Le 27 mai 2011 France Soir met en ligne une interview de Michel Rocard, un ancien hiérarque du P"S".
Cela commence ainsi:
"France-Soir. Si vous le pouviez, quels personnages de l'Histoire inviteriez-vous à dîner?
Michel Rocard. Henri IV, Aristide Briand, un homme de paix, un courageux... Combien en voulez-vous ?
F-S. Une bonne table!
M.R. (éclats de rire) Attention, c'est une faute : plus on est nombreux, moins on se parle. Il ne faut pas que ça dépasse sept ou huit. Sinon, on ne s'entend plus. Alors, j'ajoute Camus, bien sûr, Balzac, ce truculent. Il y a aussi les monstres. Dostoïevski, par exemple, un personnage inquiétant. Oh, il n'y pas de militaire là-dedans: c'est dommage.(Il réfléchit)... Le général Leclerc.
F-S. Et pas de femme?
M.R. Si ! Je suis un hétéro convaincu et résolu. Disons Françoise Giroud et Jacqueline de Romilly."
Qui pourrait aller expliquer à Michel Rocard que:
_ le fait de ne livrer que des noms d'hommes pour donner son plan de table rêvé est surtout le signe d'une vision masculine de la grandeur,
_ les orientations sexuelles ne sont pas affaires de convictions et de résolutions et ne se décident pas comme la ligne d'un parti politique?
« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.
vendredi 24 juin 2011
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