Jean-Paul Enthoven, conseiller éditorial et
chroniqueur littéraire du Point, célèbre sur une page du Point (25 avril 2013) un roman
« Délirant. Hénaurme. Feuilletonesque. Avec trois ou quatre
rebondissments par page. C’est du “Candide” voltairoïde revu par Gault-Milllau.
Du Hannah Arendt rewrité par un scénariste facétieux. Ou l’un des fameux
miroirs de Stendhal promenés le long des charniers du siècle. » Celui de Franz-Olivier Giesbert, directeur du Point, dont il dresse un portrait sans nuance : « Combien
y a-t-il de FOG à l’intérieur du dénommé Giesbert ? Ou : Franz, combien de
divisions ? C’est-à-dire : jusqu’à quelle extrémité de lui-même ce patron de
presse panthéiste, végétarien, mercurien, paysan, gourmand, agnostique, urbain
et croyant peut-il se diviser, comme une paramécie frénétique, tout en laissant
croire à ses contemporains qu’il n’est qu’une seule et même personne ? Passons
sur le directeur de l’hebdomadaire que vous tenez entre vos mains ; passons sur
le spinoziste qui, plusieurs fois par an, se prend pour un arbre, un humus, une
truffe, un sanglier ; passons encore sur le carnivore à qui il ne déplaît pas
de déchiqueter les mammifères qui paradent en politique ou en intelligentsia ;
passons enfin sur son cas étrange de dédoublement, voire de détriplement, ou de
déquadruplement, de personnalité… Reste, in fine, le plus giesbertien, le plus
FOGiste, le plus Franz de tous les Giesbert, celui que je préfère : le
romancier.
Car celui-ci est un robuste schizophrène. Un
avide de la vie équipé d’un tempérament assez complexe pour abriter la plupart
de ses antipodes. Ce Franz de qualité supérieure fréquente surtout Jésus, Bouddha,
les bergers de haute Provence, Zarathoustra, Epictète, Pascal et toute une
ribambelle de mystiques. »
En d’autres termes : « Mon patron, mon
amour, as-tu pensé à m’augmenter ? »
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