Jacques Drillon a au moins un talent indéniable pour les pratiques de copinages et plus particulièrement pour les renvois d'ascenseurs.
Jacques Drillon a publié deux livres (un en 1998 et un en 2009) chez
Gallimard dans la collection L'Infini dirigée par Philippe Sollers,
lequel Sollers écrit parfois dans... Le Nouvel Observateur.
Dans Le Nouvel Observateur du 11 octobre 2012 Jacques Drillon rend compte du dernier livre de Philippe Sollers:
"(...) Chez Sollers,
tout a six étages de caves: les mots, les phrases, les citations, la
pensée, le style, les intentions. On se demande si le format du journal
où il publie n'aurait pas aussi, par hasard, six étages de caves. Dans ce recueil de textes (beaucoup d'entretiens, aussi,
étincelants), il laisse deviner les souterrains de ce monument qu'il
s'élève à lui-même, depuis «la Guerre du goût». (...) La lecture de ces mille grosses pages enseigne cela: ne pas se fier à
ce que l'on croit savoir de lui (la télé, les journaux, le pipole),
mais le lire; et d'une. Ne pas se fier non plus à son intelligence, à
son insolence prodigieuse, à son talent, tous trois à l'étroit dans un
seul volume, comme dans un costume trop serré, mais empiler ses livres
sur une seule table; et de deux. C'est alors seulement qu'on pourra
descendre avec lui des étages sombres vers les caves lumineuses. On ne
le regrettera pas."Dans Le Nouvel Observateur du 9 novembre 2006 Jacques Drillon rendait compte d'un livre de Philippe Sollers:
" On aurait bien aimé, au lycée, avoir un professeur de littérature comme Sollers. Qui aurait su tout comprendre et tout expliquer. Qui ait la littérature dans le sang. (...) cette suite de leçons étincelantes (...) c’est un livre où il y a beaucoup de sommets (...) Proust n’est pas loin, et c’est le plus élevé, dix pages d’anthologie (...) Vers la fin, le professeur Sollers (on pourrait l’aimer pour ce livre seulement) cite d’ailleurs un distique de Du Fu (viiie siècle) (...)".
Dans Le Nouvel Observateur du 5 janvier 2012 Jacques Drillon rendait compte du dernier livre de Philippe Sollers:
"Le roman, ou plutôt ce traité de peinture en forme de roman (...) On
ne sait où il excelle le plus: dans la raillerie, et même dans cette
sorte d'éclat de rire lumineux qui lui appartient et le rend
irremplaçable dans notre monde de tristes sires, ou dans l'admiration,
la révérence, l'enthousiasme (...)."
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