Dans son édition du 11/12 février 2012 Le Figaro publie un article de Carole Bellemare: "Le Prix de l'excellence économique à François de Closets".
"PLATEAU PRESTIGIEUX, l’autre soir au
Fouquet’s, pour la 14e édition du Prix de l’excellence économique
décerné par le Cercle MBC pour honorer le meilleur livre d’économie."
Voici une présentation du "Cercle MBC" par lui-même (source: http://www.mbc-club.org/site/wp-content/uploads/2009/07/Cercle-MBC_Plaquette.pdf) dans laquelle on voit que Serge Dassault (milliardaire, marchand d'armes, sénateur UMP, présent au Fouquet's le 7 mai 2007 aux côtés de Nicolas Sarkozy, chasseur et propriétaire du Figaro) et son fils Olivier Dassault ont leurs entrées (cliquer sur les captures d'images pour les agrandir):
Suite de l'article de Carole Bellemare:
Après Claude Bébéar, qui avait récompensé en 2011 Xavier Fontanet,
l’ancien président d’Essilor, c’est sous la présidence de Michel
Pébereau, président d’honneur de BNP Paribas, que s’est déroulée la
manifestation parrainée par Rémy Robinet-Duffo, président du groupe
d’assurances Henner. Dans la foulée du grand patron du CAC 40 qui
défendait avec ferveur l’entreprenariat l’an dernier, c’est au
journaliste-écrivain et homme de télévision François de Closets, auteur
avec Irène Inchauspé de L’Échéance, paru aux éditions Fayard, que le
jury présidé par Jean Castarède a souhaité remettre ce prix prestigieux.
Un choix qui s’imposait, compte tenu de la crise économique. « Le
choix, cette fois-ci, malgré la quantité des ouvrages reçus et examinés,
n’a pas été difficile », a souligné le vice-président du Cercle
MBC.Écrit avant la crise de la dette, le livre de François de Closets se
veut d’abord une mise en garde contre le risque lié au surendettement
des États. Il annonce aux Français que « l’échéance » où il faudra
rendre des comptes [sur les profits réalisés par Dassault grâce aux commandes de l'Etat?], est pour bientôt. En cela, l’auteur a vu quelques
semaines avant tout le monde la crise de la dette arriver… Pour lui,
celle-ci est directement liée à l’incapacité de la France à sortir du
déficit chronique. Et de fustiger les gouvernants pour ne pas avoir pris
la mesure du risque depuis 1975. Sans oublier néanmoins de livrer des
propositions : dépenser moins, prélever mieux, flexibiliser la durée du
travail, réindustrialiser le pays…. Suggestions pour une vraie politique
de crise en somme. La seconde partie du livre s’attache, elle, à
décrire les dérives du système financier international. Décriant
notamment la prolifération des produits dérivés déconnectés de
l’économie réelle, l’impunité des banques qui seront toujours sauvées
par les États… Pourtant, comme l’a rappelé Jean Poniatowski, le
président du Cercle MBC, Michel Pébereau, dans son rapport publié en
2005, avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur les risques liés à la
dérive des finances publiques. « Rompre avec la facilité de la dette
publique. Pour des finances publiques au service de notre croissance et
de notre cohésion », ainsi titrait le rapport officiel de la commission
présidée par le banquier. Et que reprend d’ailleurs François de Closets
dans son livre. Celui-ci se veut avant tout « le déclencheur d’une prise
de conscience nationale des vrais enjeux de notre pays à un moment
crucial de son histoire »."
Merci à Carole Bellemare de nous montrer que Christian Estrosi (un ancien ministre de Nicolas Sarkozy) a raison de qualifier Le Fouquet's de "brasserie populaire". Il suffit juste de préciser, "populaire" auprès des dominants et possédants.
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
dimanche 4 mars 2012
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