Le 12 juin 2013 le site du Point met en ligne une interview de Gérard Collomb qui est le maire "socialiste " de Lyon et sénateur.
" (...) le niveau de la dépense publique atteint des sommets
insoutenables (...) comment ne pas voir que cette dépense pèse lourd sur
nos entreprises ? (...) Le coût du travail est donc très élevé et
pénalise tout le monde. (...) C'est là un cercle vicieux : les salaires
sont sous tension, la rentabilité des entreprises se réduit, elles n'ont
plus les moyens de financer leur développement, elles perdent des parts
de marché (...) perte de compétitivité et d'innovation (...) il
convient de rétablir la santé financière du pays en continuant à réduire
les déficits (...) En France, le couperet [de la retraite] tombe pour
les fonctionnaires à 65 ans, par exemple, alors que certains aimeraient
continuer à travailler ! (...) la baisse des charges patronales (...)
C'est une mesure nécessaire si on veut recréer de l'emploi. (...)
Beaucoup de chefs d'entreprise me disent : "Le gouvernement nous aide un
jour, mais on ne sait jamais si demain, sous l'influence de certaines
franges de la majorité, il ne va pas prendre une décision à rebours."
L'insécurité fiscale en France est contre-productive. (...) C'est toute
l'énergie qui, en France, coûte trop cher aux industriels. (...)
compétitivité industrielle (...) Il faut fluidifier notre société. Elle
est très bloquée, avec des verrous puissants. Je pense, bien sûr, au
marché du travail. En France, les insiders, ceux qui sont à l'intérieur
du système, sont très bien protégés avec les CDI, les conventions
collectives. (...) Tous les économistes le disent : parce qu'il est trop
bloqué, notre marché du travail est la source d'un chômage très
important. (...) La formation professionnelle est souvent loin de
répondre aux attentes des entreprises. Quant aux universités, elles
auraient besoin d'un effort d'investissement que l'État seul ne peut
assurer. Il faut donc en appeler aux entrepreneurs, solliciter leurs
financements, les faire entrer dans les conseils d'administration pour
mieux adapter les formations au tissu économique local. (...) il faut
réformer, c'est certain. On ne peut rester avec ce système et cette
société bloqués. La France est en train de perdre pied (...) . "
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
mercredi 19 juin 2013
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