« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 30 octobre 2012

Etincelant et lumineux copinage de Jacques Drillon avec son éditeur/copain Philippe Sollers dans Le Nouvel Observateur, un journal auquel les deux copains donnent des articles de qualité.

Depuis 1981 Jacques Drillon officie au Nouvel Observateur où rien de ce qu'il croit être culturel ne lui est étranger.
Jacques Drillon a au moins un talent indéniable pour les pratiques de copinages et plus particulièrement pour les renvois d'ascenseurs.

Jacques Drillon a publié deux livres (un en 1998 et un en 2009) chez Gallimard dans la collection L'Infini dirigée par Philippe Sollers, lequel Sollers écrit parfois dans... Le Nouvel Observateur.

Dans Le Nouvel Observateur du 11 octobre 2012 Jacques Drillon rend compte du dernier livre de Philippe Sollers:
"(...) Chez Sollers, tout a six étages de caves: les mots, les phrases, les citations, la pensée, le style, les intentions. On se demande si le format du journal où il publie n'aurait pas aussi, par hasard, six étages de caves. Dans ce recueil de textes (beaucoup d'entretiens, aussi, étincelants), il laisse deviner les souterrains de ce monument qu'il s'élève à lui-même, depuis «la Guerre du goût». (...) La lecture de ces mille grosses pages enseigne cela: ne pas se fier à ce que l'on croit savoir de lui (la télé, les journaux, le pipole), mais le lire; et d'une. Ne pas se fier non plus à son intelligence, à son insolence prodigieuse, à son talent, tous trois à l'étroit dans un seul volume, comme dans un costume trop serré, mais empiler ses livres sur une seule table; et de deux. C'est alors seulement qu'on pourra descendre avec lui des étages sombres vers les caves lumineuses. On ne le regrettera pas."

Dans Le Nouvel Observateur du 9 novembre 2006 Jacques Drillon rendait compte d'un livre de Philippe Sollers:
" On aurait bien aimé, au lycée, avoir un professeur de littérature comme Sollers. Qui aurait su tout comprendre et tout expliquer. Qui ait la littérature dans le sang. (...)  cette suite de leçons étincelantes (...) c’est un livre où il y a beaucoup de sommets (...) Proust n’est pas loin, et c’est le plus élevé, dix pages d’anthologie (...) Vers la fin, le professeur Sollers (on pourrait l’aimer pour ce livre seulement) cite d’ailleurs un distique de Du Fu (viiie siècle) (...)".

Dans Le Nouvel Observateur du 5 janvier 2012 Jacques Drillon rendait compte du dernier livre de Philippe Sollers:

"Le roman, ou plutôt ce traité de peinture en forme de roman (...) On ne sait où il excelle le plus: dans la raillerie, et même dans cette sorte d'éclat de rire lumineux qui lui appartient et le rend irremplaçable dans notre monde de tristes sires, ou dans l'admiration, la révérence, l'enthousiasme (...)."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire