler ! (...) la baisse des charges patronales (...) C'est une mesure nécessaire si on veut recréer de l'emploi. (...) Beaucoup de chefs d'entreprise me disent : "Le gouvernement nous aide un jour, mais on ne sait jamais si demain, sous l'influence de certaines franges de la majorité, il ne va pas prendre une décision à rebours." L'insécurité fiscale en France est contre-productive. (...) C'est toute l'énergie qui, en France, coûte trop cher aux industriels. (...) compétitivité industrielle (...) Il faut fluidifier notre société. Elle est très bloquée, avec des verrous puissants. Je pense, bien sûr, au marché du travail. En France, les insiders, ceux qui sont à l'intérieur du système, sont très bien protégés avec les CDI, les conventions collectives. (...) Tous les économistes le disent : parce qu'il est trop bloqué, notre marché du travail est la source d'un chômage très important. (...) La formation professionnelle est souvent loin de répondre aux attentes des entreprises. Quant aux universités, elles auraient besoin d'un effort d'investissement que l'État seul ne peut assurer. Il faut donc en appeler aux entrepreneurs, solliciter leurs financements, les faire entrer dans les conseils d'administration pour mieux adapter les formations au tissu économique local. (...) il faut réformer, c'est certain. On ne peut rester avec ce système et cette société bloqués. La France est en train de perdre pied (...) . "

mardi 18 juin 2013

lundi 17 juin 2013

La droite est au pouvoir (53).

Dans un billet mis en ligne sur son blog le 5 mai 2013 le député " socialiste " Olivier Dussopt se prend pour Jean-François Copé et Bernard Tapie :

" (...) Assises de l’entreprenariat. (...) la modernisation (...) la compétitivité (...) le gouvernement prend aujourd’hui dix engagements forts pour favoriser l’esprit d’entreprendre dans notre pays et encourager les investissements étrangers. (...) d'encourager la création d'entreprises dans notre pays, notamment par les jeunes – avec la mise en œuvre d'un dispositif de soutien aux étudiants entrepreneurs (...) aider les entreprises françaises à se développer (...) en facilitant le financement des PME innovantes. (...) le gouvernement souhaite reconnaître et valoriser la prise de risque que constituent l'investissement et l'innovation. La réforme de l’imposition des plus values mobilières de cessions est un signal fort en direction des entrepreneurs : un nouveau barème simplifié des taux et des abattements sur la plus value des titres ainsi qu’un régime incitatif pour les PME de moins de dix ans non cotées (...) la prise de risque. La suppression de l’indicateur« 040 » de la Banque de France, qui listait les entrepreneurs ayant fait l’objet d’une liquidation judicaire datant de moins de trois ans, offrira une possibilité de rebond aux entrepreneurs, stimulant ainsi l’esprit d’entreprise. (...)

PROMOTION DE "L'ESPRIT D'ENTREPRENDRE" Il s'agit d'initiatives pour diffuser l'esprit d'entreprendre à destination des jeunes et promouvoir de manière générale l'image des créateurs d'entreprises. Un programme sur l'entrepreneuriat sera diffusé à l'école de la sixième à la terminale. (...)

ceux qui créent une entreprise à l'issue de leurs études (...). "

dimanche 16 juin 2013

La droite est au pouvoir (52).

Aujourd 'hui Fleur Pellerin est une ministre " socialiste " et Jean-Marie Le Guen et Alain Rousset sont des députés " socialistes " .
Le 11 avril 2012 ce trio fatal publiait une tribune sur le site de Libération :

" (...) l’application des technologies numériques aux activités de santé, en raccourci e-santé, pourtant source (...) très rapidement, d’économies substantielles. (...)
La généralisation de l’application des technologies numériques à la santé (...)
La e-santé, c’est enfin une filière industrielle au potentiel économique considérable (...) La structuration de la filière est une opportunité majeure pour les grands groupes français et les PME innovantes de ces secteurs.(...)
L’indispensable modernisation du système de santé (...) Aux États-Unis le Président Obama a, dès son arrivée, pris la mesure de l’enjeu (...) Il n’est pas étonnant dans ces conditions que cette industrie s’épanouisse aux États-Unis (...)
La modernisation du système de santé permet le développement d’un secteur industriel prometteur (...) les entreprises françaises se tournent vers l’étranger pour trouver des débouchés, faute de pouvoir déployer leurs produits et services en France. C’est ainsi que l’American Telemedecine Association a créé un « dîner des Français » qui regroupe les innombrables entreprises françaises parties s’exiler aux États-Unis pour accéder à un marché de la e-santé florissant. (...)
la maîtrise des dépenses de santé (...)
attelons-nous rapidement à la modernisation de notre système de santé (...) " .

Et un copinage France-Intérien avec Bernard Maris, un !

Le dimanche 16 juin 2013 dans" Docs hebdo " sur France Inter Fabrice Drouelle recevait Bernard Maris qui est un chroniqueur de France Inter pour parler du dernier livre de Bernard Maris.



vendredi 14 juin 2013

La droite est au pouvoir (51).

Le 11 juin 2013 Les Echos (propriété de l'insignifiant milliardaire Bernard Arnault) publient un point de vue de Juliette Méadel qui est secrétaire nationale à l'Industrie du parti " socialiste " et directrice générale de Terra Nova. 

Extraits édifiants :

" Qu'est-ce qu'une réforme des retraites de gauche ?
(...) réformer (...) grande réforme (...) la réforme (...) une réforme juste. Une réforme juste est une réforme qui (...) Une réforme juste est aussi une réforme qui (...) La réforme (...) Une réforme juste est aussi une réforme qui (...) C'est aussi une réforme qui (...) 
revenir sur certains avantages fiscaux spécifiques, comme l'abattement de 10 % pour l'impôt sur le revenu ou le très faible taux de cotisation d'assurance-maladie (...)  
prévoir que, durant une période temporaire de quelques années, les retraites seront revalorisées moins vite que l'inflation (...)  
Une réforme juste est une réforme qui (...) une réforme systémique qui (...) la réforme (...) " .

