« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

dimanche 3 juillet 2011

Nicolas Demorand: l'anti De Gaulle.

Le dimanche 27 avril 1969 les françai(se)s ont a répondre par référendum à la question suivante: "Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et relatif à la création de régions et à la rénovation du Sénat ?"
Les suffrages exprimés représentent 77.94 % des inscrits.
Le "non" l'emporte avec 52.41 % des suffrages exprimés.
Les votants en faveurs du "non" représentent 40.85 % des inscrits.
Le 28 avril 1969 peu après minuit un communiqué du général De Gaulle est rendu public:
"Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi."

Le jeudi 30 juin 2011 une motion de défiance contre Nicolas Demorand (co-directeur de Libération) est soumise au vote à bulletin secret du personnel de Libération.
Le taux de participation est de 79 % (source: http://www.rue89.com/2011/06/30/a-liberation-la-motion-contre-demorand-approuvee-a-78-211485).
154 personnes votent "oui" à la motion de défiance soit 78.17 % des votes exprimés, soit 62 % des "inscrits".
Le dimanche 3 juillet 2011 le site du Journal du Dimanche met en ligne la dépêche suivante:
"Malgré la motion de défiance qui a recueilli 78% des suffrages, Nicolas Demorand ne quittera pas la direction du quotidien Libération. Il a la "confiance" de son actionnaire Édouard de Rothschild et s’exprimera, en début de semaine, devant la rédaction pour assurer qu’il a "pris acte" de la "demande de dialogue". (...)"

De Gaulle avait une certaine idée de la France, Nicolas Demorand a une haute opinion de lui-même et a la "confiance" de son actionnaire.

Cours de maintien par Nicolas Demorand

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