« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 30 octobre 2012

Etincelant et lumineux copinage de Jacques Drillon avec son éditeur/copain Philippe Sollers dans Le Nouvel Observateur, un journal auquel les deux copains donnent des articles de qualité.

Depuis 1981 Jacques Drillon officie au Nouvel Observateur où rien de ce qu'il croit être culturel ne lui est étranger.
Jacques Drillon a au moins un talent indéniable pour les pratiques de copinages et plus particulièrement pour les renvois d'ascenseurs.

Jacques Drillon a publié deux livres (un en 1998 et un en 2009) chez Gallimard dans la collection L'Infini dirigée par Philippe Sollers, lequel Sollers écrit parfois dans... Le Nouvel Observateur.

Dans Le Nouvel Observateur du 11 octobre 2012 Jacques Drillon rend compte du dernier livre de Philippe Sollers:
"(...) Chez Sollers, tout a six étages de caves: les mots, les phrases, les citations, la pensée, le style, les intentions. On se demande si le format du journal où il publie n'aurait pas aussi, par hasard, six étages de caves. Dans ce recueil de textes (beaucoup d'entretiens, aussi, étincelants), il laisse deviner les souterrains de ce monument qu'il s'élève à lui-même, depuis «la Guerre du goût». (...) La lecture de ces mille grosses pages enseigne cela: ne pas se fier à ce que l'on croit savoir de lui (la télé, les journaux, le pipole), mais le lire; et d'une. Ne pas se fier non plus à son intelligence, à son insolence prodigieuse, à son talent, tous trois à l'étroit dans un seul volume, comme dans un costume trop serré, mais empiler ses livres sur une seule table; et de deux. C'est alors seulement qu'on pourra descendre avec lui des étages sombres vers les caves lumineuses. On ne le regrettera pas."

Dans Le Nouvel Observateur du 9 novembre 2006 Jacques Drillon rendait compte d'un livre de Philippe Sollers:
" On aurait bien aimé, au lycée, avoir un professeur de littérature comme Sollers. Qui aurait su tout comprendre et tout expliquer. Qui ait la littérature dans le sang. (...)  cette suite de leçons étincelantes (...) c’est un livre où il y a beaucoup de sommets (...) Proust n’est pas loin, et c’est le plus élevé, dix pages d’anthologie (...) Vers la fin, le professeur Sollers (on pourrait l’aimer pour ce livre seulement) cite d’ailleurs un distique de Du Fu (viiie siècle) (...)".

Dans Le Nouvel Observateur du 5 janvier 2012 Jacques Drillon rendait compte du dernier livre de Philippe Sollers:

"Le roman, ou plutôt ce traité de peinture en forme de roman (...) On ne sait où il excelle le plus: dans la raillerie, et même dans cette sorte d'éclat de rire lumineux qui lui appartient et le rend irremplaçable dans notre monde de tristes sires, ou dans l'admiration, la révérence, l'enthousiasme (...)."

dimanche 28 octobre 2012

L'historienne Michelle Perrot devient la pythie du Journal Du Dimanche.

Dans Le JDD du 13 octobre 2012 l'historienne Michelle Perrot fait la promo de son dernier livre et déclare:


Le 24 octobre 2012 on peut lire ceci sur le site de La Charente Libre:


Rectificatif: Ineo Infracom est une filiale de GDF-Suez.

samedi 27 octobre 2012

Le "copain" Pierre Assouline se surpasse: trois copinages en un article.

Le 17 octobre 2012 Pierre Assouline met en ligne un article sur sont site "La République des livres":

"On peut saluer les copains ? En voilà une question ! Et pourquoi ne pourrait-on pas ? En voilà une autre. (...) on voulait juste se demander s’il était bien convenable d’adresser un « salut les copains » aux livres de trois écrivains dont nous partageons la table une fois par mois chez Drouant : le copain No 1, le copain No 6 et le copain No 9, encore qu’il ne soit jamais venu à l’esprit des commensaux du mardi de s’interpeller par leur numéro de couvert. A la réflexion, mieux que convenable, c’est amical et je ne vais pas cesser de les lire au motif que nous nous trouvons appartenir désormais au même club."
Traduction: Pierre Assouline, membre du jury du prix Goncourt, nous annonce qu'il va parler des derniers livres de trois membres du jury du prix Goncourt.

"Mon premier n’est ni un roman, ni une autobiographie, ni un essai. Disons une manière de récit. (...)  l’intense et envahissante manifestation d’une vraie et belle qualité, indispensable à journaliste bien né : la curiosité. Moins répandue qu’on ne le croit, poussée avec talent à son paroxysme jusqu’à en devenir une seconde nature, elle a fait la gloire médiatique du héros comme de l’auteur de ce récit à mi-chemin entre Vialatte et Aymé, doux, léger et coruscant, quelqu’un qui se pose des questions quand il cesse d’en poser aux autres, un certain Bernard Pivot.(...)

Tahar Ben Jelloun a eu la bonne idée de diviser son roman en deux parties (...) Quel séisme ! Quelles vérités assénées ! (...)

J’ai dans l’idée que mon copain No9 relève d’une catégorie des plus rares : celle des individus capables de pointer ou de tirer alternativement, mus par une secrète faculté de s’adapter aux situations. Car il y a bien des deux chez Philippe Claudel (...) Le romancier en lui est un pointeur quand le cinéaste en lui est un tireur. (...)."

Connivence triple action pour Maurice Szafran.

Dans Marianne (20 octobre 2012), l’éditorial de Maurice Szafran s’intitule « Lire Minc, Dély et Gozlan », trois amis de l’auteur. 
« Fréquemment, nous sommes en désaccord avec Alain Minc, en quelque sorte le meilleur ennemi de Marianne. […] C’est donc sans le moindre complexe que j’incite tout ceux qui me font (un peu) confiance à lire son dernier livre, l’Âme des nations. […] L’ouvrage est à la fois passionnant et éclairant. » 
Szafran lèche ensuite le dernier ouvrage de Renaud Dély, sans préciser que ce dernier fut directeur adjoint de la rédaction de Marianne jusqu’en 2012. 
Puis il passe au livre « bouleversant » de « notre collaboratrice » Martine Gozlan sur Israël contre Israël. L’autre menace : « Lire “le” Gozlan est une nécessité ».

mercredi 24 octobre 2012

Connivence fruitée de Nicolas Bastuck du Point avec Franz-Olivier Giesbert qui est le directeur du Point, donc le patron adoré de Nicolas Bastuck.

Le 13 septembre 2012 Le Point met en ligne un article de Nicolas Bastuck qui présente le "Salon Le Livre sur la place" de Nancy.

Nicolas Bastuck semble vouer une admiration sans limite à son patron Franz-Olivier Giesbert car il n'hésite pas à écrire:




mardi 16 octobre 2012

A 52 ans le sociologue Loïc Wacquant réalise son rêve de "little French boy" et le fait savoir.

Dans son "personal website" le sociologue Loïc Wacquant met en ligne la notice qui lui est consacrée dans L'Encyclopaedia Universalis. Et il ne peut pas s'empêcher d'ajouter le commentaire suivant :
" Every little French boy or girl dreams one day of having an article in the EU!" (cf : http://loicwacquant.net/bio/portraits/)


Comment ne pas s'empêcher de se souvenir de ce qu'a écrit dans son blog Didier Eribon à propos de Loïc Wacquant (cf: http://didiereribon.blogspot.fr/2008/03/la-biographie-de-bourdieu-et-la-mienne_14.html) :