La droite est au pouvoir (50).

Olivier Veran est un député " socialiste " . L'horizon ultime de son cerveau c'est les-entreprises-d-'-abord et il le montre dans un message publié sur son blog le 29 avril 2013 :

" (...) je visite chaque semaine plusieurs entreprises de ma circonscription. (...) tout en restant à l’écoute des attentes des entrepreneurs et de leurs salariés. (...) Être au service des entreprises locales, comme auprès de chaque citoyen. (...) nous avons le devoir de nous faire l’écho des attentes des entrepreneurs, comme des salariés, qui participent de concert à la compétitivité de notre pays et à la création de nombreux emplois. (...) La 1ère circonscription de l’Isère est particulièrement riche d’entreprises variées et novatrices. (...) Nombre de ces entreprises  (...) être compétitif (...) Beaucoup d’entreprises de la circonscription (...) les entrepreneurs (...) entreprises (...) entreprises innovantes (...) mutation économique (...) entreprises (...) L’engagement quotidien des entrepreneurs locaux (...) compétitivité (...) Aller à la rencontre des entreprises (...) les entreprises (...) entreprise (...) entreprises (...) Les entreprises (...) L’objectif est de rendre notre économie plus compétitive (...) Des outils performants à disposition des entreprises (...) Il est primordial d’aider les entreprises et non de les écraser sous une fiscalité inadaptée. (...) la compétitivité (...) leviers de compétitivité (...) restaurer la compétitivité (...) A travers sa mesure phare, l’Etat veut redonner aux entreprises les moyens de leur compétitivité grâce au Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) (...) Dans quelques jours, un grand plan en faveur de l’entreprenariat sera présenté aux Français, pour donner confiance et soutenir ceux qui créent de l’emploi. Les visites que j’ai effectuées dans près d’une cinquantaine d’entreprises (...). "

mercredi 12 juin 2013

La droite est au pouvoir (49).

Le 15 mai 2013 le site de L'Express met en ligne un portrait d'Emmanuel Macron, le secrétaire général adjoint du président de la République (le " socialiste " François Hollande), rédigé par Corinne Lhaïk :

" (...) à la fin de 2008 (...) il n'est pas étonnant que ce hollandais précoce soit directeur à Rothschild & Cie Banque. Il se nomme Emmanuel Macron. Moins de quatre ans plus tard, le 15 mai 2012, il devient, à 34 ans, secrétaire général adjoint de la présidence de la République. (...) son parcours, une hyperbole de l'excellence (...) sa vie personnelle, pas banale (...) Cet enfant de la bourgeoisie et de la province, formaté par les jésuites et les écoles de l'élite (...) le Mozart de l'Elysée dort de quatre à cinq heures par nuit (...) Macron aurait pu, lui aussi, embrasser la Sarkozie, qui l'a sollicité en 2007. "Mais il avait choisi la gauche, confirme un ancien conseiller de l'ex-président, bien que, intellectuellement, je ne voie pas très bien ce qui nous sépare. Du moins en matière économique." (...) Attali aussi, qui l'a présenté au futur président au cours d'un dîner, en 2007, et le choisit pour être rapporteur général adjoint (puis membre) de sa Commission pour la libération de la croissance française. Un concentré d'expertises et d'ego que l'intelligence analytique de Macron réussit à harmoniser. (...) Au début de mai 2012, il s'est déjà renseigné: le passage de Rothschild à l'Elysée n'est pas contraire aux règles déontologiques. La feuille de route est dans sa tête: redresser les comptes publics et retrouver de la compétitivité, y compris à coups de réformes dites libérales, qui font hurler la moitié des socialistes. Marché du travail plus flexible, mise sous conditions de ressources des allocations familiales et des remboursements maladie, lutte contre les "rentes de gauche", celles de la fonction publique. (...) les grands choix vont dans son sens. La réduction de la dépense publique est engagée, comme la bataille de la compétitivité, certains excès fiscaux du début du quinquennat sont corrigés (mode de paiement de la taxe à 75% sur les très riches, fiscalité des plus-values mobilières), la flexibilité du marché du travail est lancée à travers la loi qui transpose un accord des partenaires sociaux. (...) Le secrétaire général adjoint joue aussi, avec succès, un rôle protecteur des patrons d'entreprises publiques tour à tour menacés: Carlos Ghosn (Renault), Stéphane Richard (France Télécom), Henri Proglio (EDF) et, tout dernièrement, Jean-Paul Bailly (La Poste). (...) le naufrage de Jérôme Cahuzac l'a privé d'un allié. Les deux hommes se connaissent depuis 2008, Macron fait partie de ceux qui ont réconcilié le député de Lot-et-Garonne avec le candidat Hollande. "Pourtant Cahuzac se sentait mal aimé de l'Elysée, Macron y était sa seule attache", note un ministre. En décembre, quelques jours après les révélations de Mediapart, le conseiller de Hollande confie: "Je crois ce qu'il dit, c'est mon ami.". (...) Dans les réunions avec ministres, il lui arrive de presser son patron de réduire les dépenses. (...) Laurence Parisot est l'une des rares à plaider en sa faveur. "Les patrons sont trop gourmands, Emmanuel est un précieux relais de la voix des entreprises. Il a été le premier, dès juin, à comprendre les exigences de la compétitivité", dit la présidente du Medef. (...) Avant de choisir la banque d'affaires - il entre chez Rothschild en septembre 2008 -, il avait sondé Alain Minc, l'un des parrains de cette institution. Qui lui indique le chemin de la finance privée, avec ce commentaire: tu gagneras de l'argent et la liberté de faire ensuite de la politique. Il interroge aussi Xavier Musca, qui lui donne l'avis inverse, préférer le service public. Marque de courtoisie, Macron téléphone à ce dernier après que Jean-Marc Ayrault a annoncé, le 23 mai 2012, que Xavier Musca ne serait pas nommé à la tête de la Caisse des dépôts. Les contacts n'ont pas cessé : de l'Elysée, Macron téléphone encore à Musca pour lui demander son avis au moment de la crise chypriote, en mars. (...) Emmanuel Maurel, chef de file, au PS, du courant Maintenant la gauche, se dit gêné par ce parcours typique d'une "oligarchie qui passe de la banque à l'Elysée et vice versa; c'est très sarkozien". (...) La banque, l'argent... Partageant un café avec Macron dans le bureau de celui-ci, un conseiller de l'Elysée ressent un choc en découvrant le montant du tiers provisionnel dû par son hôte - l'imprimé fiscal traîne sur la table : une somme à six chiffres ! Macron n'est pas resté assez longtemps chez Rothschild pour devenir riche à millions, mais il a très bien gagné sa vie en 2011 et pour les cinq premiers mois de 2012: 900 000 euros (550 000 après charges et impôts), à comparer à ses 156 000 euros annuels aujourd'hui, rémunération identique à celle du président de la République. L'ex-banquier ne paie pas l'ISF (à partir de 1,3 million d'euros). (...) " .  

Demorand le mutant.

On savait que le-patron-de-Libération-Nicolas-Demorand adorait injecter les termes " complexe " , " paradoxal " et " profond " dans ses (mauvais) éditoriaux.
Mais il fallait aussi prendre en compte son usage intensif du terme " mutation " et de ses dérivés.

Florilège :

_ le 5 avril 2011 Demorand titre son éditorial " Mutation " .
                                  " (...) des mutations de doctrine (...) " .

_ le 5 septembre 2011 : " (...) une mutation bâclée de la formation des enseignants (...) " .

_ le 8 septembre 2011 : " (...) l’idée de terroir connaît aujourd’hui une mutation accélérée (...) " .

_ le 13 septembre 2011 : " (...) les mutations qui nous occupent (...) " .

_ le 28 octobre 2011 : " (...) mutations technologiques (...) " .

_ le 25 novembre 2011 : " (...) mutations technologiques (...) " .

_ le 12 mars 2012 : " (...) les mutations à l’œuvre dans le monde du travail et de l’entreprise. (...) " .

_ le 17 décembre 2012 Demorand titre son éditorial " Mutation " .
                                    " (...) Pour que cette mutation urgente et impérieuse aboutisse enfin (...) " .

_ le 23 décembre 2012 : " (...) énergies constructives qui engagent une mutation profonde, efficace, généreuse (...) " .

_ le 6 février 2013 : " (...) La presse écrite, qui vit une période de mutation d’une profondeur exceptionnelle (...) .

_ le 7 février 2013 : " (...) la presse écrite traverse une mutation aussi passionnante que dangereuse pour sa survie même (...) " .

_ le 7 juin 2013 Demorand titre son éditorial " Mutations " .
                              " (...) Autant de mutations (...) .

mardi 11 juin 2013

La droite est au pouvoir (48).

 Le 10 juin 2013 le site du Monde met en ligne un texte de Raphaëlle Bacqué dont la naïveté permet de voir que le (très petit) monde dans lequel évolue Stéphane Richard ( (...) ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn (...) vieil ami [de] Pierre Moscovici (...) [et] qui figurait parmi les donateurs des associations de financement de François Hollande et de Manuel Valls, juste avant la primaire socialiste d'octobre 2011 (...) )   est très fermé, fort compact et bien ancré à droite.
Extraits :

