« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 29 novembre 2012

Hommage à Laurent Joffrin, combattant de l'indépendance.

Le 28 novembre 2012 sur le site du NouvelObservateur Laurent-Joffrin-Directeur-du-Nouvel-Observateur rend hommage à Erik Izraelewicz, le directeur du Monde défuncté le 27 novembre 2012.

Il suffit de remplacer "Erik Izraelewicz" par "Laurent Joffrin" pour lire le portrait que Laurent Joffrin aimerait pouvoir lire le jour de son arrivée au paradis des barbichus à scooter.

"Pour nous, c'était "Mouchard". Nous avions débuté au même moment et nous nous croisions ici et là, journalistes débutants, fascinés par ce métier bizarre et exaltant. Dans ce petit monde souvent brusque, conflictuel, Laurent Joffrin [son vrai nom étant Mouchard] se distinguait par sa finesse, sa courtoisie, sa tolérance, son humour à l'anglaise, pétri d'ironie généreuse et de simplicité. Il se distinguait aussi par sa culture, son gai savoir de tête bien pleine tournée sur le vaste monde, maîtrisant aussi bien les théories touffues de l'économie que son actualité la plus immédiate. Mouchard parlait vite et doucement, débrouillant les dossiers les plus complexes avec une agilité rare, soulignant ses conclusions toujours brillantes d'un sourire en coin et d'un regard amusé, avec la mimique espiègle de celui qui ne se prend pas au sérieux.
Cette gentillesse distante cachait un vrai caractère. Parvenu au stade des responsabilités, il a toujours assumé les siennes avec droiture, dirigeant ses équipes successives sans élever la voix mais avec une tranquille détermination. (...) L'homme de plume se double d'un homme de principes. De motion en assemblée générale, de communiqué en confrontations, le rédacteur en chef est aussi un militant qui défend se toute son âme ce qu'il croit juste pour son métier. (...) un symbole pour cette profession qu'on accuse à tort de se courber devant les puissants.
Mouchard pratiquait un journalisme d'idées, tissé de faits vrais et recoupés, mais aussi d'une réflexion permanente sur les basculements du monde, qu'il consignait de loin en loin dans ses livres. Aussi quand il faut trouver un directeur pour aider "Le Nouvel Observateur" à se relancer après une crise fiévreuse, il est le candidat tout trouvé pour apaiser les blessures, organiser la reconquête et moderniser le titre. Mouchard est mort au travail, auquel il consacrait l'essentiel d'une vie secrète et pudique. Au bout du compte, on ne sait pas tout à fait qui il était, tant il refusait toute intrusion dans sa vie privée. Mais on sait ce qu'il a fait et qu'il a bien fait. Acharné et souriant, il a servi avec finesse deux justes causes : celle de l'information et celle de l'intelligence."

mercredi 28 novembre 2012

Le "sociologue" Bruno Latour tarde à rejoindre la terre.

Le 5 mars 2009 sur le site Rue 89 Guillaume Lachenal publie un article intitulé: "Réforme des universités : allo Latour, ici la terre" en nous présentant les facéties de "Bruno Latour, philosophe à succès, star des écoles de management outre-atlantique, devenu sur le tard directeur scientifique de Sciences Po [en 2007]" (cf : http://www.rue89.com/2009/03/05/reforme-des-universites-allo-latour-ici-la-terre). 

Le 31 octobre 2012 dans le blog "Le grand amphi" du Monde Benoît Floc'h publie un article intitulé "Sciences po : le rapport final de la Cour des comptes" relatif à la gestion de Sciences-po sur la période 2005 - 2010 (cf : http://enseignementsup.blog.lemonde.fr/2012/10/31/sciences-po-le-rapport-final-de-la-cour-des-comptes/).

Dans Le Monde daté du 29 novembre 2012 Bruno Latour publie un article à la gloire de la vie et l'oeuvre de Richard Descoings feu directeur de Sciences-po : "Richard Descoings est mort pour la seconde fois" en réaction au rapport de la Cour des comptes évoqué ci-dessus.

Pour comprendre l'aspect clownesque de l'article de Bruno Latour il suffit de juxtaposer des passages pleins de morgue de ce "sociologue" pour élites auto-proclamées avec des éléments factuels du rapport de la Cour des comptes consignés par Benoît Floch.


Bruno Latour : (...) à Sciences Po, les anciens bourgeois se trouvent brassés avec des élèves de banlieue et usent leur culotte dans des amphis remplis à 70 % d'étrangers et doivent passer une année complète dans une grande université étrangère. Intolérable. (...)

Benoît Floc'h : l’objectif assigné par l’Etat à l’IEP était d’atteindre 30% de boursiers d’ici 2012. Fin 2011, il n’était pas atteint, précise la Cour. « L’établissement compte en fait 23% de boursiers du CROUS en 2010-2011, auxquels s’ajoutent 3 % d’étudiants étrangers recevant une bourse de Sciences Po. »
En revanche, le nombre d’étudiants ayant un parent cadre ou exerçant une « profession intellectuelle supérieure » a augmenté sur la période, passant de 58,5% en 2005-2006 à 63,5% en 2010-2011. C’est donc surtout au bénéfice de ceux issus de ces milieux que l’augmentation du nombre de boursiers s’est faite.


Bruno Latour : A force d'innover, Sciences Po était parvenue à restaurer le prestige des universitaires en les payant décemment, en les ouvrant au marché mondial, et en faisant converger - crime inexpiable - les fonctions de professeur et de chercheur.

Benoît Floc'h : les vacataires qui ne représentent que 17 millions d’euros sur les 30,4 millions d’euros de dépenses de « personnel académique » de la FNSP, assurent 93% des heures de cours.


Bruno Latour : La chance du corsaire Descoings, c'était de confier le trésor accumulé au mathématicien Crès : c'était avoir tous les avantages de l'innovation, sans le stigmate du drapeau noir hissé sur le mât.

Benoît Floc'h : Richard Descoings a gagné 537 247 euros en 2010, 505 806 euros en 2011, se fixant lui-même une partie de sa rémunération. « Ce niveau de rémunération est hors de proportion avec celui que perçoivent en France les dirigeants d’établissements publics d’enseignement supérieur. »


Bruno Latour : J'ai servi sous Descoings et sous Crès et, comme beaucoup de mes collègues, malgré un an de bombardement médiatique, j'en suis fier. Pour conclure, je vais m'enfoncer plus encore : je crois toujours à ce projet. Je ferai tout pour aider à le réaliser ceux qui ont encore l'audace d'y croire.

Benoît Floc'h : En 2011, onze cadres ont perçu des primes allant de 10 000 à 30 000 euros. Les modalités d’évaluation des cadres pour décider des primes étaient orales et floues.

Rachida Dati (une ancienne ministre de Sarkozy) est capable de formuler une idée originale, regardez bien :

Voici la couverture de L'Express du 28 novembre 2012 et l'éditorial de Christophe Barbier, le patron de L'Express :


Voilà la dernière sortie médiatique de Rachida Dati postérieure aux belles images ci-dessus :


Copinage palmé : dans Le canard enchaîné du 28 novembre 2012 Alain Dag'Naud rend compte du dernier livre de Patrice Lestrohan qui est un ancien du Canard enchaîné.

"Avec un humour forgé dans les colonnes du «Canard», l'auteur démontre (...)"

lundi 26 novembre 2012

Copinages dans tous les sens : Samedi 24 novembre 2012 Olivier Duhamel et Michel Field ont reçu dans Médiapolis, une émission d'Europe 1 (propriété du groupe du marchand d'armes Lagardère), Laurent Joffrin du Nouvel Observateur (auteur d'un livre paru dans la collection Médiathèque au Seuil co-dirigée par Olivier Duhamel) et François d'Orcival de Valeurs actuelles, un hebdomadaire auquel collabore Olivier Duhamel.

Olivier Duhamel soigne ses amis.

Et un double copinage / renvoi d'ascenseur de Stéphane Paoli avec ses copains Jean Viard et Dominique Wolton.

Dimanche 25 novembre 2012, dans "3D" sur France Inter Stéphane Paoli ( un spécialiste des ménages, cf : http://www.acrimed.org/article2139.html) recevait Jean Viard et Dominique Wolton.

Avec Stéphane Paoli le hasard est toujours bien organisé : Jean Viard a co-édité des livres avec Paoli Stéphane dont un livre de Dominique Wolton :






Par ailleurs, Les relations très amicales de Stéphane Paoli et Dominique Wolton firent l'objet le 8 février 2006 d'une intervention d'un auditeur dans "Radio Com", une émission de France Inter présentée alors par Stéphane Paoli:

_ Stéphane Paoli : "Bonjour Arnaud, merci de nous appeler, bienvenue à vous, vous êtes en ligne à Montpellier."