"(...) Wacquant voulait qu'on pense qu'il était la personne la plus proche de Bourdieu. ce qui agaçait souvent Bourdieu. Après avoir assisté à une projection du film de Pierre Carles, La sociologie est un sport de combat, Bourdieu m'a raconté avoir dit à ce pauvre Wacquant : "Vous devriez dire à votre ami Carles de supprimer les séquences où vous figurez. On vous voit presque autant que moi, et ça ne vous rend pas service. Vous avez l'air d'être un étudiant". Mais Wacquant, que cette présence dans le film flattait sottement, avait fait valoir qu'il trouvait que c'était très bien comme ça. Et Bourdieu m'avait dit : "C'est vraiment ridicule. Il est comme un enfant qui veut être sur la photo avec les grandes personnes. Mais la scène où je l'engueule parce qu'il ne travaille pas est terrible pour lui et il ne s'en rend même pas compte". J'avais alors dit : "C'est vrai que s'il passe son temps à faire des réunions politiques, il ne peut pas écrire les livres qu'il annonce depuis des années", et Bourdieu m'avait alors répondu sur un ton de lucidité accablée : "Je vous croyais moins naïf. C'est évidemment le contraire : c'est parce qu'il n'arrive pas à écrire ses livres qu'il tourne comme ça dans tous les sens". C'est d'ailleurs ce qu'il disait fréquemment à son propos, et parfois en des en termes beaucoup plus durs. Du temps a passé, depuis, et Wacquant n'a rien fait d'autre que publier et republier un même livre dans différentes versions. Et "l'oeuvre" qu'il annonce dans le film.... se fait toujours attendre. Il ne suffit pas de se fantasmer comme un grand sociologue... encore faut-il en avoir les moyens.(...)".

Le cumulard Nicolas Demorand va t-il, comme Benrard Arnault, demander la nationalité belge pour échapper aux hordes bolchéviques qui déferlent sur la France?

Mardi 16 octobre 2012 Nicolas Demorand (Cogérant de Libération, Coprésident du directoire de Libération, Directeur de la publication et de la rédaction de Libération) se révolte dans son éditorial de Libération contre le projet des socialo-communistes de prendre en compte les oeuvres d'art de plus de 50 000 € dans le calcul de l'Impôt Sur la Fortune:

"(...) projet, porté par la gauche parlementaire, de faire entrer les œuvres d’art dans l’assiette de l’ISF. Cette mesure est pourtant grotesque. D’abord parce que, de l’avis même de ceux qui la défendent, elle ne rapportera rien ou presque au budget de l’Etat. En revanche, elle désorganisera profondément le fragile écosystème qui permet à des expositions de se monter, à des chercheurs en histoire de l’art de travailler, à nos institutions culturelles de continuer ainsi à attirer les publics immenses qui s’y pressent. Enfin, le marché de l’art, comme tant d’autres, se délocalisera : les villes candidates ne manqueront pas. Quant aux collectionneurs qui, le plus souvent, font don à la France de leurs œuvres afin qu’elles rejoignent le patrimoine national et enrichissent les collections permanentes de nos musées, ils changeront de passion. Opposer, comme le fait cet amendement, art et crise économique : une régression intellectuelle et politique."

"le fragile écosystème" mental Nicolas Demorand est un excellent porte-parole des dominants et des possédants. 
C'est Vrai, Nicolas Demorand, heureusement que des milliardaires comme Arnault et Pinault existent car sans eux à quoi et qui serviraient les serviteurs empressés à la ...Demorand. 

lundi 15 octobre 2012

Guy Bedos désapprouverait-il une "collusion" de son fils Nicolas Bedos?

Le 13 octobre 2012 le site du Monde met en ligne un entretien de Nicolas Truong avec l'humoriste-de-"gauche"-Guy-Bedos.

Guy Bedos déclare: 
"(...) Laurent Ruquier m'a déprogrammé de son émission parce que j'ai quitté la salle du spectacle de Gaspard Proust, artiste dont il est le producteur. Le ton de ce spectacle me déplaisait et je n'étais pas le seul. C'est mon droit. Et je déplore la collusion entre un animateur du service public et un producteur de spectacle, qui se trouve être à la fois juge et partie. Il y a donc conflit d'intérêts. Et je ne vois pas pourquoi ce serait moins répréhensible dans la sphère artistique que dans la sphère politique. Cela dit, ne pas être reçu à "On n'est pas couché" ne m'empêche pas de dormir."