" En découvrant, jeudi 6 juin sur le site du Monde qu'Arnaud Montebourg prévoyait déjà de demander sa tête, en cas de mise en examen dans l'affaire Tapie, Stéphane Richard a --- envoyé un SMS --- au ministre : "Je suis devant 1 200 de mes cadres. Que dois-je leur dire ?" --- le patron de France Télécom, nommé à la tête de l'entreprise publique par Nicolas Sarkozy en 2011, a également envoyé un message à François Hollande et à son vieil ami, le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, pour s'assurer de leur soutien. Et --- le ministre du redressement productif --- renvoyait un texto : "Je n'ai jamais tenu ces propos et je vais faire un démenti."
Entendu lundi 10 juin par la brigade financière, en tant qu'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'économie, Stéphane Richard ---
Le 8 avril, lors d'un rendez-vous à l'Elysée, François Hollande l'avait assuré : "Je ne demanderai pas la démission de Mme Lagarde du FMI si elle est mise en examen. Par parallélisme, je ne demanderai pas non plus la tienne." ---
les juges ont mis en examen, le 29 mai, Pierre Estoup, l'un des trois arbitres de l'affaire Tapie, pour "escroquerie en bande organisée", et --- chacun attend --- de savoir qui constitue la "bande" ayant permis d'accorder à l'homme d'affaires --- 241 millions d'euros (sans les intérêts) et 45 millions non imposables au titre du "préjudice moral", payés par l'Etat, afin de clore le contentieux qui l'opposait depuis 1994 au Crédit lyonnais ? 
--- "On ne déstabilise pas une entreprise de 170 000 personnes, s'insurge Stéphane Richard, et cela ne se passera pas comme ça !" Lui qui figurait parmi les donateurs des associations de financement de François Hollande et de Manuel Valls, juste avant la primaire socialiste d'octobre 2011, mais a voté Nicolas Sarkozy à la présidentielle huit mois plus tard --- 
[Stéphane Richard] fut à Bercy un interlocuteur politique essentiel. C'est lui qui recevait les patrons, suivait tous les dossiers sensibles avec le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, et son adjoint, François Pérol --- "Il était comme un vice-ministre, reconnaît son ami le banquier d'affaires, Philippe Villin. Affable, politique et ne se laissant pas submerger par la machine. Sur son bureau, il n'y avait d'ailleurs pas un parapheur, mais il disposait d'un haut fonctionnaire, comme un esclave supérieur de la maison, sur qui s'appuyer." --- C'est cette latitude rare qui le place aujourd'hui sous le regard de la justice. C'est ce pouvoir passé qui le met en position de fusible potentiel, alors que François Hollande a décidé de ne pas déstabiliser la présidente du FMI, seule Française à conserver un poste de haut niveau dans une instance internationale après la chute --- de Dominique Strauss-Kahn et alors que le mandat de Pascal Lamy à la tête de l'Organisation mondiale du commerce arrive à échéance fin août. C'est ce rôle qui oblige Stéphane Richard à se défendre du soupçon d'avoir été --- le rouage d'une alliance supposée entre le pouvoir sarkozyste de l'époque et Bernard Tapie, ancien ministre de François Mitterrand.
En mai 2007, Stéphane Richard avait été --- "froissé" de se retrouver directeur de cabinet du ministre de l'économie Jean-Louis Borloo puis --- de Christine Lagarde qui l'avait remplacé à Bercy. Il s'attendait à obtenir un secrétariat d'Etat ou --- à rejoindre l'Elysée. "J'aurais voulu le poste qu'a occupé François Pérol", reconnaît-il aujourd'hui. Mais cet ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn n'est alors ni assez introduit dans les cercles de droite pour rejoindre le saint des saints, ni doté d'une notoriété suffisante au sein des cercles de gauche pour faire de sa nomination au gouvernement Fillon une --- prise de guerre. Au soir de l'élection présidentielle, s'il est passé au QG de campagne de Nicolas Sarkozy, il ne figure pas sur la liste des invités du Fouquet's ---. "Nicolas l'aimait bien, mais il n'était pas un membre de sa garde prétorienne", affirme aujourd'hui Alain Minc, qui n'a jamais tout à fait apprécié ce charmeur jugé trop nonchalant à son goût. --- Stéphane Richard a --- noué une relation d'amitié avec Nicolas Sarkozy depuis une dizaine d'années. Les deux hommes se sont rencontrés dans les années 1990, au cœur de ces milieux d'affaires qui goûtent alors l'entregent du maire de Neuilly sans dédaigner le brio du ministre socialiste de Lionel Jospin, Dominique Strauss-Kahn. Stéphane Richard se situe --- dans cet entre-deux, séduit par l'énergie de celui qui, aux côtés d'Edouard Balladur, a contesté la candidature de Jacques Chirac en 1995, mais convaincu par l'intelligence du héraut de la gauche moderne, véritable héritier à ses yeux du Michel Rocard qui l'avait convaincu d'adhérer au PS un an avant l'élection de François Mitterrand à l'Elysée. En 1991, ce diplômé d'HEC – comme DSK –, énarque, inspecteur des finances, a croisé la route de Strauss-Kahn au ministère de l'industrie, où il était chargé des entreprises high-tech, sous la férule du directeur des stratégies industrielles Didier Lombard... le futur patron de France Télécom qu'il remplacera des années plus tard. --- "L'aisance de Dominique, son intelligence, Anne Sinclair... C'est l'une des personnalités les plus brillantes que j'ai rencontrées dans ma vie", dit-il. C'est le début d'une alliance que Nicolas Sarkozy ne cherchera jamais à contrer. Comme s'il devinait qu'au fond, cette gauche-là peut s'accommoder avec lui. A l'Elysée, lorsqu'il pousse en 2007 la candidature de DSK à la tête du FMI, Nicolas Sarkozy charge Stéphane Richard au ministère de l'économie d'organiser la cellule de hauts fonctionnaires de Bercy qui soutiendra la campagne internationale du candidat français. --- lorsque, en 2011, quelques mois avant l'affaire du Sofitel, DSK s'inquiète d'être écouté, c'est à Stéphane Richard, devenu patron du groupe de télécommunications qu'il demande – "en vain", affirme ce dernier – de vérifier ses lignes téléphoniques ? Aujourd'hui encore, malgré le scandale et les paparazzi, le PDG d'Orange ne se cache pas de continuer à rencontrer l'ancien espoir de la gauche. --- Stéphane Richard doit --- une grande partie de sa carrière à la droite. En 1992 --- a rejoint la Compagnie générale des eaux (CGE), happé par la séduction du patron le plus flamboyant de l'époque, Jean-Marie Messier. Ce dernier confie à sa nouvelle recrue le redressement du pôle immobilier de la CGE. Il lui demande aussi, à la fin 1995, que l'acquisition du groupe Georges-V soit finalisée par Nicolas Sarkozy, qui, après la défaite d'Edouard Balladur, a dû reprendre ses activités d'avocat au sein du cabinet Arnaud Claude dont il est l'associé. A l'ENA, au sein de la promotion Fernand Braudel, Stéphane Richard avait déjà côtoyé Nicolas Bazire, l'autre fer de lance de la campagne balladurienne. --- Mais l'avocat a eu tôt fait d'inviter le strauss-kahnien à déjeuner. Désormais, il va le regarder avec intérêt bâtir sa fortune. Car Stéphane Richard, qui fait équipe avec un spécialiste de l'immobilier, Alain Dinin, a proposé de racheter à travers un LBO (leverage buy out), l'énorme pôle immobilier dont Messier a décidé, en 1999, de se débarrasser ---. Le duo a investi 660 000 euros chacun pour créer, en association avec une dizaine de cadres de Vivendi, Nexity et, en revendant ses parts, Stéphane Richard a fait une formidable plus-value que Dinin évalue, calculette en main, "à plus de 20 millions d'euros". Chez Veolia où Henri Proglio a recruté, en 2003, Stéphane Richard pour diriger la branche transports, le patron millionnaire avoue sans fard que son salaire "sert juste à payer son ISF". --- "Tu as bien réussi, tu es riche, peut-être un jour j'y arriverai comme toi. C'est la France que j'aime !", félicite, en octobre 2006, le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy en décorant, place Beauvau, son ami de la légion d'honneur. Stéphane Richard est de tous les anniversaires du futur candidat à la présidentielle. Il continue pourtant de fréquenter son possible rival, Dominique Strauss-Kahn, en campagne pour les primaires socialistes qui doivent avoir lieu un mois plus tard. "Mon pire cauchemar serait de devoir choisir entre Dominique et toi lors du second tour de la présidentielle", plaisante-t-il. Mais Nicolas Sarkozy préfère en rire : "Au moins, tu n'as pas choisi le plus bête..." La défaite de DSK face à Ségolène Royal va pourtant trancher tous les doutes. "Tu viendras travailler avec moi", a proposé Nicolas Sarkozy. Est-ce parce que Stéphane Richard fait alors l'objet d'un redressement fiscal de 660 000 euros, qu'il réglera en octobre 2007, que le nouveau président est resté vague sur la place qu'il pourrait avoir dans son dispositif ? C'est en tout cas Jean-Louis Borloo, tout juste nommé ministre de l'économie, qui appelle le premier le patron pour diriger son cabinet. Quelques jours après son arrivée à Bercy, le ministre envoie Stéphane Richard accueillir pour un petit déjeuner... Bernard Tapie, dont il fut longtemps l'avocat. C'est la première fois que Richard rencontre le businessman. Une autre affaire, celle de l'arbitrage, va alors démarrer... "

lundi 10 juin 2013

La droite est au pouvoir (47).

Le 8 juin 2013 le site du JDD met en ligne une interview du député " socialiste " Jean-Marie Le Guen:

" La réforme à venir (...) la réforme des retraites (...) Il faut avoir le courage et l'ambition de le faire (...) la réforme (...) Si nous montrons aux marchés et aux observateurs que nous équilibrons le système des retraites, public et privé, ce sera un élément fondamental pour la crédibilité de l'économie française, donc pour la croissance et l'emploi.

Jean-Marie Le Guen est touchant de sincérité : il nous dit clairement qu'il considère qu'être un élu de la République c'est agir pour les " marchés " et les " observateurs [c'est à dire les éditocrates, les agences de notation, les chiens de garde] " .

Que c'est bon de voir BHL se faire lécher par Le Point, un hebdomadaire dont le pigiste phare est BHL.

Le 9 juin le site du Point met en ligne un article de Nathalie Rheims consacré à une sublime prestation télévisée du génial BHL qui fait régulièrement l'offrande de son journal aux lecteurs du Point :

" Bernard-Henri Lévy, le Magnifique !
Il a suffi de voir, samedi soir, Bernard-Henri Lévy préciser que la chemise blanche ouverte ne convenait pas à l'émission de Ruquier pour savoir qu'à la télévision, et donc dans l'image, le philosophe est chez lui. Il sait de quoi il parle lorsqu'il présente son point de vue sur une exposition à la fondation Maeght, ainsi que sur le livre qu'il lui consacre (...)  En le voyant, en l'écoutant, hier, parler d'un grand tableau d'Amselm Kiefer représentant la puissance du surgissement d'un monde, je me demandais qui d'autre que lui pouvait faire ce genre de chose au milieu d'une émission de divertissement regardée par des millions de téléspectateurs. Il a cette capacité, cette hauteur de vue et aujourd'hui, peut-être un peu plus, cette sagesse, qui permettent à la pensée de ne pas disparaître complètement dans un monde qui pourrait facilement plonger dans l'obscurité. Ici, l'intellectuel engagé est dans son rôle de vigie, fouillant l'horizon du regard, Bernard-Henri Lévy, le Magnifique. (...) Bernard-Henri Lévy semble avoir l'oreille fine. (...) Il faut remercier le philosophe de nous rappeler l'urgence qu'il y a à méditer sur notre servitude volontaire face à un monde d'illusions. "

samedi 8 juin 2013

La droite est au pouvoir (46).

Extraits d'une interview de la ministre " socialiste " Fleur Pellerin mise en ligne par le site de L'Express le 8 juin 2013 :

" (...) la promotion à l'international des mesures du pacte. (...) je dois aussi faire un peu la pédagogie des réformes qui sont mises en oeuvre par le gouvernement actuellement. Donc je m'adresse essentiellement a la communauté des investisseurs et des entrepreneurs qui sont susceptibles de venir s'installer en France. (...) une dimension "tech" dans ce voyage et je suis venue accompagner une quinzaine de start-ups qui ont été sélectionnées et qui viennent rencontrer de potentiels clients, investisseurs ici dans la Silicon Valley, et qui j'espère pourront en tirer des bénéfices en terme de "business".(...) des entreprises extrêmement dynamiques, des gens qui prennent des risques, qui ont de l'audace, qui ont envie (...) l'innovation (...) l'innovation (...) c'est justement l'innovation qui va permettre à notre économie et à nos entreprises de monter en gamme (...) modèle d'innovation (...) je veux créer un modèle d'innovation (...) coacher (...) micro-manager les entreprises (...) négocier un deal (...) on est très à l'aise que des investisseurs américains, ou autres, viennent au capital des entreprises françaises pour les faire grandir et les accompagner dans leur développement de croissance (...) Et rappelez vous que 40% du capital des entreprises du CAC40 est détenu par des entreprises étrangères. On n'est pas en économie fermée.(...) des business plans (...) le private equity (...) le corporate venture (...) ".

jeudi 6 juin 2013

La droite est au pouvoir (45).

Le 17 mai 2013 le député " socialiste " Fabrice Verdier fait une touchante déclaration d'amour sur son site :

"Je suis de ces élus de gauche qui ne voient pas dans l’entreprise un ennemi mais un partenaire, je suis de cette gauche là, de cette gauche de la production, qui croit à ceux qui créent et qui veulent réconcilier l’impératif de croissance et de compétitivité avec la dimension sociale et humaine de l’entreprise." 

