« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

dimanche 2 juin 2013

Marielle Macé n'a pas honte de renvoyer l'ascenseur à Tiphaine Samoyault.

Le 26 novembre 2011 le site www.fabula.org annonce que la soutenance d' habilitation à diriger des recherches de Marielle Macé aura lieu le 10 décembre 2011.
Parmi les membres du Jury : Tiphaine Samoyault.

Dans le supplément " Livres " du Monde daté du 12 avril 2013 Marielle Macé n'est pas gênée de publier un compte-rendu enflammé du dernier livre de Tiphaine Samoyault
" J'ai ouvert ce livre avec anxiété : il s'annonçait comme le récit qu'une femme à peine plus âgée que moi, universitaire et écrivain, dont j'admire l'autorité et la liberté - faisait de ses hontes. (...) comme disait Michaux en voyage (...) comme la Félicité de Flaubert  (...) une femme hors norme puisqu'elle écrit (écrit vraiment) (...) C'est un livre plein d'audace et de dureté, dont l'auteur ne joue ni à perdre ni à se perdre. L'audace de Tiphaine Samoyault l'avait déjà conduite vers Maurice Nadeau, à la porte duquel elle a frappé à tout juste 20 ans, pour bientôt prendre une place importante dans la vie littéraire. Sa dureté a quelque chose de sartrien, dans la traque des raisons authentiques, la honte d'avoir honte, et cette maladie de lucidité qui devrait être, pour chacun de nous, l'écriture même. "



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