Le 25 avril 2013 le site du Magazine Littéraire (propriété du milliardaire François Pinault) met en ligne un article d' Aliocha Wald Lasowski consacré à ce nouvel " opus" de Franz-Olivier Giesbert :
" (...) récit picaresque (...) une fresque intime, historique et trépidante (...) conte philosophique moderne (...) Comme dans son roman-confession Un très grand amour (2010) ou l'autoportrait Dieu, ma mère et moi (2012), Franz-Olivier Giesbert s'emploie à plaisir à brouiller les pistes. Les souvenirs du témoin historique se mêlent à l'histoire d'amour et à l'enquête dans ce roman brillant, où la désinvolture et la gravité signent une élégance littéraire de grand charme. "
Dans Le Monde Diplomatique de décembre 2012 Aliocha Wald Lasowki a consacré un article fort élogieux au " philosophe " pour (faux) rebelles de (vraie) pacotille Jacques Rancière.
Il n'est pas inutile de rappeler ce que Didier Eribon a écrit sur son blog à propos de Jacques Rancière :
" (...) J’ai gardé le souvenir très net de qui Rancière combattait au début et au milieu des années 1980, quand se créait la Fondation Saint Simon, quand déferlait la révolution conservatrice, quand Bourdieu était, avec Foucault, la cible principale et explicitement désignée comme telle de cette vague réactionnaire néo-aronienne… Oui, qui attaquait-il ? le sinistre Furet ? son disciple Gauchet ? La Fondation Saint Simon ? Les journaux qui les promouvaient à longueur de colonnes ??? Non ! Il attaquait obsessionnellement Bourdieu et «L’empire du sociologue » : il publia un volume collectif sous ce titre. Je me souviens d'avoir ironisé, dans les colonnes du Nouvel Observateur où je commençais alors de collaborer en tant que critique littéraire, sur ce ramassis de mauvaises dissertations où l’on retrouvait tous les poncifs les plus éculés et les plus idiots contre la sociologie. Je me souviens de l'invraisemblable fureur, de la hargne, que mon article avait déclenché chez les Furet, Ozouf (surnommée à l’époque « la dame de fer » dans les couloirs de l’hebdomadaire, c’est dire à quel point les gens croyaient à l’affirmation de sa flamme démocratique... il faut avoir côtoyé ces grands démocrates pour savoir ce dont ils étaient capables! c'est à faire frémir) ou encore les Julliard, les Jean Daniel…, etc. qui exigeaient qu'on parle élogieusement de Rancière… dont les thèmes consonnaient avec les leurs (la liberté, le point vue des acteurs, l’autonomie du sujet, etc, contre le déterminisme et les "sciences sociales"). Je ne sache pas que Rancière ait dénoncé leur "empire", pourtant bien plus puissant et bien plus étendu que celui du "Sociologue" qu'il fustigeait. Mais je me souviens aussi que, quand il s’est agi de se trouver aux côtés des acteurs et de leurs prises de parole, de se mobiliser avec les mouvements sociaux, d’agir en faveur des immigrés, de lutter pour le Pacs, etc, c’est Bourdieu qui répondit présent. Pas les apôtres de la liberté des acteurs : ceux de droite – les Furet, Ozouf, etc – dénoncèrent comme il se doit ces mouvements comme de graves dangers pour le "Pacte social", la Société, la Démocratie, la République, et autres mots à majuscule ; ceux de l’ultra- « gauche » - les Rancière, etc. – négligèrent de dénoncer ceux qui s’opposaient ainsi à liberté et à la parole des acteurs et ils continuèrent de pourfendre, comme d’habitude, Bourdieu et la sociologie, sous le regard bienveillant de ceux qui voulaient éradiquer "le marxisme" (c'est-à-dire la simple idée qu'il existerait des classes sociales) dont la sociologie était à leurs yeux le dernier bastion ! J'ai compris à cette époque à quel point la droite conservatrice et une certaine gauche pseudo-radicale pouvaient avoir partie liée pour combattre la pensée critique (en recourant aux mêmes schèmes de pensée qui dénient la réalité du monde social). "
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