Nous portons à la connaissance de Guy Bedos ce que nous écrivions le 28 novembre 2012:

Franz-Olivier Giesbert cajole son ancien employé Nicolas Bedos.

Dans Le Point du 24 novembre 2011, Franz-Olivier Giesbert, qui animait sur France 2 une émission dont le clou en terme d'audimat (par ailleurs calamiteux) était le soliloque de Nicolas Bedos, célèbre le livre de Nicolas Bedos, pour l'essentiel composé de ses soliloques chez Giesbert :
« Il a un humour qui dépasse tous les autres. […] Il signe, avec ce recueil, son entrée en littérature. […] On attend la suite, mais on sait déjà qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui ».

Notamment dans Le Point

dimanche 14 octobre 2012

Les connivences heureuses de Colette Fellous (suite).

Colette Fellous est la créatrice et directrice de la collection "Traits et portraits" au Mercure de France.
Elle produit et présente l'émission hebdomadaire "Carnets nomades" sur France Culture.

16 des 17 auteurs publiés dans la collection "Traits et portraits" ont été invités dans "Carnets nomades" entre septembre 2005 et août 2011 (cf: http://vanessa-schlouma.blogspot.fr/2011/09/les-connivences-heureuses-de-colette.html).

Depuis septembre 2011 ont été à nouveaux invités:

_ Pierre Alechinsky [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 07/01/2012,

_ Yannick Haenel [publié dans "Traits et portraits" en 2011] a été invité dans "Carnets nomades" le 24/12/2011,

_ Jean-Bertrand Pontalis [publié dans "Traits et portraits" en 2004] a été invité dans "Carnets nomades" le 17/12/2011 et le 18/02/2012 (en 1999 Jean-Baptiste a publié un livre de Colette Fellous dans la collection "L'un et l'autre" qu'il dirige chez Gallimard).

vendredi 12 octobre 2012

Philippe Sollers sait entretenir les connivences.

Dans le numéro d'octobre 2012 de Transfuge Vincent Roy s'entretient avec de Philippe Sollers à l'occasion de la sortie du dernier livre de Philippe Sollers.
Vincent Roy était au sommaire du numéro de l'automne 2011 et du numéro du printemps 2012 de la revue L'Infini, une revue dirigée par Philippe Sollers.
Vincent Roy est aussi l'auteur d'un livre d'entretiens avec Philippe Sollers paru en 2006.

mercredi 10 octobre 2012

Connivence qui tortille: dans Le Nouvel Observateur du 27 septembre 2012 Françoise Widhoff rend compte du dernier livre de Jacques Drillon du Nouvel Observateur.

"Notre ami Jacques Drillon, ce bourreau des méninges, rassemble ses grilles de mots croisés. (...) Le bonheur a un prix. Il vaut 3,50 euros, et on le trouve chaque jeudi dans «l'Obs», sous forme d'une grille avec de petits carrés noirs: les mots croisés de Jacques Drillon.(...) Il nous rend fous, nous fait rire, glisse des mots d'hier, pour nous passer au gril. On le sent saliver derrière chaque définition pour mieux nous clouer. (...) Les bons jours, je tortille le Drillon en trente minutes. Quand toutes les lettres ont trouvé leur place, je suis grisée, j'y suis arrivée, moi, cancre dyslexique, je l'ai eu! Quel bonheur! (...) Mille mercis.

dimanche 7 octobre 2012

Dans Marianne du 6 octobre 2012 Aude Lancelin, directrice adjointe de la rédaction de Marianne et responsable du service culture et idées de Marianne, fait la réclame d'un livre d'entretiens de Philippe Petit de Marianne avec deux "intellectuels" de série Z.

Business, as usual...

La "sociologue" Nathalie Heinich se dévoile en mammarazzi sur le site du Figaro Madame le 1er octobre 2012.

Nathalie Heinich avait envie d'être connue.
Elle écrivit un livre, "De la visibilité", pour pouvoir passer dans les médias.
Le 1er octobre 2012 le site du Figaro Madame met en ligne un entretien de Nathalie Heinich et deux paparazzis.
Morceaux choisis :




Nathalie Heinich, "sociologue" pour lectrices du Figaro Madame.

samedi 6 octobre 2012

Finkielkraut, Julliard et Gauchet: une histoire d'amour alain-juppéiste.

Alain Finkielkraut, un BHL sans décolleté, produit et anime Répliques sur France Culture le samedi de 9h10 à 10h.
Ce samedi 6 octobre 2012 le thème de l'émission était "Les visages de la gauche" et ses deux invités étaient Jacques Julliard (en tournée de promotion de son dernier livre) et Marcel Gauchet (en tant qu'invité permanent des médias).
Nous avions là deux personnes (Jacques Julliard et Pierre Rosanvallon) qui ont cocassement prouvé leur connaissance de "la gauche" en signant en novembre 1995 la pétition dite "Réforme" initiée par la revue Esprit en soutien au plan Juppé de destruction de la Sécurité sociale.

jeudi 4 octobre 2012

Le Point célèbre Minc et Lenglet.

Dans son édition du 13 septembre 2012, Le Point consacre trois pages aux bonnes feuilles du dernier livre «clair, précis, tranchant » de François Lenglet, éditorialiste au Point (Qui va payer la crise ? Fayard), et trois autres à celles du livre d’Alain Minc (L’Âme des nations, Grasset).

Quelques pages auparavant, l’hebdomadaire consacre un article au thème « Hollande brisera-t-il le tabou des retraites ? ». 
Les copinages ne sont pas, eux, un tabou pour Le Point.

mercredi 3 octobre 2012

Dans Le Nouvel Observateur du 4 octobre 2012 Jérôme Garcin rend compte du dernier livre de Sophie Avon, une chroniqueuse du Masque et la plume, une émission de France Inter produite et animée par Jérôme Garcin.

Copinage sans surprise.

Dans Le Nouvel Observateur du 4 ocotbre 2012 André Burguière rend compte du dernier livre de Lucette Valensi qui a été sa collègue au comité de direction de la revue Annales.

Copinage classique.

Dans Le Nouvel Observateur du 4 octobre 2012 Jérôme Garcin fait la réclame du dernier de Pierre Jourde qui tient un blog sur le site du Nouvel Observateur.

Et Garcin en fait des tonnes:
"(...) un tel roman polyphonique (...) un tétralogie si savante et complexe, affolante et comique, où pullulent narrateurs et sosies, est un défi à la critique (...) ce roman-monstre (...) le démiurge (...) une tragi-comédie moderne (...) un roman vertigineux (...) "

L'ancien directeur délégué de la rédaction du Nouvel Observateur Jacques Julliard a droit à 4 pages dans Le Nouvel Observateur du 4 octobre 2012 composées d'un compte-rendu élogieux (et pompeux) de son dernier livre par Laurent Joffrin et d'un entretien (creux).

Laurent Joffrin n'ayant pas le sens du ridicule n'hésite pas à écrire :
"(...) Jacques Julliard que Jean Daniel a fait venir à ses côtés et qui nous a si longtemps donné ses deux colonnes aussi solides qu'élégantes. (...) un livre qui, à peine paru, est déjà un classique. (...) le grand roman politique de la rentrée."


On peut lire dans Le Nouvel Observateur du 4 octobre 2012 des extraits du dernier livre de Renaud Dély qui est un journaliste du Nouvel Observateur.

Copinage normal.

mardi 2 octobre 2012

Quand Brice Couturier lèche son idole et ancien patron Jacques Julliard, cela se passe sur le site de France Culture.

