« (...) [ces] personnages de la scène médiatico-politique qui (...) miment la figure et le rôle de l'intellectuel (...) ils ne peuvent donner le change qu'au prix d'une présence constante dans le champ journalistique (...) et y importent des pratiques qui, en d’autres univers, auraient pour nom corruption, concussion, malversation, trafic d’influence, concurrence déloyale, collusion, entente illicite ou abus de confiance et dont le plus typique est ce qu’on appelle en français le "renvoi d’ascenseur" ». Pierre Bourdieu, « Et pourtant », Liber n°25, décembre 1995.

mardi 14 juin 2011

Un éditorial viril d'André Comte-Sponville.

" L'affaire DSK " fonctionne comme un test projectif permettant aux " penseurs " médiatiques de nous exposer leur inconscient. Et quand c'est le " philosophe " de médias André Comte-Sponville qui s'y met c'est pitoyable. Voici quelques extraits de son éditorial du 9 juin 2011 paru dans dans Challenges, le magazine des manageurs (http://www.challenges.fr/magazine/analyse/0260-036096/virilite-et-machisme-la-difference.html) :

" (...) Pourquoi la nature se soucierait-elle des droits de l'homme en général, et des droits des femmes en particulier ? (...)
Qu'un viol puisse relever de la pathologie, c'est ce que nul n'ignore. Mais pourquoi serait-ce toujours le cas ? (...)
D'un point de vue darwinien, le machisme (et le viol, qui n'en est que l'extrême atroce) peut représenter un avantage sélectif : il n'est pas exclu qu'un homme violent et violeur ait eu davantage de chances, dans les conditions du paléolithique, de transmettre ses gènes. Le machisme n'en serait pas moins immoral pour autant, et devrait être combattu avec d'autant plus d'énergie qu'il serait plus profondément ancré dans l'espèce humaine (et pas forcément, notons-le en passant, dans sa seule moitié masculine). (...)
« A force de combattre le machisme, me disait un ami, on est en train de tomber dans le racisme anti-hommes. Allons-nous devoir nous couvrir la tête de cendres, nous excuser perpétuellement d'être des mâles ? » (...)
Nous sommes nombreux à voir dans la féminité une espèce de miracle. Ce n'est pas une raison pour faire de la virilité un défaut, ni, encore moins, pour la confondre avec le machisme. "

PS : c'est moi qui met en gras les passages les plus ... gras de cette prose de caserne.

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