Enfin une bonne question posée par une émission de France Culture.

Le 4 juin 2013 l'émission " Du grain à moudre " sur France Culture est consacrée au thème " Conflits d'intérêts : y a-t-il des limites au copinage ? " :


Il est dommage que ce thème n'ait pas été illustré par des pratiques France-culturiennes.
L'échantillon suivant atteste d'une industrialisation / institutionnalisation du copinage sur France Culture :



Bruno Pattino est ... un ancien directeur de France Culture.


Copinage pro-patronal : le dernier livre co-écrit par Bruno Patino (qui est un ancien directeur de France Culture) fait l'objet d'une intense campagne de réclame sur France Culture.


_ Le 29 mars 2013 dans " L'hebdo des idées sur France Culture Brice Couturier rend compte du dernier livre co-écrit par Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture. 

_ Le 4 avril 2013 dans " Tout feu, tout flamme " Jean Birnbaum s'enflamme pour le dernier livre co-écrit par Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture. 

_ Le 7 avril 2013 dans " L'Esprit public " sur France Culture Eric Le Boucher conseille la lecture du dernier livre co-écrit par Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture.

_ Le 9 avril 2013 l'un des invités de Marc Voinchet dans " Les Matins " sur France Culture est Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture. Et la discussion est consacrée au dernier livre co-écrit par Bruno Patino.

_ Le 9 avril 2013 dans " La chronique de Brice Couturier " sur France Culture Brice Couturier consacre sa chronique au dernier livre co-écrit par Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture.  

_ Le 14 avril 2013 dans " Soft Power " sur France Culture Frédéric Martel débat avec ses chroniqueurs au sujet  du dernier livre co-écrit par Bruno Patino qui est un ancien directeur de France Culture.


Connivences nomades sur France Culture.

Abdelwahab Meddeb produit et anime Cultures d'islam, une émission hebdomadaire diffusée sur France Culture.

Le samedi 28 janvier 2012 Abdelwahab Meddeb était l'un des invités de Colette Fellous dans Carnet nomade, une émission diffusée sur France Culture.
Colette Fellous et Abdelwahab Meddeb on publié en 2012 (avec Georges Wolinski) "Dégage! Un révolution".

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Le samedi 28 janvier 2012 un de ses invités était Abdelwahab Meddeb.


Connivence à prétention philosophique sur France Culture.

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Alain Badiou était l'un des invités d'Alain Finkielkraut ce samedi 4 février 2012.

Alain Badiou et Alain Finkielkraut ont coécrit (avec Aude Lancelin) un livre paru en 2010.


Copinage entre séminaristes : samedi 17 novembre 2012 dans "La suite dans les idées" sur France Culture, Sylvain Bourmeau reçoit Cyril Lemieux, ancien chroniqueur de "La suite dans les idées"...

... qui avait déjà été reçu par Sylvain Bourmeau dans "La suite dans les idées" le samedi 24 octobre 2009... et nos deux compères ont animé ensemble un séminaire à l'EHESS en 2010-2011 sur "l'enquête en journalisme et en sciences sociales" :



Alexandre Adler entre vertu et vertu.

Le facétieux Alexandre Adler (cf : http://www.acrimed.org/rubrique296.html) a été chroniqueur aux Matins de France Culture de 2002 à 2011.
Ce mercredi 11 janvier 2012 Alexandre Adler était l'un des invités des Matins de France Culture.
Le thème de l'émission était : "J. Edgar, de Clint Eastwood : les Etats-Unis entre liberté et sécurité ? Entre vice et vertu ?".


Masse littéraire ou Magazine critique?

1/ Dans un éditorial daté du 22 juin 2010 et publié par le site du Magazine Littéraire Joseph Macé-Scaron disserte sur et autour d'un livre de Frédéric Martel:
"C’est rare un essai qui place le débat intellectuel à la hauteur des grands enjeux (...) ce que démontre avec beaucoup de subtilité Frédéric Martel, exemples à l’appui, c’est que (...) s’il y a bien une leçon à retenir de ce livre qui se lit comme un roman d’aventures, c’est (...) Reconnaissons au moins à l’auteur d’avoir posé en termes clairs les enjeux du débat."

2/ Frédéric Martel produit et anime Masse critique, une émission hebdomadaire diffusée sur France Culture.
Parmi ses invités le 15 mai 2011: Joseph Macé-Scaron (qui produit aussi une émission hebdomadaire diffusée sur France Culture: Jeux d'épreuves).


Les tumultueuses répliques d'Alain Finkielkraut et Elisabeth de Fontenay.

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Ce 26 mars 2011 il recevait Elisabeth de Fontenay avec laquelle il a publié Des hommes et des bêtes aux éditions du Tricorne en 2000.
Par ailleurs, Elisabeth de Fontenay a publié le 3 février 2006 dans Le Monde un passionnant article intitulé "Réflexions sur l'affaire Finkielkraut" et dans lequel elle évoque à propos d'Alain Finkielkraut:
"(...) vingt ans de tumultueuse amitié qui m’unissent à lui (...) un intellectuel qui a le goût des emportements (...)  l’auteur d’une œuvre dont la portée est incontestable, le professeur exemplaire d’une grande école de la République (l’École polytechnique), le producteur d’une remarquable émission de radio (Répliques sur France-Culture) (...) un écrivain que créditent son œuvre et son parcours (...) cette œuvre et ce parcours (...) sa capacité à s’émouvoir et à se battre sur tous les fronts (...) Ce lecteur d’Hannah Arendt, qui s’attache à penser l’événement, ne dédaigne pas d’utiliser, chaque fois qu’il en a la possibilité, les médias de son temps. Mais ce qu’il y apporte, c’est tout sauf un désir de séduire, puisque, développant des thèses aussi hétérodoxes que longuement méditées, il ne craint pas d’affronter l’isolement et la réprobation. (...)  sa détestation de la démagogie (...) habite en lui un penseur tragique (...)  le rayonnement d’une présence (...)  une écriture et une parole qui, pour tant de nos contemporains, de nos concitoyens restent décidément irremplaçables."

Et une connivence entre Colombe Schneck et Colette Fellous.

Le samedi 27 août 2011 Colette Fellous participait à l'émission de Colombe Schneck "Les liaisons heureuses" sur France Inter.

Le samedi 15 septembre 2012 Colombe Schneck participait à l'émission de Colette Fellous "Carnet nomade" sur France Culture.


Connivences radiophoniques entre Colette Fellous et Paula Jacques.

Colette Fellous produit et présente Carnet nomade sur France Culture.
Le 3 février 2006 elle recevait Paula Jacques.

Paula Jacques produit et anime Cosmopolitaine sur France Inter.
Elle a reçu Colette Fellous dans cette émission le 25 novembre 2007.

Paula Jacques a publié 8 livres au Mercure de France, une maison d'édition où Colette Fellous dirige une collection.


Les connivences heureuses de Colette Fellous.

Colette Fellous est la créatrice et directrice de la collection "Traits et portraits" au Mercure de France.
Elle produit et présente l'émission hebdomadaire "Carnets nomades" sur France Culture.

16 des 17 auteurs publiés dans la collection "Traits et portraits" ont été invités dans "Carnets nomades" depuis septembre 2005:

_ Pierre Alechinsky [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 06/01/2008 et le 07/7/2010,

_ Jean-Christophe Bailly [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 30/9/2007 et le 21/9/2008,

_ Christian Bobin [publié dans "Traits et portraits" en 2005] a été invité dans "Carnets nomades" le 09/3/2008,

_ Catherine Cusset [publié dans "Traits et portraits" en 2009] a été invité dans "Carnets nomades" le 03/02/2008 et le 14/9/2008,

_ Roger Grenier [publiée dans "Traits et portraits" en 2005] a été invitée dans "Carnets nomades" le 06/01/2007, le 08/9/2008, le 04/10/2009, le 25/7/2010, le 27/02/2011 et le 24/7/2011,

_ Jean-Christian Grondahl [publié dans "Traits et portraits" en 2010] a été invité dans "Carnets nomades" le 24/02/2007 et le 08/11/2009,

_ Pierre Guyotat [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 18/7/2010,

_ Yannick Haenel [publié dans "Traits et portraits" en 2011] a été invité dans "Carnets nomades" le 07/4/2006, le 07/10/2006, le 28/10/2006, le 05/5/2007, le 21/7/2005, le 16/9/2007 et le 27/01/2008,

_ Christian Lacroix [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 30/12/2005, le 22/6/2008, le 18/10/2009 et le 05/12/2010,

_ Jean-Marie G. Le Clézio [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 25/11/2006, le 28/12/2008, le 04/01/2009 et le 11/01/2009,

_ Rosetta Loy [publiée dans "Traits et portraits" en 2008] a été invitée dans "Carnets nomades" le 13/4/2008,

_ Richard Millet [publié dans "Traits et portraits" en 2007] a été invité dans "Carnets nomades" le 02/12/2005 et le 30/01/2011,

_ Denis Podalydès [publié dans "Traits et portraits" en 2008] a été invité dans "Carnets nomades" le 09/9/2006 (il a aussi été invité le 21/8/2010 dans "24 h dans la vie de...", une autre émission de Colette Fellous diffusée sur France Culture),

_ Jean-Bertrand Pontalis [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 22/3/2009 et le 08/5/2011 (en 1999 Jean-Baptiste a publié un livre de Colette Fellous dans la collection "L'un et l'autre" qu'il dirige chez Gallimard),

_ Willy Ronis [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 14/10/2005,

_ Jan Voss [publié dans "Traits et portraits" en 2006] a été invité dans "Carnets nomades" le 21/9/2008.


Les connivences heureuses de Colette Fellous (suite).

Colette Fellous est la créatrice et directrice de la collection "Traits et portraits" au Mercure de France.
Elle produit et présente l'émission hebdomadaire "Carnets nomades" sur France Culture.

16 des 17 auteurs publiés dans la collection "Traits et portraits" ont été invités dans "Carnets nomades" entre septembre 2005 et août 2011 (cf: http://vanessa-schlouma.blogspot.fr/2011/09/les-connivences-heureuses-de-colette.html).

Depuis septembre 2011 ont été à nouveaux invités:

_ Pierre Alechinsky [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 07/01/2012,

_ Yannick Haenel [publié dans "Traits et portraits" en 2011] a été invité dans "Carnets nomades" le 24/12/2011,

_ Jean-Bertrand Pontalis [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 17/12/2011 et le 18/02/2012 (en 1999 Jean-Baptiste a publié un livre de Colette Fellous dans la collection "L'un et l'autre" qu'il dirige chez Gallimard).

mercredi 5 juin 2013

La droite est au pouvoir (44).

Le 5 juin 2013 le site du Monde met en ligne des propos de la ministre " socialiste " Fleur Pellerin :

" (...) L'attractivité de la France est un vrai sujet (...) nous avons étendu le crédit impôt recherche, renforcé le statut des entreprises innovantes et mis en place un visa pour les start-up (...) beaucoup d'entreprises françaises ont fait entrer des investisseurs américains dans leur capital (...) La démarche que nous mettons en oeuvre à travers le pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi rencontre beaucoup d'écho dans la Silicon Valley (...) Et le crédit impôt recherche est cité comme un puissant incitatif à localiser des équipes de recherche en France (...) " .
Et le site du Monde de rapporter que " Selon Mme Pellerin, la qualité de la formation des ingénieurs français est un atout qui "revient souvent dans la bouche des entrepreneurs et des investisseurs américains". "

Le Monde fait de la propagande pour la-commission-de-Bruxelles avec un " sondage " largement artificiel.

Le 4 juin 2013 le site du Monde met en ligne les résultats d'un sondage.

Premier biais : les conditions de réalisation de ce sondage sont largement occultées : le site du quotidien vespéral ne nous dit pas combien de personnes l' " institut " de sondages BVA a dû contacter pour constituer un échantillon de 987 personnes acceptant de recevoir la passation du sondage.

Deuxième biais : les sondés sont interrogés par Internet. Cela signifie que BVA ne s'assure pas de la compréhension (ou non compréhension) des questions par les sondés. De plus, les personnes ne possédant pas Internet ne sont pas représentées. Enfin, BVA ne tient pas compte du fait que répondre par Internet à un questionnaire n'a pas la même signification qu'y répondre par téléphone ou en face à face.

Troisième biais : à la question " Que faudrait-il changer en priorité pour permettre à la France de sortir de la crise ? " seules des réponses compatibles avec les dogmes capitalistes de la-commission-de-Bruxelles sont proposées aux sondés.

Quatrième Biais : le site du Monde ne nous donne pas le taux de non-réponses et donne donc des résultats automatiquement " gonflés " .

Cinquième biais : ce sondage (comme la quasi totalité des autres sondages) est implicitement présenté comme le résultat d'une consultation électorale.Or l'échantillon de ce sondage est constitué de personnes âgées de 15  ans et plus. Dans la vraie vie le droit de vote est à 18 ans.

A l'issue de cette série de manipulations à sens unique (en faveur des dogmes pro-business, pro-market) Le Monde nous présente le tableau suivant :


mardi 4 juin 2013

La droite est au pouvoir (43).

Le 4 juin 2013 le site du Monde met en ligne une interview de François Rebsamen, un " socialiste " qui est maire de Dijon et président du groupe " socialiste " au Sénat.

A la question " La gauche elle-même serait touchée par la droitisation de la société ? "

il répond " Oui, également sur la base des peurs de la mondialisation et du rejet de l'idée européenne comme au Parti de gauche, dans l'extrême gauche voire au Parti communiste français. C'est un phénomène contradictoire : alors qu'ils sont plutôt favorables à la libéralisation des mœurs, ils défendent en même temps une tendance au repli sur l'identité nationale et au refus de l'ouverture des marchés. "

lundi 3 juin 2013

La droite est au pouvoir (42).

Propos du premier ministre " socialiste " Jean-Marc Ayrault mis en ligne par le site du Dauphiné libéré le 31 mai 2013 :
" (...) Les réformes de structures en faveur de la compétitivité pour les entreprises que nous avons engagées (...) Sur les retraites, par exemple, chacun sait qu’une réforme est indispensable. Nous ne pouvons pas laisser filer les déficits (...) nous ferons les réformes à notre manière (...) " . 

dimanche 2 juin 2013

Marielle Macé n'a pas honte de renvoyer l'ascenseur à Tiphaine Samoyault.

Le 26 novembre 2011 le site www.fabula.org annonce que la soutenance d' habilitation à diriger des recherches de Marielle Macé aura lieu le 10 décembre 2011.
Parmi les membres du Jury : Tiphaine Samoyault.

Dans le supplément " Livres " du Monde daté du 12 avril 2013 Marielle Macé n'est pas gênée de publier un compte-rendu enflammé du dernier livre de Tiphaine Samoyault
" J'ai ouvert ce livre avec anxiété : il s'annonçait comme le récit qu'une femme à peine plus âgée que moi, universitaire et écrivain, dont j'admire l'autorité et la liberté - faisait de ses hontes. (...) comme disait Michaux en voyage (...) comme la Félicité de Flaubert  (...) une femme hors norme puisqu'elle écrit (écrit vraiment) (...) C'est un livre plein d'audace et de dureté, dont l'auteur ne joue ni à perdre ni à se perdre. L'audace de Tiphaine Samoyault l'avait déjà conduite vers Maurice Nadeau, à la porte duquel elle a frappé à tout juste 20 ans, pour bientôt prendre une place importante dans la vie littéraire. Sa dureté a quelque chose de sartrien, dans la traque des raisons authentiques, la honte d'avoir honte, et cette maladie de lucidité qui devrait être, pour chacun de nous, l'écriture même. "



La droite est au pouvoir (41).

Le 9 juillet 2012 Genviève Fioraso, ministre " socialiste " ouvrait un colloque qui se tenait à Grenoble.
Cette " socialiste " colonisée faisait son discours en anglais (niveau 5ème), et le site de son ministère reproduisait ce discours en anglais :


Extraits du pudding de Geneviève Fioraso :

" (...) famous innovation centres (...)
 open innovation (...)
"innovation eco-systems" (...)
research – development-innovation portfolios" (...)
Grenoble is a typical example of the French way to create efficient innovation ecosystem (...)
what could be done to stimulate interaction between researchers, out of the box thinking and cross links between academia and industries ...it's what is called "Open Innovation" (...)
up-to-date technological platforms closely developed with industry (...)
to improve networking and creating innovation continuum from basic sciences to industrial enterprises.
Open Innovation
(...)
an original lab for open innovation! (...)
Today growth means Innovation (...)
a strong innovation policy (...)
the French Research, Technology and Innovation policy I am conducting (...)
The French innovation landscape (...)
innovative ecosystems (...)
Innovation is strongly related to innovative SMEs (...)
Entrepreneurship is a key element. (...)
industrial innovation (...) " .

Colette Fellous se discrédite en renvoyant l'ascenseur à Jérôme Garcin.

Dans Le Nouvel Observateur du 29 septembre 2011 Jérôme Garcin rend compte d'un livre de Colette Fellous : " (...) ce livre est submergé par l'émotion (...) ".

Le 25 mai 2013 dans " Carnet nomade " sur France Culture Colette Fellous reçoit Jérôme Garcin pour parler du dernier livre de Jérôme Garcin.