« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

samedi 27 octobre 2012

Le "copain" Pierre Assouline se surpasse: trois copinages en un article.

Le 17 octobre 2012 Pierre Assouline met en ligne un article sur sont site "La République des livres":

"On peut saluer les copains ? En voilà une question ! Et pourquoi ne pourrait-on pas ? En voilà une autre. (...) on voulait juste se demander s’il était bien convenable d’adresser un « salut les copains » aux livres de trois écrivains dont nous partageons la table une fois par mois chez Drouant : le copain No 1, le copain No 6 et le copain No 9, encore qu’il ne soit jamais venu à l’esprit des commensaux du mardi de s’interpeller par leur numéro de couvert. A la réflexion, mieux que convenable, c’est amical et je ne vais pas cesser de les lire au motif que nous nous trouvons appartenir désormais au même club."
Traduction: Pierre Assouline, membre du jury du prix Goncourt, nous annonce qu'il va parler des derniers livres de trois membres du jury du prix Goncourt.

"Mon premier n’est ni un roman, ni une autobiographie, ni un essai. Disons une manière de récit. (...)  l’intense et envahissante manifestation d’une vraie et belle qualité, indispensable à journaliste bien né : la curiosité. Moins répandue qu’on ne le croit, poussée avec talent à son paroxysme jusqu’à en devenir une seconde nature, elle a fait la gloire médiatique du héros comme de l’auteur de ce récit à mi-chemin entre Vialatte et Aymé, doux, léger et coruscant, quelqu’un qui se pose des questions quand il cesse d’en poser aux autres, un certain Bernard Pivot.(...)

Tahar Ben Jelloun a eu la bonne idée de diviser son roman en deux parties (...) Quel séisme ! Quelles vérités assénées ! (...)

J’ai dans l’idée que mon copain No9 relève d’une catégorie des plus rares : celle des individus capables de pointer ou de tirer alternativement, mus par une secrète faculté de s’adapter aux situations. Car il y a bien des deux chez Philippe Claudel (...) Le romancier en lui est un pointeur quand le cinéaste en lui est un tireur. (...)."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire