« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

lundi 30 mai 2011

Valérie Toranian recycle son éditorial de Elle dans Le JDD.

Valérie Toranian est la directrice de la rédaction du magazine Elle (qui appartient au groupe Lagardère). Le 27 mai 2011 elle y publie un éditorial intitulé "Plus jamais ça" consacré à "l'affaire DSK".
Le 29 mai 2011 Le Journal du Dimanche (qui appartient au groupe Lagardère) publie une interview de Valérie Toranian dont le thème est "l'affaire DSK". C'est l'occasion pour Valérie Toranian de montrer la constance de sa pensée:

_ le 27/5 dans Elle: "Mais bon, les amis de DSK ont une excuse et une seule, c’est justement d’être ses amis. Que dire de tous les autres ?"
_ le 29/5 dans Le JDD: "Les amis de DSK dérapent et ce sont presque les seuls à qui on pourrait pardonner, puisque ce sont ses amis… Mais je pense aux autres (...)"

_ le 27/5: " "(...) il paraît qu’elle est pas très séduisante... (...)" "
_ le 29/5: " "(...) elle n’est même pas séduisante (...)" "

_ le 27/5: "(...) on rêverait qu’il y ait un avant et un après Nafissatou Diallo."
_ le 29/5: "(...) il y a aura un avant et un après."

_ le 27/5: "(...) ces banalités du mâle ordinaire (...)"
_ le 29/5: "(...) ce que j’appelle les "banalités du mâle ordinaire" (...)"

_ le 27/5: " Tant d’amalgames, de confusion (...)"
_ le 29/5: " (...) les confusions, les amalgames (...)"

_ le 27/5: " Le glissement qui consiste à faire de tout séducteur un potentiel violeur (...)"
_ le 29/5: " (...) on peut aimer les femmes, être séducteur, sans être assimilé à un violeur potentiel."

_ le 27/5: " Vilipender le système judiciaire américain est devenu un sport national en France depuis quinze jours. Même si on a raison de contester la violence du traitement fait à l’accusé, on ne peut s’empêcher de songer au sort qui aurait été réservé à l’éventuelle plainte de Nafissatou Diallo si elle avait été agressée par un puissant dans un palace en France. Et on se prend à penser qu’il vaut peut-être mieux être femme de chambre guinéenne à New York qu’à Paris."
_ le 29/5: " On a vivement critiqué le système judiciaire américain, qui traite le présumé coupable comme un parrain de la mafia. Mais je ne suis pas certaine que la plainte aurait abouti si cette affaire s’était déroulée dans un palace parisien. Peut-être vaut-il mieux être femme de ménage aux États-Unis qu’en France… "

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