Voici  des extraits de "La chronique de Brice Couturier" mise en ligne sur le site de France Culture le 25 septembre 2012 :

"(...) Si votre histoire des gauches françaises renouvelle profondément tout ce que l’on croyait savoir du sujet, cher Jacques Julliard, c’est parce que votre regard est neuf, qu’il est honnête et sans partis pris, et que les questions que vous posez à cette histoire vous permettent de tirer des fils que vos prédécesseurs n’avaient pas forcément su voir. (...) Et vous avez bien raison d’exhumer la pensée religieuse de Benjamin Constant, généralement négligée. (...) la question décisive que vous posez en introduction : d’où viennent nos opinions ? (...)".
Pour comprendre pourquoi Brice Couturier dirige le fan club de Jacques Julliard à France Culture il suffit de se reporter à ce qu'il écrivait sur son blog de France Culture le samedi 12 janvier 2007 :
"(...) Il peut arriver qu’on éprouve pour quelqu’un une admiration absolue et qu’on ne soit pas d’accord avec tout ce qu’il dit. C’est ce que j’ai éprouvé vendredi face à Jacques Julliard, venu défendre au « Grain à Moudre » les idées qu’il développe dans son livre sur la démocratie d’opinion, « La Reine du monde » (...). Jacques Julliard – qui n’en sait rien - a joué un rôle capital dans ma vie. Et pas seulement parce qu’il représente pour moi, depuis longtemps, une espèce de modèle. (…) Nous étions en 1973 (…) Jacques Julliard (…) Il développait avec sérénité et bonhomie quelques évidences qui me bouleversèrent au point que je m’en souviens encore.(…) des évidences pour nous aujourd’hui, mais qui pour moi et beaucoup d’autres, alors, vous avaient des allures de provocations.(…) il fallait que quelqu’un me parle avec sagesse. Et que ce fut lui. (…)
Six ans plus tard, c’est Jacques Julliard (…) publia mon premier article politique, dans la revue, « Faire », d’orientation intellectuelle rocardienne. (…) Et puis je suis devenu un lecteur assidu des éditoriaux de Julliard dans L’Obs.
Les réflexions de Julliard sont toujours étayées par sa vaste culture. Elles témoignent d’une ouverture d’esprit qui se fait rare. Sa bonne foi est si manifeste qu’elle autorise une expression sans détours. J’en conserve encore un certain nombre dans mes archives. Tenez, je ne résiste pas au plaisir de vous citer celui du 11 octobre 2001 à propos de Ben Laden et des « sauvageons » qui avaient acclamé son nom au Stade de France en sifflant « la Marseillaise ». « En vérité, nous ne sommes pas respectés parce que nous ne nous respectons plus. A qui nous demande nos valeurs, du ‘sens’ comme dit la piétaille sociologique, nous répondons par du football. […] Et comme nous ne croyons plus à rien, ne nous étonnons pas que d’autres croient à des sornettes ou à des loups-garous. Et même soient capables de tuer et de mourir pour ces sornettes, pour ces loups-garous. Et pendant ce temps, la France est envahie de bobologues compatissants, de sociologues misérabilistes, de docteurs ‘ce n’est rien’, de jeunologues à l’écoute. […] Ce que ces ‘jeunes’ attendent de nous, au-delà de leurs bredouillements, c’est, de notre part, un peu plus de fierté, un peu plus de croyance en nos propres valeurs. »
Quand «
L’Evènement du Jeudi », dont je fus « chef du service idées » en eut fini de sombrer en 2001, je me cherchais un nouvel emploi. C’est Jacques Julliard qui m’embaucha comme rédacteur en chef (adjoint) du « Monde des Débats », quand Jean Daniel, autre directeur du mensuel, me considérait avec une certaine suspicion.
Quelques mois de pur bonheur s’ensuivirent. « Le Monde des Débats » n’était pas loin d’assouvir mon fantasme d’un TLS à la française.J’ai donc quantité de raisons pour aimer Julliard. (…) La suite dépendra sans doute des propositions de la commission Balladur sur la réforme des institutions. (…) une opinion émotive et versatile, gavée de sitcoms et de « télé-vérité », tenue dans l’ignorance des défis majeurs auxquels nous sommes confrontés par mes confrères journalistes.
Troisièmement, je ferai référence à
l’article excellent, publié par Joël Roman dans le n° de mars-avril 1999 de la revue Esprit sous le titre « réforme et démocratie d’opinion ». (…) Rares sont ceux qui, comme François Chérèque, se déclarent déterminés à prendre en compte l’intérêt commun à long terme des salariés, plutôt que ceux, immédiats, de catégories particulières. Du coup, la « sainte alliance » du « conservatisme et du verbalisme révolutionnaire, en apparence opposés, en réalité complices » peut « interdire toute réforme » (Roman). On l’a bien vu lors des grèves de 1995 – qui nous auront fait perdre 12 ans : les régimes spéciaux de retraite ont fini malgré tout par être alignés sur ceux des fonctionnaires. L’opinion a mis tout ce temps à le trouver juste et nécessaire.
Enfin, je me méfie d’une assimilation, que Julliard ne fait pas, mais dont a bien vu pendant l’émission qu’elle tentait Yves Sintomer, entre la démocratie d’opinion et la rue. Certes, la manifestation pacifique est l’un des modes d’expression des minorités pour appeler l’opinion à la rescousse. Mais la rue peut facilement devenir également le terrain choisi par des minorités extrémistes pour prendre leur revanche sur les choix de la majorité des électeurs. Mon passé maoïste m’en appris assez long sur cette dérive. Et je rappelle toujours à mes amis d’extrême-gauche - que ces propos choquent - que ce sont les plus violents qui tiennent le mieux la rue. Les SA par exemple
…"

Marianne et Michel Onfray au service de Jacques Julliard de Marianne.

Dans Marianne du 22 septembre 2012, un dossier de huit pages est consacré au livre de Jacques Julliard, éditorialiste vedette de Marianne. C’est peu de dire que l’ouvrage est important, puisque la couverture de Marianne annonce « Le livre événement » . La titraille de Marianne estime qu’il « renouvelle en profondeur notre vision de la politique française. » Marianne sert à Julliard le plus beau des compliments puisqu’il le compare à l’historien catholique et réactionnaire René Rémond qui a assommé des générations d’étudiants de Sciences-Po : « Jacques Julliard remet en perspective toute l’histoire de la gauche, comme le fit René Rémond avec la droite il y a soixante ans. »
Quant à Michel Onfray, sollicité par Marianne – et par Julliard lui-même ?- pour saluer le livre de son collègue proudhonien et libertaire (Les Gauches françaises, 1762-2012 : histoire, politique et imaginaire Flammarion, 944 pages), il estime, longuement (quatre pages, le reste du dossier étant constitué d’extraits du livre de Julliard), qu’il s’agit d’une « somme », une « merveilleuse histoire de France ». Une histoire écrite selon le philosophe libertaire que choient désormais à la fois Marianne, Le Nouvel Observateur et Le Point, d’une « plume épique, […] un stylet bien taillé, fin comme la pointe d’un poignard florentin. »

lundi 1 octobre 2012

Michel Winock fait la pub pour le dernier livre de son ami Jacques Julliard.

En « une » du Monde daté du 28 septembre 2012, une pub pour le dernier livre Jacques Julliard comporte une citation... de Michel Winock, codirecteur avec Julliard du (très oublié) Dictionnaire des intellectuels français et fondateur, avec Julliard, de la collection L’Univers Historique
«Un événement intellectuel», estime Winock dans L’Histoire.
Jacques Julliard et Michel Winock furent signataires en décembre 1995 de la pétition Esprit qui soutenait le plan Juppé de destruction de la Sécurité sociale.