_ Arnaud : "Oui bonjour, Stéphane Paoli, vous avez invité le sociologue entre guillemets Dominique Wolton sur France Inter au "7-9" les 07 juin 2005, 24 juin 2004, 10 décembre 2003, 05 février 2003, 06 septembre 2002 ainsi qu'à l'émission "Baobab" le 30 octobre 2005.
Vous avez tous les deux participé au 13ème congrès des réseaux CER à Deauville le 03 juin 2005 ainsi qu'à une même table ronde au congrès de l'Union Sociale pour l'habitat à Bordeaux le 22 septembre 2000.
Vous avez tous les deux, Stéphane Paoli et Dominique Wolton, participé à des meetings patronaux organisés au théâtre du rond-point des Champs Elysées les 10 octobre 2005, 13 décembre 2004 et 07 janvier 2004.
Vous avez, Stéphane Paoli, présenté dans "contre-courant" sur France 2, le 29 avril, de vieux entretiens de Dominique Wolton avec un curé. Dominique Wolton est membre du conseil d'administration de France 2, et passe sa vie dans les médias, notamment chez le plagiaire Thierry Ardisson sur France 2.
Stéphane Paoli, n'avez-vous pas la sensation qu'il est possible de parler de connivence et de copinage au sujet de vos pratiques avec Dominique Wolton?
Cher Stéphane, j'aimerai que pour une fois vous n'esquiviez pas la question qui vous est posée avec une pirouette de marchand de tapis mais que vous répondiez vraiment."

_ Stéphane Paoli : "Alors puisque vous êtes un homme élégant, je vais être, je vais essayer d'être aussi élégant que vous. Votre question est extraordinairement importante en un jour comme aujourd'hui [rire de Stéphane Paoli]. Je sais pas comment vous vous appelez, on ne saura jamais comment vous vous appelez. Euh cette forme… on n'est pas tellement hors du sujet finalement, il ne faudrait pas que la justice un jour ou que les mises en accusation soient faites de telle façon. Parce que d'abord c'est navrant, ensuite c'est médiocre, par ailleurs c'est faux. Donc, Monsieur, je suis navré de vous le dire comme ça, je vous plains beaucoup, je vous souhaite bonne chance dans la suite de vos aventures radiophoniques ou pas. Alors il serait temps qu'on revienne peut-être au… Ca mérite vraiment pas de répondre. D'ailleurs je vous ai plusieurs fois déjà répondu. Donc au revoir peut-être à bientôt et puis j'allais dire tant pis pour vous. C'est Elisabeth qui est en ligne, bonjour Elisabeth et bienvenue à l'antenne."

mardi 20 novembre 2012

Copinage entre séminaristes : samedi 17 novembre 2012 dans "La suite dans les idées" sur France Culture, Sylvain Bourmeau reçoit Cyril Lemieux, ancien chroniqueur de "La suite dans les idées"...

... qui avait déjà été reçu par Sylvain Bourmeau dans "La suite dans les idées" le samedi 24 octobre 2009... et nos deux compères ont animé ensemble un séminaire à l'EHESS en 2010-2011 sur "l'enquête en journalisme et en sciences sociales" :



lundi 19 novembre 2012

Le 16 novembre 2012 le site du Point met en ligne un billet de "l'écrivain" Philippe Sollers à la gloire de Sollers : «Mon nom, "Sollers", qui, en latin, signifie habile, rusé, ingénieux (traduction du surnom d'Ulysse)» ...

... Sollers est en fait le pseudonyme du balladurien Philippe Joyaux.

Le recyclage du vide.

Une starlette des médias "annonce" et/ou "officialise" sa "rupture" et/ou "fin de (...) relation" avec un ministre de la fausse gauche au pouvoir.
C'est typiquement le genre d' "information" qui, bien que sans intérêt, est reprise en boucle par les médias dominants avec la participation (involontaire?) des observateurs critiques des médias.

Capture d'écran du site d'Acrimed le lundi 19 novembre 2012.

vendredi 16 novembre 2012

Le principal quotidien national français aux mains des lobbyistes les plus réacs du patronat depuis que les socialo-écologistes sont au pouvoir ?








Perdre sa vie à la gagner (48).

Vu sur le site du Figaro le vendredi 16 octobre 2012 :

"Deux ouvriers meurent près de Perpignan
AFP Publié le 16/11/2012 à 17:34

Deux ouvriers qui intervenaient sur une ligne à haute tension ont été tués à Maury (Pyrénées-Orientales), au nord-ouest de Perpignan, quand la nacelle dans laquelle ils opéraient s'est décrochée, ont indiqué les pompiers. Les deux ouvriers ont fait une chute de presque 30 mètres et n'ont pas survécu, ont dit les pompiers.

