Le 16/5/2013 le site du Huffington Post met en ligne une tribune signée par le sénateur " socialiste " Michel Berson et les députés " socialistes " Christophe Castaner, Corinne Erhel, Olivier Faure, Laurent Grandguillaume, Axelle Lemaire, Thierry Mandon et Fabrice Verdier :
" La gauche, l'entrepreneuriat et les espoirs de croissance
Dans la crise, la vitalité des entreprises de notre pays sera un
facteur-clé de notre redressement. Elle doit permettre de doter la
France d'une force créatrice redonnant fierté, courage et optimisme à
nos concitoyens. Faire des entreprises une arme de création d'emplois,
de croissance et de progrès: c'est le pari du gouvernement, c'est aussi
la conviction d'une très large majorité de parlementaires qui, à gauche,
soutiennent l'action gouvernementale en faveur de l'entrepreneuriat.
Comme Jaurès en son temps, à Albi, les élus sont tous les jours aux
côtés des PME et de leurs entrepreneurs et salariés. Nous savons que,
dans nos circonscriptions, ces chefs d'entreprise innovent, se battent
avec des équipes et des ressources souvent modestes pour conquérir de
nouveaux marchés, développer de nouveaux produits, transmettre leur
envie de tester des réponses différentes à des besoins nouveaux. Nous
voyons des hommes et des femmes -pas encore assez de femmes- passionnés,
déterminés, soucieux de leurs salariés plus que de leurs chiffres
d'affaires, inquiets de ne pas faire de l'humain une variable
d'ajustement.
L'entrepreneuriat moderne, mû par le risque et le rêve, inscrit dans
le mouvement créatif, est l'antithèse du conservatisme. Avec une
conjoncture durcie, il est grand temps de construire une alliance
objective avec celles et ceux qui, au quotidien, se battent comme nous
pour la croissance et l'emploi dans nos territoires et à
l'international. L'effort national de redressement passe par un nouveau
pacte avec les entreprises de notre pays : c'est le pacte de
compétitivité. Avec un nouveau volet, complémentaire et indissociable du
premier : le pacte de confiance entrepreneuriale que les Assises de
l'entrepreneuriat, voulues et conduites par Fleur Pellerin, ont permis
de sceller de manière collaborative et participative, autour du
Président de la République, du Premier ministre et des entreprises de
notre pays.
Fini le temps des oppositions systématiques. La bataille à mener
concerne tous les acteurs économiques, embarqués dans la même crise, les
salariés comme les entrepreneurs.
Fini ensuite le temps des seuls discours macro-économiques. Nous
avons changé d'approche dans la conception de notre politique
économique: la croissance doit se penser globalement mais se trouver
localement, en écoutant ceux qui construisent la vie économique, en
concevant notre action politique comme le résultat d'un dialogue direct
et permanent avec eux.
Fini le temps, enfin, d'une économie insuffisamment tournée vers les
industries de demain et les nouvelles technologies. Il nous faut, à
l'heure de l'internationalisation, définir une stratégie
d'investissement massif dans les secteurs d'avenir.
Nous sommes de cette gauche là, de cette gauche de la production, qui
croit à ceux qui créent et qui veulent réconcilier l'impératif de
croissance et de compétitivité avec la dimension sociale et humaine de
l'entreprise. La place de la gauche est et sera au côté de ceux
-ouvriers, salariés et entrepreneurs- qui vivent de leur travail contre
ceux qui vivent de la rente et de la spéculation. Nous sommes de cette
gauche qui, sur le terrain, échange avec les nouveaux talents du monde
des petites et moyennes entreprises et découvre des visages nouveaux et
divers: jeunes, femmes, chômeurs, seniors, chefs d'entreprise issus de
tous les milieux sociaux et géographiques. Dans les cités, dans les
quartiers difficiles, en milieu rural, nous voulons aider à faire tomber
les barrières qui peuvent encore freiner l'élan entrepreneurial de
celles et ceux qui regardent l'audace avec envie.
Et nous disons à cette France entrepreneuriale: comptez sur nous pour
nous battre avec vous, pour votre accès à des financements, pour une
simplification de vos démarches, pour le respect des délais de paiement,
pour la formation de vos salariés, leur écoute et leur implication,
pour une fiscalité juste et une épargne bien fléchée, pour vous inciter
et vous accompagner dans l'investissement et l'innovation, pour aller
chercher des points de croissance à l'étranger par le développement
d'incubateurs à l'international. Comptez sur nous pour former les jeunes
générations à l'innovation et à ne pas craindre l'échec.
Nous sommes alliés, au service d'une politique de croissance et d'emploi.
Comptez sur nous car nous comptons sur vous, qui participez aux côtés
de la puissance publique, chaque jour, au redressement productif de
notre pays."
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
jeudi 16 mai 2013
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire