« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 12 juillet 2011

Un liftier des Lettres: Philippe Sollers.

Pour durer dans tout univers professionnel ceux qui ne peuvent pas mettre en avant une "compétence" ou une forme de virtuosité reconnue par leurs pairs sont obligés d'avoir recours à des "trucs", à des expédients. Parmi ces "ficelles" il y a le renvoi d'ascenseur réalisé avec un délai suffisamment long pour qu'il puisse avoir une chance de ne pas être perçu comme un renvoi d'ascenseur.
Démonstration:

_ Dans Le Figaro du 22 octobre 2007 Bertrand de Saint-Vincent rend compte d'un livre de Philippe Sollers:
" (...) Philippe Sollers retrace son parcours dans ses Mémoires (...) Ambigu, lucide, contradictoire, brillant. Irritant. Portrait d’un joueur qui bluffe tout le temps. (...) Fume-cigarette aux lèvres, ironie offensive, bagues aux doigts, le kid de la rue Sébastien-Bottin, joueur réputé insaisissable, guette les premières salves. Il publie ses Mémoires, comme un général, las d’attendre la gloire, monte à la tribune pour exposer ses innombrables conquêtes. Titre de l’opus, brillante cavalcade d’où seul un héros réchappe, lui-même: Un vrai roman. Du pur Sollers. (...) Sollers a donné le tourbillon à tous ses poursuivants. (...) bienvenue en «Sollersie», terrain de jeu miné où l’esprit virevolte, les morts renaissent, le plaisir est sans cesse célébré. (...) Sollers provoque toujours l’effervescence. (...) Sollers est d’une cohérence parfaite."

_ Dans Le Nouvel Observateur du 7 juillet 2011 Philippe Sollers rend compte d'un livre de Bertrand de Saint-Vincent.

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