Réseau transport d'électricité (RTE), gestionnaire du réseau haute tension français, a précisé dans un communiqué que les ouvriers étaient salariés d'une entreprise sous-traitante travaillant dans le cadre d’un chantier sur une ligne à 400.000 volts reliant Perpignan à Lézignan-Corbières (Aude). La nacelle s'est décrochée du câble auquel elle était attachée par deux poulies pour une raison encore inconnue, vendredi vers 11H20, a indiqué RTE.

Le site de l'accident est situé dans une zone vallonnée plantée de vignes à 2 kilomètres environ du village de Maury, a constaté une correspondante de l'AFP. Selon les témoignages recueillis dans le voisinage, une quinzaine d'ouvriers se trouvaient sur le chantier au moment du drame, qui a également pu être vu par des ouvriers agricoles travaillant à la taille des vignes."

Ceci n'est pas du pipeau : le dimanche 4 mars 2012 (Nicolas Sarkozy est encore président de la République) Jean-François Achilli, un journaliste politique de France Inter, écrit un billet mémorable sur son blog.

Source : http://www.wmaker.net/achilli/Non-je-ne-pars-pas-en-vacances-avec-Franck-Louvrier_a1574.html 




Ahhh, croiser des "personnalités politiques" "venues du continent en villégiature" c'est excitant et sans connivence.

jeudi 15 novembre 2012

Superbe renvoi d'ascenseur : dans le supplément "livres" du Monde daté du vendredi 16 novembre 2012 Elisabeth Roudinesco rend compte du dernier livre de Michelle Perrot qui fut la directrice de thèse d' Elisabeth Roudinesco...

... et Elisabeth Roudinesco d'écrire :
"(...) on ne peut qu'être sensible à ce superbe livre qui s'inspire autant de Michelet que d'Hugo (...)".

A quand une thèse sur les renvois d'ascenseur dans le journalisme et l'Université?


Nicolas Demorand (Cogérant de Libération, Coprésident du directoire de Libération, Directeur de la publication et de la rédaction de Libération) fait son auto-portrait dans Libération du 14 novembre 2012...

... dans un éditorial où il suffit de remplacer "la droite" par "Nicolas Demorand" qui est un homme de droite décomplexé (cf : http://www.acrimed.org/rubrique497.html) :

"(...) [Nicolas Demorand a] le verbe hargneux. (...)
[Nicolas Demorand] pérore (...) et établi[t] (...) l’agenda de ce qui est politiquement correct ou incorrect pour le pays. (...)
un (...) [Nicolas Demorand] au surmoi de plus en plus effondré.(...)"

Connivence pompeuse et renvoi d'ascenseur : Christophe Bourseiller reçoit son ami Michel Maffesoli sur France Musique.

Christophe Bourseiller présente "Musique matin" sur France Musique du lundi au vendredi de 7h à 9h.

Michel Maffesoli est "un prétendu « sociologue », animateur de conférences pour la Fondation Paul Ricard et directeur de thèse de Germaine Hanselmann (une astrologue plus connue sous le pseudonyme d’Elizabeth Teissier)" (cf : http://www.acrimed.org/article3419.html).

_ Le 27 septembre 2012 Christophe Bourseiller reçoit Michel Maffesoli dans "Musique matin".

_ Le 3 février 2012 le site du Nouvel Observateur mettait en ligne un article de Michel Maffesoli consacré au dernier livre de Christophe Bourseiller "L'extrémisme".

_ Le jeudi 3 novembre 2011 Christophe Bourseiller recevait Michel Maffesoli dans "Musique matin".

_ Christophe Bourseiller a écrit un livre d'entretiens avec Michel Maffesoli "Qui êtes-vous Michel Maffesoli?" paru en 2010 chez François Bourin.


lundi 12 novembre 2012

Michel Maffesoli : un soi-disant "sociologue" qui n'a "pas d'appétences politiques" pour Nicolas Sarkozy, mais qui appelle à voter pour... Nicolas Sarkozy.

Le 20 août 2012 le site de L'Express met en ligne un entretien avec le "sociologue" Michel Maffesoli.

Ce directeur de la "thèse" de l'astrologue Elizabeth Teissier en profite pour y aller de son couplet pseudo-cool / Vrai-réac en déclarant :

"(...) Sarkozy, pour qui je n'ai pas d'appétences politiques, (...) L'élection de François Hollande montre que la France n'est malheureusement pas en phase avec l'esprit du temps. (...) Nous sommes retournés aux grandes valeurs du XIXe siècle : l'Etat providence, le fonctionnariat, la crainte de devoir se débrouiller avec la vie."

Le 4 mai 2012 le site de campagne de Nicolas Sarkozy mettait en ligne une tribune d' "intellectuels" appelant à voter pour Nicolas Sarkozy. Parmi ces lumières : Michel Maffesoli.


dimanche 11 novembre 2012

Colossal Copinage : dans Le Monde daté du vendredi 12 octobre 2012 Thomas Sotinel et Jacques Mandelbaum rendent compte du dernier livre de Pascal Mérigeau qui est un ancien critique de cinéma du... Monde.

Et Mandelbaum de vaporiser:

"Pascal Mérigeau a signé des biographies hautement recommandables, qui font généralement place nette en matière d'ouvrages de référence. Ce fut le cas de Joseph Mankiewicz (Denoël, 1993) et de Maurice Pialat (Grasset, 2003). Ça l'est de nouveau avec ce colossal Jean Renoir, nourri d'une pointilleuse recherche d'archives et doté, ce qui n'est pas si fréquent, d'un point de vue tranché. (...)".

 

samedi 10 novembre 2012

Un vrai copinage : dans Marianne du 3 novembre 2012 Jean-Dominique Merchet de Marianne présente les bonnes feuilles du dernier livre de Karl Laske de Mediapart... et ancien collègue de Jean-Dominique Merchet à Libération.

A quand une investigation  sur les copinages?

Copinage de bon goût : dans Le Nouvel Observateur du 1er novembre 2012 Jérôme Garcin du Nouvel Observateur rend compte du dernier livre de Delfeil de Ton du Nouvel Observateur : "Relisez tout Delfeil de Ton! (...) A quoi tient, alors, que les chroniques 1975-77 de l'immarcescible Delfeil de Ton se lisent aujourd'hui avec une telle gourmandise? (...) si ces «Lundis» sont éclatants de jeunesse, de drôlerie, de férocité, c'est qu'on les doit à un écrivain de la famille de Marcel Aymé, capable de mêler l'affreux au merveilleux dans un style qui fuit l'épate et regorge de pépites. (...) Mon conseil: une piqûre de DDT, meilleur vaccin contre la bêtise."

On cherche encore le vaccin contre le copinage entre amis du Nouvel Observateur.

Copinage standard : le 30 octobre 2012 le site du Nouvel Observateur tente vainement d'attirer l'attention de ses lecteurs : "Amateurs de polars, réjouissez-vous : le 30 novembre sortira en France le "Tabloïd City" de Pete Hamil, avec une préface inédite de notre camarade François Forestier. La voici en avant-première."

François Forestier est journaliste au Nouvel Observateur.
Les amis du Nouvel Observateur s'y connaissent en promotion de groupe...

jeudi 8 novembre 2012

Copinage de référence : le 8 novembre 2012 le site des Echos met en ligne un compte-rendu du dernier livre de Jacques Julliard qui est l'ancien directeur délégué du Nouvel Observateur. Ce compte rendu est rédigé par Véronique Richebois qui est une ancienne journaliste du ... Nouvel Observateur.

Et Véronique Richebois a sorti les brosses à reluire pour son ancien patron :
"Jacques Julliard signe l'ouvrage de référence sur l'histoire de la gauche française (...) Dans un livre de 944 pages, qui fait déjà figure d'ouvrage de référence, Jacques Juillard, éditorialiste à « Marianne », s'y attelle avec une érudition époustouflante et une plume féroce. (...) Une somme de connaissances et d'analyses admirables (...) des portraits formidablement troussés des grands tribuns de la gauche (...) les dégagements philosophiques de l'essayiste Julliard (...)".  

Copinage mondain : dans le supplément "livres" du Monde daté du 2 novembre 2012 Yann Plougastel rend compte du dernier livre de Jean-Luc Douin... "qui fut une plume de la rubrique cinéma du Monde".

Le copinage élevé au rang de 8ième art "Avec élégance, érudition et humour (...)".

mercredi 7 novembre 2012

Un devin de pacotille : BHL.

Depuis 1993 Bernard-Henri Lévy, un individu dont la désignation marketing est BHL, tient un bloc notes dans Le Point.
Dans son bloc-notes du 11 octobre 2012 il écrit au sujet de la présidentielle américaine de 2012 :

"(...) La bataille, en d'autres termes, se concentre sur les seuls États indécis, incertains, ceux que l'on appelle les "swing states" et où tout peut basculer ; et, parmi ces dix ou douze swing states, elle se polarise sur ceux qui, à cause de leur poids démographique et donc politique, rapporteront au vainqueur le plus grand nombre de grands électeurs (évident, par exemple, que les deux candidats ne jetteront pas les mêmes forces dans la bataille de l'Ohio, qui vaut dix-huit grands électeurs, et dans celle du New Hampshire, qui n'en rapporte que quatre...).
Rien n'est figé, naturellement.(...)
Et nous sommes peut-être en train de voir un État comme le Texas, historiquement acquis aux républicains, devenir, avec ses 26 % d'hispaniques, un nouveau swing state (où il faudra, contrairement aux précédentes élections, livrer ardemment bataille).(...)."


Voici les résultats des présidentielles 2012 et 2008 au Texas (source: le site du Washington Post):


On voit qu'au Texas
_ l'avance du candidat républicain sur le candidat démocrate en 2012 est de 15,8 points et a augmenté par rapport à 2008 où elle était de 11,8 points,
_ le nombre et le pourcentage des suffrages exprimés en faveur du candidat démocrate ont diminué entre 2008 et 2012,
_ le nombre et le pourcentage des suffrages exprimés en faveur du candidat républicain ont augmenté entre 2008 et 2012.

S'il doit rester dans l'histoire intellectuelle BHL ne pourra le faire qu'au titre de mari d'Arielle Dombasle, pas de political scientist.
 

Michaël Löwy et Philippe Corcuff : Pour une internationale du copinage moustachu ?

Dans le n°6 de la revue Contretemps daté de février 2003 Michaël Löwy et Philippe Corcuff cosignent un article dont le titre est "Pour une Première Internationale au XXIe siècle".

Le 17 septembre 2010 sur son blog du site moustachu Mediapart Philippe Corcuff rend compte de 3 livres de son copain Michaël Löwy :


Le 6 novembre 2012 sur son blog du site moustachu Mediapart Michaël Löwy met en ligne une recension fort louangeuse du dernier livre de son copain Philippe Corcuff :

"Philippe Corcuff occupe une place singulière, unique même, dans le panorama des sciences sociales en France. (...) son courage (...) sa capacité à tisser - avec une méthode artisanale dont il a le secret – des liens entre sciences sociales, philosophie, culture ordinaires (cinéma, chansons, polars), savoirs des mouvements sociaux et pratiques émancipatrices. Je ne connais aucun auteur capable d’embrasser, dans un seul mouvement critique, « les impasses de la totalité, de Hegel à Al Pacino » ! Lire un ouvrage de Corcuff est une expérience - j’allais dire une aventure – dont on ne sort pas indemne. (...) un parcours atypique (...) ce cheminement, qui conduit notre auteur loin des autoroutes académiques, vers quelques périlleux sentiers épistémologiques novateurs. (...) Corcuff réussit à construire, avec toutes ces références, une boussole épistémologique propre, « corcuffienne ».(...) Ce livre riche de sa multiplicité plurielle est difficile - ou plutôt,  impossible – à résumer. (...) dernier chapitre du livre (...) Il s’ouvre par une superbe dédicace, qui résume bien la philosophie politique subversive, auto-ironique et radicale de notre auteur, ainsi que son style inimitable, qui mélange allègrement les aventures de la théorie marxiste et celles de la Guerre des Etoiles (...) Conclusion : ce livre est un cocktail explosif et enivrant, avec une infinité d’ingrédients parfaitement « antinomiques », et une haute puissance spirituelle. A consommer sans modération."

jeudi 1 novembre 2012

Laurent Joffrin prendrait-il ses lecteurs pour des idiots?

 Le 31 octobre 2012 le site du Nouvel Observateur met en ligne un texte de Laurent Joffrin qui est le "Directeur du Nouvel Observateur".

La prose joffrinienne est édifiante:

"(...) Une subite augmentation de la CSG, consécutive aux hausses d'impôt contenues dans le budget 2013 (...) l'allégement des charges des entreprises (...) En échange de ces efforts, les salariés peuvent ensuite espérer un meilleur pouvoir d'achat et, surtout, une reprise de la création d'emplois (...)."

Traduction: les gueux, acceptez de vivre plus durement et vous irez peut-être au Paradis, si le Paradis existe.