Depuis le 19 juin 2013 Nicolas Demorand n'est plus le directeur de la rédaction de Libération.
Cependant il reste président du directoire de Libération et il continue à faire le malin comme on peut s'en rendre compte à la lecture d'une interview qu'il a daigné accorder au supplément " Eco et entreprise " du Monde daté du 21 juin 2013.
Extraits :
" (...) Mon rôle c'est d'assurer la survie d'une entreprise produisant du contenu de qualité. [Nicolas Demorand se fantasme en sauveur...]
(...) Je n'ai pas de problème avec l'histoire, tant qu'elle est factuellement exacte. J'ai toujours dit à la rédaction que la question de la gouvernance était ouverte, dès janvier ou février [Demorand parle de Janvier ou février 2013 alors qu'il était directeur de la rédaction depuis mars 2011].
J'ai arrêté la matinale de France Inter au bout de quatre ans et je pourrais encore y être. [Nicolas Demorand a quitté France Inter en juillet 2010 pour Europe 1 où il est resté 6 mois avant de rejoindre Libération. Et Nicolas Demorand ose dire aux journalistes du Monde : " Je n'ai pas de problème avec l'histoire, tant qu'elle est factuellement exacte. " ]
Je n'ai pas la passion des titres, c'est une qualité rare dans le monde médiatique. [Nicolas Demorand se couronne roi des modestes]
Ensuite, il y a un élément culturel : à Libération la négociation prend la forme de l'assemblée générale. On n'est pas chez les sociaux-démocrates suédois. On est dans l'oralité. [allo Freud]
Les sujets sont traités de façon passionnelle et collective. [Ah ces gens qui ont des convictions et qui agissent collectivement contre les pratiques de Nicolas Demorand...
Rappel : Le jeudi 30 juin 2011 une motion de défiance contre Nicolas Demorand (co-directeur de Libération) est soumise au vote à bulletin secret du personnel de Libération. Le taux de participation est de 79 % (source : http://www.rue89.com/2011/06/30/a-liberation-la-motion-contre-demorand-approuvee-a-78-211485).
154 personnes votent " ou i" à la motion de défiance soit 78.17 % des votes exprimés, soit 62 % des " inscrit ". Le dimanche 3 juillet 2011 le site du Journal du Dimanche met en ligne la dépêche suivante : " Malgré la motion de défiance qui a recueilli 78% des suffrages, Nicolas Demorand ne quittera pas la direction du quotidien Libération. Il a la " confiance " de son actionnaire Édouard de Rothschild et s’exprimera, en début de semaine, devant la rédaction pour assurer qu’il a " pris acte" de la "demande de dialogue ". (...) " .]
(...) Aujourd'hui, je veux emmener l'équipe. [Mais où Nicolas Demorand veut-il emmener l'équipe ? ]
(...) C'est une mutation profonde.
(...) Libération est un journal de gauche.[qui a dit que Nicolas Demorand n'avait aucun humour ?]
(...) Ce n'est pas parce que je m'occupe d'une partie cruciale de la vie d'une entreprise de presse que je ne participe pas encore à la vie intellectuelle du journal et à en dessiner la ligne éditoriale. [Nicolas Demorand ne peut que s'occuper de choses cruciales]
(...) Libération retrouve le fonctionnement qu'il avait avec Serge July. [Ouf, Nicolas Demorand ne remonte pas jusqu'à Sartre. Nicolas Demorand est de la gauche responsable et compétitive]
(...) Nous, patrons de presse, savons que les journaux sont mortels. [L'immortel Nicolas Demorand se prend pour Alain Delon et Paul Valéry] " .
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
samedi 22 juin 2013
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