Le grand journal de gauche qu'est Le Nouvel Observateur co-organise avec la fondation Terra Nova les 17 et 18 juin 2011 à Strasbourg des débats sur "les questions les plus brûlantes pour l’avenir du pays [qui] seront discutées librement, avec les meilleurs experts, les intellectuels, les élus et les citoyens."
Parmi les participants sont annoncés d'authentiques femmes et hommes de gauche :
_ Corinne Lepage, ancienne ministre d'Alain Juppé,
_ Valérie Pécresse, ministre de Nicolas Sarkozy,
_ Martin Hirsch, ancien haut-commisaire de Nicolas Sarkozy,
_ Laurence Parisot, actuelle présidente du Medef,
_ Jean-Luc Benhamias, député européen MoDem,
_ Dominique Paillé, ancien porte-parole de l'UMP,
_ Guillaume Hannezo, ancien directeur financier de Vivendi période Jean-Marie Messier,
_ Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine où 87% des suffrages exprimés au second tour à la présidentielle de 2007 étaient en faveur de Nicolas Sarkozy,
_ Jean-François Kahn, un ancien journaliste qui au début de l'affaire Strauss-Kahn a parlé de "troussage de domestique",
_ Dominique de Villepin, ancien premier ministre de Jacques Chirac,
_ Hervé Morin, ancien ministre de Nicolas Sarkozy,
_ Laurent Hénart, député du Parti Radical, un parti qui soutient Nicolas Sarkozy depuis 2007,
_ Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2010,
_ Fabienne Keller, sénatrice UMP,
_ Claude Allègre, no comment,
_ Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre de Jacques Chirac,
_ Jean Marie Cavada, député européen du Nouveau Centre, un parti qui soutient Nicolas Sarkozy depuis 2007,
_ Gérard Longuet, ministre de Nicolas Sarkozy, ancien cofondateur du groupuscule d'extrême-droite Occident, ex beau-frère du milliardaire Vincent Bolloré,
_ Alain-Gérard Slama, éditorialiste au Figaro,
_ Yann Wehrling, porte-parole du MoDem.
Dans un article titré "Nous vivons sous le régime de l'oligarchie financière" et paru dans Le Monde daté du 18 juin 2011 Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot écrivent :
" (...) Dans la pratique, la classe dominante cumule toutes les formes de pouvoir. Ses membres, au coeur de l'Etat, des grandes entreprises, des banques, de l'armée, des arts et des lettres, entretiennent des relations assez proches pour que chacun, dans sa sphère d'influence, puisse décider dans le sens des intérêts de la classe. (...) Les familles de l'aristocratie de l'argent gèrent leurs dynasties dans une forme de collectivisme pratique qui met ensemble les ressources de chacun pour décupler une force commune qui permet de maintenir et de développer un libéralisme économique toujours plus déréglementé."
Nous ajouterons que ces familles et leurs fondés de pouvoir ont la force sociale leur permettant de coloniser et cadrer les "débats" médiatiques pour que leur domination ne soit jamais évoquée et donc jamais mise en question.
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
vendredi 17 juin 2011
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