« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

jeudi 2 février 2012

La limite du "politologue" médiatique Dominique Reynié.

Le 1er février 2012 le site du Point met en ligne une interview de Dominique Reynié en le présentant comme "politologue, professeur à Sciences Po Paris, fondateur du think tank Fondapol [un satellite de l'UMP]".
Mais Dominique Reynié restera dans l'histoire pour avoir été en février 2005 le lauréat de la Laisse d'or du n°23 de PLPL (cf : http://www.homme-moderne.org/plpl/n23/p1-1.html).

Et à l'occasion de cette interview Dominique Reynié montre qu'il méritait bien sa Laisse d'or.

_ Le Point.fr: "Les candidats à gauche du Parti socialiste peuvent-ils gagner la confiance du vote ouvrier ?"

_ Dominique Reynié : "Concernant le NPA et Lutte ouvrière, ce n'est pas possible, pour la simple raison que ce sont des partis internationalistes, alors que les ouvriers, eux, sont en grande majorité étatistes et souverainistes. C'est une contradiction majeure. Le NPA n'est plus composé d'ouvriers, mais de salariés de la Fonction publique. En ce qui concerne Mélenchon, sa limite est que son discours n'est pas assez "xénophobe". Il est moins performant que Marine Le Pen dans l'utilisation du rejet de la globalisation alimenté par un sentiment terrible, où l'on voit, d'un côté, la concurrence des étrangers sur le marché national de l'emploi tandis que, d'un autre côté, les délocalisations donnent l'image d'entreprises filant vers l'étranger."

Ce propos signifie que le discours de Mélenchon est " "xénophobe" " et que pour gagner encore plus de voix ouvrières il faudrait qu'il soit encore plus" "xénophobe" ".
Et Dominique Reynié se croit malin en mettant entre guillemets "xénophobe".


Dominique Reynié

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